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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    FERRARI Jérôme---LE SERMON SUR LA CHUTE DE ROME

    19/11/2012 18:57

    FERRARI Jérôme---LE SERMON SUR LA CHUTE DE ROME


    FERRARI Jérôme

    LE SERMON SUR LA CHUTE DE ROME, Actes Sud, 2012, 201, Gagnant du Goncourt 2012

     

    Ce roman m’a touché par le style de l’auteur, sa maîtrise des mots, des émotions prolongées, des phrases envoûtantes rendant ainsi hommage aux personnages vivant dans l’austérité de la vie.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

     

    Pour en savoir davantage :

     

    « Dans « Le sermon sur la chute de Rome », l’auteur nous offre une variation sur le déclin du monde. Yves Simon a été conquis par son roman magnifique et ambitieux. »  

    paru dans Match

     

    « Début du roman : une photographie prise en 1918, fin historique du XIXe siècle. Elle montre une famille : la mère, cinq frères et sœurs ; manque Marcel, le dernier. La raison est simple, Marcel ne va naître qu’en 1919 lorsque son père sera rentré de la guerre. C’est sa vie fragmentée qui va se dérouler à notre lecture durant le XXe siècle et servir de toile de fond au livre de Jérôme Ferrari.

    Fin du roman : un texte d’une lucidité aveuglante écrit à Hippone en 410 après J.-C. par saint Augustin. « Dieu a-t-il promis que le monde serait éternel ? » Non. L’homme ne bâtit que sur du sable, du vent, de l’éphémère. La chute de Rome n’est pas seulement la fin d’une ville et des Romains, mais celle d’une civilisation remarquable. Entre ces deux instants de l’histoire du monde se déroule un texte, une longue ­séquence qui chevauche les XXe et XXIe siècles, où deux jeunes gens, Matthieu et Libero, promis à un brillant avenir, vont finalement se déterminer tout autrement : l’argent, la sensualité, le sexe vont devenir leurs maîtres à penser. Ils s’établissent sur les lieux mêmes de leurs vacances de jeunesse, la Corse, pour y faire revivre un bar de montagne et tenter d’y bâtir, comme les a initiés Leibniz, « le meilleur des mondes possibles ». Matthieu et Libero sont notre actualité. La chute de Rome et la vie de Marcel, le grand-père de Matthieu, représentent le déroulement du temps, comme les rêves humains, inassouvis, qui croient que le monde est à leurs ordres et peut durer comme ils l’entendent : éternellement.

    Superbe architecture pour ce livre puissant. Il y a là trois temps de l’Histoire : celui d’une civilisation, celui d’un siècle, celui d’une vie d’homme. C’est Fernand Braudel, le grand historien de la Méditerranée, qui nous a appris cela, ces trois temps pour penser l’Histoire et ses connexions entre les êtres et des temporalités qui les dépassent. Matthieu et Libero rejettent le monde où ils sont nés pour se mettre à vénérer celui dans lequel ils ont choisi de vivre. Nous sommes au cœur du roman. Le monde se rétrécit, et tout va se dérouler autour d’un bar où des filles recueillies dans des établissements glauques vont venir ornementer le lieu, de même qu’un chanteur, plutôt beau gosse, qui va distraire l’auditoire avec sa guitare et sa voix du Sud. Les clients affluent, du village, puis des environs, puis de la ville. L’argent, le vin, la peau des filles vont être le matériau enivrant de ce bar perdu où chacun entre pour tenter de se trouver une raison de vivre comme de survivre. Super feeling ! On s’alcoolise, on oublie, on se perd. Quoi de meilleur ?

    L'auteur écrit en virtuosela fin d'un monde occidental

    Libero et Matthieu foncent vers l’abîme mais n’en disent rien. Repus d’onguents illusoires qui les aseptisent et où ils se vautrent comme dans une kermesse d’apocalypse joyeuse, ils savent que les mondes sont des entités finies, avec un début et une fin. Tout en feignant une nonchalance calculée, ils savent qu’un jour viendra où il ne restera rien de cette caverne des ombres dans laquelle ils sont les maîtres du jeu. Ils avancent en aveugles vers des gouffres de décadence où ils ne peuvent que se briser. Un pistolet fait son entrée, dans un tiroir, sous le bar; une arme de la dissuasion, disent-ils. Arme incongrue par laquelle une tragédie, façon grecque antique, va se nouer.

    Comment ne pas retrouver de sombres coïncidences avec le volcan décadent sur lequel nous sommes en train de danser ? Alors que nous parlons de droits acquis, une civilisation – la nôtre – est en train de mourir sous nos yeux, espérant qu’elle survive et renaisse, alors que tous les ingrédients de sa mort sont programmés. Fin de la beauté, fin d’une majesté, fin d’une époque, fin des savoirs et des civilités où tout allait de soi alors que tout allait survenir d’ailleurs, d’ailleurs de soi. Les autres, cet enfer. C’est la fin de la confiance, de la parole donnée ; c’est croire encore que l’autre est fiable, aimant, amoureux, qu’il ne peut trahir, quand la dissidence sourd de tous côtés, que les excès de toutes sortes – désinvolture, cynisme, sexe – balisent notre quotidien et le dégradent.

    Jérôme Ferrari écrit en virtuose cette apocalypse corse, cette fin d’un monde occidental où chacun s’est cru éternellement l’empereur des destins. Pour ces raisons, « Le sermon sur la chute de Rome » est ce qu’il y a de plus abouti, de plus beau, de plus universel en cette rentrée littéraire. Il décrit la finitude et l’impermanence des choses pour laisser à saint Augustin le devoir d’en expliquer la chute inexorable.  »

    www.parismatch.com

     

    Un lecteur : litolff, le 21 septembre 2012

     

    Tragédie classique aux accents apocalyptiques dans un petit village corse.
    Jérôme Ferrari m'avait enchantée dans son précédent roman, « Où j’ai laissé mon âme », et cette fois-ci encore son écriture m'a enthousiasmée : ses phrases peuvent faire une page comme une demi-ligne et dans tous les cas, il vise juste et il captive.
    J'ai beaucoup aimé cette histoire, assez sordide, il faut le dire, d'ambitions et de rêves effondrés, cette histoire pathétique de jeunes types immatures, incapables d'affronter la réalité et de percevoir l'inanité de leurs rêves.
    Matthieu, jeune corse « parisien » autocentré, étudiant en philosophie s'associe à Libero, jeune corse « local » étudiant en lettres, pour reprendre le bar du village et redonner vie à la région… beau projet, oui mais, quand l'alcool, le sexe et la bêtise s'en mêlent, les choses peuvent se gâter. Parallèlement au parcours chaotique de Matthieu, on suit celui de Marcel, son grand-père, un rescapé du siècle qui a vu ses mondes s'effondrer.
    Et puis il y a
    Saint-Augustin, son sermon, la chute de Rome, et c'est là où j'ai trouvé que la comparaison était certes audacieuse, mais quand même pas mal tirée par les cheveux ! Avait-on besoin de Saint-Augustin pour décrypter le message et ses retombées philosophiques ? Je n'ai pas trouvé que les références augustines ( ?) étaient indispensables et elles ne m'ont pas particulièrement parlé …
    Il n'en reste pas moins un texte magnifique pour raconter une histoire pathétique et universelle
     » www.babelio.com






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