LAVOINE Marc
L'HOMME QUI MENT, récit, Fayard, 2015, 189 pages
L'auteur, dans le récit de leur vie familiale s'adresse directement à son père LULU comme dans un dialogue fils-père intermittent. Il se remémore, tel un condident, la vie de débauche de son père: les femmes et l'alccol jouent des rôles importants dans la vie active de son père. Son père, cet homme vaillant,SPONTANÉ, téméraire, pas toujours facile à vivre. Mais un PÈRE QU'IL AIMAIT.
Un récit touchant, un auteur qui dévoile des secrets de famille, un besoin urgent de se confier. Un auteur à découvrir pour la qualité de son écriture authentique, franche. Il écrit comme il a vécu, intensément.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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" Tu nous intriguais et tu nous parlais de la vie à grande échelle, pas celle du quotidien, celles des grandes décisions qui allaient se prendre, celles des grands combats qu'il faudrait mener pour en finir avec la DROITE. Tu nous racontais ta vie, elle se confondait avec l'histoire du pays et du monde."
" Te voilà en kaki sous les drapeaux, dans un pays, un Algérie, auquel tu ne veux aucun mal, et tu te retrouves infirmier,"
"...tu es en colère, mais au fond de toi tu gardes espoir, tu crois en l'humanité. Ta barbe pousse et tes idées font leur chemin. On t'appelle le BARBU. "
" Tu ne comprends pas cette guerre, elle est contre nature et ne génère que souffrance."
" Tu déteste DE GAULLE et l'empire colonial."
"Tout le monde picolait, tout le monde couchait, trompait. Une comédie. J'étais perdu."
" ..oubliant l'homme, le père de famille qu'il était. Cette relation faisait écran total."
"Peu importe, il aura une médaille posthume, celle du parfait salaud."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
Communiste et charmeur, cégétiste et volage : tel était Lulu, mon père. Menteur aussi, un peu, beaucoup, passionnément, pour couvrir ses frasques, mais aussi pour rendre la vie plus belle et inattendue.
Lulu avait toujours une grève à organiser ou des affiches à placarder. La nuit venue, il nous embrigadait, ma mère, mon frère et moi, et nous l’aurions suivi au bout du monde en trimballant nos seaux de colle et nos pinceaux. Il nous faisait partager ses rêves, nous étions unis, nous étions heureux.
Evidemment, un jour, les lendemains qui chantent se sont réduits à l’achat d’une nouvelle voiture, et Che Guevara a fini imprimé sur un tee-shirt.
Le clan allait-il survivre à l’érosion de son idéal et aux aventures amoureuses que Lulu avait de plus en plus de mal à cacher ? Collègues, voisines, amies ; brunes, blondes, rousses : ses goûts étaient éclectiques. Lulu était très ouvert d’esprit.
Sans nous en rendre compte, nous avions dansé sur un volcan. L’éruption était inévitable.
L'éditeur.