Anaïs Barbeau-Lavalette
JE VOUDRAIS QU'ON M'EFFACE,roman, Hurtubise, 2010, 174 pages, Montréal
Roman, chronique montréalaise de la vie dans un quartier pauvre sur la rue Ontario-est. Des moments de bonheur mais rares. La rue Ontario est une rue où la vie est à la dure: consommation, prostitution, peu de scolarisation. Chacun vit avec son problème de loyer et d'épicerie à payer, chacun vit pour payer ses factures.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Seules les putes en taches d'encre étirées vers le ciel rappellent un peu la vie."
"Femme-allumettes dans leur bulle de verre. Filles de joie, maigres proies."
Pour en savoir davantage:
Résumé : "Hochelaga-Maisonneuve. S’y croisent sans se voir Roxane, Mélissa et Kevin, chacun de son côté du Bloc, chacun au départ de sa vie. À douze ans, ils composent avec le monde dans lequel ils arrivent. Entre le coin des putes, les matchs de lutte, les virées alcoolisées des adultes et la classe des « orthos » où on essaie de les intégrer, ils plongent dans leur imaginaire et tentent de sauver leur peau. Y arriveront-ils ?
Dans les scènes touchantes ou drôles d’un récit choral, l’écriture
cinématographique épouse la langue blessée des acteurs. Je voudrais qu’on m’efface, une histoire où l’émotion court, vive mais sans pathos, dessinant une chronique montréalaise qui culmine dans l’espoir inaltérable de l’enfance." L'éditeur
« […] Barbeau-Lavalette emprunte un ton naïf et charmant sans aucune trace de misérabilisme […] »
« La narration emprunte le point de vue et la langue crue et parfois gauche des personnages. »
"Comme Jessy, les trois personnages principaux de Je voudrais qu’on m’efface, premier roman de la réalisatrice, traînent leurs 12 ans dans Hochelaga-Maisonneuve, trop proches témoins de la violence pour en sortir indemnes. Roxanne subit les railleries à l’école, on la croit à demi folle, pendant que chez elle, c’est le champ de bataille, ses parents se tapant dessus soir après soir, ivres morts; Mélissa s’occupe seule de ses deux petits frères depuis que sa mère, prostituée, junkie, n’a plus le droit de l’approcher et que son beau-père a claqué la porte sans prévenir personne; Kevin, lui, vit seul avec son père, mécanicien et lutteur à ses heures, pour qui tout dérape. Leur existence brisée est rendue par une langue crue, celle de la rue, qui montre tout sans jamais verser dans le misérabilisme ou le pathos. Un livre bouleversant, porté par un rythme, on ne s’en étonnera pas, très cinématographique. Éd. Hurtubise, 2010, 184 p.
https://voir.ca/livres/2010/10/07/anais-barbeau-lavalette-je-voudrais-quon-mefface/