JOBIN François
MENSONGES ET AUTRES TROMPERIES, nouvelles, 134 pages, La courte échelle, 2013, Québec
Neuf nouvelles inspirées de la culture québécoise sur des sujets d'époques différentes:
Un beau mensonge, Le tunnel, Le dieu des poulets, L'escorte, Écarlate, La fin du monde, Encore une histoire de mensonges, Une affaire de famille, L'amateur.
Une écriture agréable, intéressante enrichie d'expressions, de mots québécois, de clichés du terroir. Des contes qui touchent notre présent, notre passé, qui relatent nos façons de penser, de faire, de vivre. Des personnages de tous les âges qui auraient pu avoir existé tant leur réalité nous touchent ou évoquent en nous des souvenirs possibles.
Des contes et un auteur à découvrir pour combler notre imaginaire culturel québécois.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
"Le mensonge mène à tout, même à des vérités inattendues. Histoires de famille inavouables, enfants pas si candides, escorte masculine ou dévote pseudo-vertueuse : dans Mensonges et autres tromperies, neuf personnages en quête d’existence trichent avec les règles, quand ils ne se jouent tout simplement pas du lecteur. Sous la plume allègre de François Jobin, tantôt rieuse, tantôt grave, leurs petits mondes apparemment sans histoire se révèlent, grâce à l’imposture, le faux et la fabulation, scintiller de mille feux."
"François Jobin a mené de front une carrière d’écrivain et de réalisateur à la télévision. Sur les plateaux, il a signé plus de 1 200 émissions, de Génies en Herbe àNord-Sud. De son ordinateur sont sortis trois romans, Max ou le sens de la vie, La deuxième vie de Louis Thibert (Québec-Amérique) et Une vie de toutes pièces (VLB). Il écrit aussi des nouvelles et tâte du théâtre. Il se consacre désormais à l’écriture en espérant avoir du temps devant lui. Mourir ne fait pas partie de son plan de carrière." L'éditeur
" Inutile de se raconter des fables: tout recueil de nouvelles, quel que soit le talent de l'auteur qui en garnit les pages, présente des inégalités au fil des récits.
Le sympathique ouvrage de François Jobin - qui s'est donné pour fil conducteur le thème du mensonge, décliné sous des formes diverses - n'échappe pas à la règle.
Sur le plateau, plusieurs morceaux de choix, souvent modelés à partir d'ingrédients hétéroclites: souvenirs d'enfance (L'amateur, Le dieu des poulets), humour décapant (Écarlate,L'escorte), émotion poignante (La fin du monde).
D'une nouvelle à l'autre, la manivelle du mensonge se met alors à tourner, et on fabule, on dupe, on omet. On ment à tout le monde, y compris à soi-même, au nom de l'amour ou de la mort.
En revanche, le lecteur pourrait avoir la sensation de rester sur sa faim, certaines chutes semblant pécher par manque d'impact - parce que trop prévisibles?
Aussi, la qualité narrative qui, elle, fait preuve de constance de la première à la dernière ligne, vole parfois au secours de trames parfois un tantinet simplistes. Mais nul doute que chacun, dans ces neuf histoires, verra scintiller la tromperie dans laquelle il s'est déjà complu... ou se complaît encore."
www.lapresse.ca
" L'auteur manie habilement le verbe. Il varie le niveau de langage et déstabilise le lecteur en faisant passer les personnages d'un français impeccable à un français parfois plus que familier. Certains de ces personnages ont un vocabulaire recherché (« galéjade » ou « baroqueux »), tandis que d'autres utilisent des mots anglais (« heavy » ou « highway ») ou des anglicismes dont l'auteur a francisé l'orthographe (« ticheurte » au lieu de tee-shirt et « britiche », pour « British »).
Lorsque le lecteur commence un nouveau chapitre, il a davantage l'impression de « casser » des souliers neufs que de porter de bonnes vieilles pantoufles.
Il faut dire que les neuf nouvelles de ce recueil ne sont pas toutes destinées aux cœurs tendres. le cynisme du narrateur des premières histoires peut provoquer un certain malaise. Peut-être parce qu'il est impossible pour le lecteur de déterminer quels éléments du récit sont des vérités crues et lesquels sont des mensonges éhontés. Peut-être aussi parce que certains types de mensonge scandalisent, alors que d‘autres font sourire. Quoiqu'il en soit, les lecteurs n'appréciant pas l'humour noir ont tout intérêt à poursuivre leur lecture, car la deuxième moitié de ce recueil de nouvelles leur fera découvrir un narrateur sensible, dont l'humour peut également être empreint de tendresse et de poésie." Une lectrice
www.babelio.com