TURGEON David
LE CONTINENT DE PLASTIQUE,roman, Le Quartanier, 2016, 307 pages, Québec
Roman à l'écriture intense, éclairée surtout précise.Un monde des lettres, écrivains, éditeur, consultant. Un monde d'intellectuels.
Un roman avec des sujets d'actualité tant culturels qu'économiques et planétaires. Il y a de l'art et de la philosophie dans l'air du temps. Un monde imaginaire à notre portée.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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"Chacun sait que la véritable matière--celle qui fait les bons livres--vient à soi par adon, rencontre du hasard et de cette curiosité..."
"Est-ce à cette époque que j'appris l'existence du continent de plastique, cette amérique de déchets couvrant les eaux du Pacifique?"
"Le continent de plastique n'est pour le moment qu'une idée scientifique un peu folle...notre projet constituera un enjeu géopolitique excessivement complexe."
"Mais envisager l'avenir, n'est-ce pas l'un des stratagènes les plus féconds dont dispose notre esprit pour appréhender la réalité présente? "
"Le grand amour est une maladie juvénile: passé un certain âge,on n'en souffre plus. Mêler la raison aux sentiments, un projet de vie commune."
"...au simple appel d'un désir, toutes mes contraintes morales s'étaient évanouies."
Résumé
"Les biographes ont établi que le prolifique auteur de L’ouvreuse de cinéma, de Rentrer de noirceur et de bien d’autres titres a eu recours, pendant pas moins de dix ans, à un assistant. Quel a été le rôle exact de cet assistant dans l’écriture des romans de cette période? À quelles autres plumes a-t-il secrètement prêté son concours? Dans quelles circonstances a-t-il rencontré l’épatante Denise Bruck, grand amour de sa vie? Quelle était la nature de leurs liens avec la mystérieuse Fondation Schasch? Et que venait faire le continent de plastique dans toute cette histoire? À ces multiples questions je crois pouvoir donner une réponse complète et satisfaisante. Cet assistant, c’était moi.
L'éditeur
"David Turgeon ambitionne avec Le continent de plastique d’inventer par la fiction une nouvelle manière de vivre, tout en parodiant – non sans douceur et bienveillance – les us d’un certain milieu littéraire. Discussion en compagnie d’un écrivain pour qui le politique se terre partout.
Nous pourrions d’emblée vous signaler que Le continent de plastique n’est pas un roman fantastique. Cette remarque relèverait du domaine de l’évidence, autant que si nous vous rappelions que le plus récent album de Louis-Jean Cormier ne contient pas d’élucubrations freejazz. Et pourtant, bien qu’il ne s’agisse pas du tout d’une œuvre fantastique ou de science-fiction, Le continent de plastique, troisième roman de David Turgeon, ne se situe pas exactement dans le réel, mais plutôt quelque part dans sa proche marge.
Prémices tout ce qu’il a de plus simple : un « rutilant doctorant ès littératures écrites et dessinées » décroche un emploi comme assistant d’un écrivain réputé, à la fois célébré par la critique et admiré du grand public. « Le maître avait réussi une manière de grand écart : romancier exigeant, il obtenait un certain succès populaire; personnalité médiatique, il émanait l’intelligence, la sûreté de jugement. »
Alors que le jeune littéraire épaule son patron dans l’écriture de chacun de ses nouveaux romans – Le continent de plastique épouse le rythme de ses parutions sur quinze ans –, la possibilité qu’il devienne un jour lui-même l’auteur patenté qu’il se voyait devenir s’évaporera, pendant qu’autour de lui papillonnera un petit groupe d’ambitieux thésards affectueusement surnommés les « quatre cavaliers de l’apocalypse ». Un milieu permettant à Turgeon de doucement parodier l’amour entretenu dans les corridors de certaines universités pour le sujet outrancièrement pointu, bien que la raillerie n’ait jamais autant ressemblé à une forme d’hommage qu’à travers les yeux de l’écrivain aussi connu pour son important travail de bédéiste.
Mais pourquoi disions-nous que ce roman – et son histoire en apparence ordinaire – se situe dans la proche banlieue du réel, mais pas exactement dedans? Parce que David Turgeon adore brouiller les repères géographiques (son roman se déroule dans une ville inventée) et qu’il se plaît à persiller son récit de digressions surgissant toujours comme un cheveu sur la soupe."
http://revue.leslibraires.ca/entrevues/litterature-quebecoise/david-turgeon-alors-on-danse