MOREAU Guy
L'AMOUR MALLARMÉ, roman, VLB, 1999, 289 PAGES
Roman dont le sujet est la déception amoureuse de François, un jeune homme de dix-sept ans dont le surnom était Mallarmé: " C'est un nom comme un autre. Ils ont commencé à m'appeler comme ça quand j'étais tout petit parce que je bégayais tellement des fois on aurait dit une mitrailleuse. Le surnom m'est resté."
Mallarmé est amoureux de Sonia, une jeune fille de dix-neuf ans. Mallarmé réagit fortement à la présence de Sonia, il se bâtit un roman d'amour, il rêve d'elle dans sa vie future, la voit comme une déesse et tremble de ferveur en sa présence. Mais étant réservé et incompris il ne manifeste pas son amour ouvertement à Sonia.
Il souffre en silence, recherche ardemment sa présence, les occasions de la cotoyer. Son amour non déclaré devient vite une souffrance, une obsession.
Des pensées malsaines l'habitent, des scénarios morbides et déplacés l'habitent qui sont rapidement nourris de rancune, de colère, de jalousie, de tristesse aigüe.
Un style d'écriture pétillant et enjolivé d'expressions et de mots de vocabulaire de son milieu à la québécoise. Un monde de l'adolescence à découvrir, un auteur à accompagner dans un roman touchant et bouleversant par son réalisme.
Gilles Lagrois, Aulair, Québec
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" ...j'étais brûlé, vanné mais c'était pas tellement physique, c'était mental, j'en pouvais plus de penser en rond."
" On aurait dit que la nuit allait tomber sur ma vie,"
" Dehors il faisait chaud. Le soleil brillait en fou. Mais je voulais pas sortir de ma chambre, je voulais surtout pas sortir. Je voulais rester là. Je me sentais pas normal."
" Je savais maintenant pourquoi on disait blanc de peur. Je devais êtrre blanc comme un vampire...tout le monde verrait la folie qui se pointait dans mes yeux,...la terreur dans mes gestes."
" Moi si j'étais Dieu, j'aurais mis des animaux sur terre juste pour savoir comment je devrais agir avec les humains."
Pour en savoir davantage:
«[...] j'ai aperçu un bout de papier sur la table à côté de moi. Je l'ai pris et je l'ai lu.
C'était l'écriture de Sofia et c'était écrit Sait-tu seulement combien je t'aime?
Durant une seconde de folie douce j'ai pensé que Sofia avait mis le mot sur la table pendant que j'avais les yeux fermés. Mais ça se pouvait pas. C'était pas pour moi, ce mot. Ça serait trop beau. Jézucri que ça serait beau! C'était à Raf qu'elle avait écrit ça. Le mot était pour l'autre, celui qui l'aimait pas assez et qui l'aimait trop. Pour Raf!»
François, dit Mallarmé, a dix-sept ans et vit une passion amoureuse qu'il ne peut avouer; ce sera pour lui l'été paradisiaque et l'été infernal, l'été de grâce et celui de la déchéance. Le récit de ses déboires donnera au lecteur une chronique savoureuse, d'un style audacieux et insolent. Il a le parler raboteux, le Mallarmé. Il invente son propre langage, dont la syntaxe crée une étrange poésie, et il manie l'ironie et l'autodérision avec une verve enjouée."
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