TREMBLAY Michel
SURVIVRE! SURVIVRE! roman, 2014, 248 pages, tome V111 de la Diaspora des Desrosiers, Leméac, Québec
Un grand roman de Michel TREMBLAY qui nous entraîne dans la vie trépidante de Montréal en 1931 juste après la crise financière dans 1930. Le manque de travail, la misère, la pauvreté, l'alcool sont les cadres de la vie de Montréal à cette époque précise de notre histoire.
On fait la rencontre des Folles. des travestis qui déjà ont pignon sur rue au Paradise, leur club dans le Vieux Montréal.
Un auteur de talent à découvrir, à poursuivre pour les qualités de son écriture et de son oeuvre impressionnante.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Montréal, printemps 1931."La première fois qu'elle s'est présentée au magasin de chaussures, un samedi après-midi juste avant la fermeture, ÉDOUARD travaillait pour TEENA depuis presque six mois. Il ne l'a pas d'abord vue; il s'a sentie."
LAURA."Josaphat son vieux père. Sa consolation et sa survie sont réunies sur une galerie de bois, c'est l'été, il fait beau et pourtant..."
"Le patron pensait que la musique encourageait les clients à dépenser, ces derniers auraient donner cher pour q'on mette à la porte cet intrus qui les distrayait du jeu avec son insupportable crincrin. JOSAPHAT , un coup paqueté, trouvait IMELDA ragoûtante..."
IMELDA"Elle lui avait dit que ces affaires-là étaient terminées pour elle, qu'aucun homme ne lui grimperait jamais plus dessus, elle était amère, virulente, semblait en vouloir au monde entier."
TITITTE."Et qui avait trouvé sous les caresses expertes, oui expertes, du docteur WOOLF des jouissances insoupçonnées, défendues et absolument exquises."
"Si tu sors de l'école tu-suite, tu vas rester manuel toute ta vie."
"Maudite folle! Contente-toi donc de ce qu'on offre! Apprécie donc ce que t'as au lieu de rêver à ce que t'auras jamais."
"Essaye de creuser par en dedans au lieu de te sauver par en dehors."
MARIA.FLUGENCE."L'indifférence, c'est peut-être là, en fin de compte. le secret. Non pas du bonheur, plutôt de l'absence de malheur."
LE PARADISE, Bar gay, des Folles....les hommes qui aiment se retrouver entre elles. Les serveuses ont été remplacées par des serveurs aussi colorés que la clientèle.
--On a tellement de fun qu'on veut pus sortir de là."
Pour en savoir davantage:
"Septembre 1935. Heures glorieuses et tragiques avec Ti-Lou et Édouard en duchesse, un duo coloré dont les échanges pétillants cachent des douleurs indissolubles, même sous le parfum du gardénia. Heures crépusculaires et sombres avec Victoire et Télesphore au fond de la ruelle des Fortifications, entre Josaphat et Laura Cadieux, sa fille infortunée qui veut à tout prix retrouver sa mère, Imelda Beausoleil. Cette chronique de résiliences, si elle ouvre les tiroirs des vies difficiles et désenchantées du monde ordinaire, fait voir aussi des existences qui s’accommodent du bonheur qui passe, toujours trop vite et presque trop tard.
Comment survivre ? se demandent tous ces personnages, aux prises avec les situations inextricables des âges de la vie, le cycle des illusions perdues et des rêves oubliés. Victoire, dans un aveu terrible, résume ainsi son exaspération et sa désespérance : « Chus tannée ! M’entends-tu ? Chus tannée ! J’en ai assez ! De toute ! Pas juste de toé ! De moé, aussi ! Du maudit appartement ! De la maudite job de concierge ! T’es juste un paresseux, Télesphore ! T’es pas un poète, t’es pas un rêveur, t’es un sans-cœur ! » http://www.lemeac.com
Résumé :
Dans cette éblouissante chronique de septembre 1935, le « monde » de Michel Tremblay vit des heures émouvantes, encore et encore et encore. Heures glorieuses et tragiques avec Ti-Lou et Édouard en duchesse, un duo coloré dont
les échanges pétillants cachent des douleurs indissolubles, même sous le parfum du gardénia. Heures crépusculaires et sombres avec Victoire et Télesphore au fond de la ruelle des Fortifications, entre Josaphat et Laura Cadieux, sa fille infortunée qui veut à tout prix retrouver sa mère, Imelda Beausoleil. Cette chronique de résiliences, si elle ouvre les tiroirs des vies difficiles et désenchantées du monde
ordinaire, fait voir aussi des existences qui s'accommodent du bonheur qui passe, toujours trop vite et presque trop tard : Tititte et le docteur Woolf au restaurant du neuvième étage d'Eaton ; Théo au cinéma avec la belle Fleurette ; Maria
l'impétueuse en voyage à Québec avec Fulgence. Ah ! Maria. se laisser aimer pourrait-il devenir une façon de survivre à son incurable mal de vivre ? Ah ! Ti-Lou. que faire de ses cinquante paires de souliers kitsch, maintenant qu'elle n'a
plus qu'une jambe ? Oh ! Édouard. réussira-t-il ou ratera-t-il son entrée au Paradise, déguisé en femme pour la première fois et aspergé de gardénia ? Ah ! Teena. pourra-t-elle supporter son fils Ernest qui débarque chez elle sans prévenir ?
Comment survivre ? se demandent tous ces personnages, aux prises avec les situations inextricables des âges de la vie, le cycle des illusions perdues et des rêves oubliés. Victoire, dans un aveu terrible, résume ainsi son exaspération et sa désespérance : « Chus tannée ! M'entends-tu ? Chus tannée ! J'en ai assez ! De toute ! Pas juste de toé ! De moé, aussi ! Du maudit appartement ! De la maudite job de concierge ! T'es juste un paresseux, Télesphore ! T'es pas un poète, t'es pas un rêveur, t'es un sans-coeur ! »
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