ORSENNA Erik
L'AVENIR DE L'EAU, 2008, 402 pages.Fayard. Petit précis de mondialisation 11, ****
Même optimiste de nature et par morale, le voyageur revenu du son tour du monde, sent sourdre en lui une autre angoisse. Pollution, surproduction, érosion, urbanisation. Partout les sols s'épuisent. La crise de la terre commence.
Au commencement de toute humanité est l'eau. L'eau vient de la nature, forcément locale.Ce livre traite de tout ce qu'il faut savoir sur l'eau de consommation et de ses usages multiples. L'eau dans tous états.De bien commun à usine d'assainissement. Un monde à connaître à travers notre planète Terre.
La planète entière est concernée par la consommation indispensable de l'eau sous toutes ses formes.
Une préoccupation toute simple et pourtant d'une urgence quotidienne : fournir de l'eau saine à la population dont chaque ville et village a la charge, à toute population existante.
L'objectif est toujours le même : favoriser la maîtrise autonome de la gestion de l'eau potable et saine. L'eau peut rallier mais également diviser les populations.
L'eau est tellement indispensable aux humains qu'ils iraient jusqu'à s'étriper pour la conquérir sinon négocier pour se la distribuer. L'eau est l'école du partage. La nécessité fait loi.
C'est l'agriculture qui prélève le plus d'eau, qu'on accuse de polluer les nappes et les rivières. Mais partout la terre arabe se fait rare, les sols s'épuisent.
Mourir de faim, périr se soif?
Un livre important qui concerne toutes les populations par son sujet peu importe les lieux du monde.
Une écriture éloquente, précise, académique.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d'eau ? Assez d'eau pour boire ? Assez d'eau pour faire pousser les plantes ? Assez d'eau pour éviter qu'à toutes les raisons de faire la guerre s'ajoute celle du manque d'eau ?
Dans l'espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (Fleuve Jaune). De l'Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l'Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations... J'ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui mesurent sur tous les toits du monde la limite des glaciers. J'ai passé du temps avec les médecins de Calcutta qui luttent contre le choléra. J'ai écouté d'innombrables leçons, dont celle du scarabée de Namibie et celle du kangourou. Quelles sont leurs techniques pour survivre en plein cœur du désert ? Peu à peu, j'ai fait plus ample connaissance avec notre planète. J'ai vu s'aggraver partout les inégalités, notamment climatiques. Mais j'ai vu aussi la réussite du pragmatisme, de belles coopérations entre administrations et entreprises privées. J'ai vu des illusions et des férocités à l'œuvre.
De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter. Un habitant de la planète sur six continue de n'avoir pas accès à l'eau. Un sur deux vit sans système d'évacuation. Pourquoi ?
Les éditeurs
UN LECTEUR :
« Ce petit précis de la mondialisation se lit comme un roman : point d'exposé indigeste, mais une série d'histoires exemplaires, et l'on reconnaît ici la patte de l'écrivain. Erik Orsenna est un formidable conteur, un popularisateur, comme il aime se définir.
Les chiffres affolent, bien sûr : 2,6 milliards d'être humains vivent sans système d'évacuation des eaux usées, 25 000 êtres humains meurent chaque jour faute d'eau,dont la moitié sont des enfants. Mais au-delà de ces chiffres alarmants, Erik Orsenna nous parle de l'eau dans tous ses états et du quotidien des différentes populations. L'avenir de l'eau n'est pas un essai théorique, coupé de la réalité. Bien au contraire. C'est en exposant des situations concrètes qu'Erik Orsenna veut nous faire passer son message ; à travers ses mots et ses exemples nombreux, nous comprenons les problèmes complexes qui se nouent autour de l'eau.
Il y a bien sûr les maladies qu'elle véhicule : le choléra fait encore des ravages à Calcutta alors que les solutions existent et sont d'une simplicité désarmante.
L'eau est à l'origine d'inégalités criantes : géographiques et climatiques - quelle chance nous avons de vivre dans un pays au climat tempéré, au relief diversifié, nous qui n'avons jamais eu jusque-là à lutter pour préserver cette ressource ! Mais au-delà ce ces inégalités "naturelles", il y a aussi des contrastes choquants : un habitant de Las Vegas consomme 1000 litres par jour quand aux portes du désert de Namibie la population tente de récupérer l'eau contenue dans l'atmosphère puisqu'il ne tombe que 20 millimètres par an.
Mais l'eau est une arme cruelle aux mains des politiques : partout dans le monde, des fleuves sont détournés pour irriguer les plantations, sans se soucier qu'ils soient taris en arrivant en bout de course et assoiffent les habitants des pays voisins ; pendant les guerres, certains généraux prirent la décision d'inonder des plaines entières et les populations qui vivaient là ; entre Israël et la Palestine, l'eau est devenue l'objet de toutes les tensions.
Et pourtant, l'eau est aussi capable de réunir autour d'elle le meilleur.
Conclusion, cet Avenir de l'eau est passionnant et nous permet de mieux comprendre l'état de notre planète. » www.babelio.com