WOHLLEBEN Peter
LA VIE SECRÈTE DES ARBRES, 2017, 252 pages, Découvertes d'un monde caché, ****
Vous aimez la forêt, vous y promenez, observer les plantes, les arbres, les nids d'oiseaux, les animaux qui y vivent. LA VIE SECRÈTE DES ARBRES vous apprendra que les arbres sont des êtres vivants qui ont beaucoup de points communs avec nous, les humains.
Ils bougent, se déplacent, réagissent aux températures des saisons, ont leur temps des amours, échangent de bons services, ont leurs histoires d'eau, que chacun a sa place, qu'ils n'apprécient pas les grandes variations de température et d'humidité,ont des rapports de force, ont un habitat social et mixité, réagissent quand l'hiver arrive, qu'ils sont malades, ont du caractère, sont lents et très résistants, ont des habitants parfois capricieux.
Un monde fascinant à découvrir. Ils ont beaucoup de points commun avec nous. Nous y reconnaissons aussi nos bonnes vieilles habitudes.
Un livre à ne pas manquer, un incontournable pour les écologistes et environnementalistes.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« La sylviculture moderne produit du bois, en d'autres mots abat des arbres puis replante des jeunes plants. »
« La plupart des individus d'une même espèce et d'un même peuplement sont reliés entre eux par un véritable réseau. Les forêts sont des super organismes, des organisations structurées. Par conséquent les arbres sont parfaitement capables de distinguer leurs racines de celles des espèces différentes et même de celles d'autres individus de la même espèce. «
« À plusieurs, la vie est plus facile. À plusieurs, les arbres forment un écosystème qui modère les températures extrêmes, froides ou chaudes,emmagasine de grandes quantités d'eau et augmente l'humidité atmosphérique. »
« L'émission de substances odorantes.Leur capacité à identifier la salive d'un insecte prouve que les arbres possèdent également un sens du goût. »
« Le monde animal perçoit tous les signaux émis par les arbres. »
« Les arbres en envoyant aussi leurs messages à la vitesse d'un cm/seconde. »
« Les racines d'un arbre s'étendent sur une surface qui dépasse de plus du double l'envergure de la couronne. »
« Les arbres fruitiers, les saules diffusent des messages olfactifs pour attirer l'attention et inviter les abeilles à venir faire le plein de nectar sucré chez eux. »
« Les conifères s'en remettent eux aussi à la méthode de pollinisation par le vent. »
« Chaque individu n'a qu'un seul sexe. »
« Un arbre engendre un seul et unique successeur. »
« Les arbres supportent mieux la faim que la soif. »
« Un hêtre adulte peut envoyer dans ses branches et ses feuilles jusqu'à 500 litres d'eau par jour. »
« Une poignée de terre forestière contient plus d'organismes vivants qu'il y a d'êtres humains sur terre. »
« La forêt tropicale amazonienne devient de plus en plus sèche, les effets de la déforestation se font sentir. »
« Les glaciales années 1940, les records de sécheresse des années 1970 et le réchauffement des années 1990. »
RÉSUMÉ EDITEUR
« Les citadins regardent les arbres comme des "robots biologiques" conçus pour produire de l'oxygène et du bois. Forestier, Peter Wohlleben a ravi ses lecteurs avec des informations attestées par les biologistes depuis des années, notamment le fait que les arbres sont des êtres sociaux. Ils peuvent compter, apprendre et mémoriser, se comporter en infirmiers pour les voisins malades. Ils avertissent d'un danger en envoyant des signaux à travers un réseau de champignons appelé ironiquement "Bois Wide Web".
La critique allemande a salué unanimement ce tour de force littéraire et la manière dont l'ouvrage éveille chez les lecteurs une curiosité enfantine pour les rouages secrets de la nature. «
UNE LECTRICE :
« Une seule envie en tournant la dernière page : aller faire une balade en forêt !
C'est un excellent document scientifique , avec de grandes qualités pédagogiques. On en apprend des choses sur les hêtres et les sapins , sur les collemboles et les lichens , sur la croissance des séquoias et sur la chlorophylle. Et si on les assimile aussi bien, c'est grâce au talent de conteur de l'auteur et son art de nous transmettre sa passion.
Du coup, les vegans n'ont qu'à bien se tenir. Parce que si les chênes sont capables d'émotions, de souffrance, on ne voit pas pourquoi il n'en serait pas de même pour les carottes et les salades!
Ne faisons pas de mauvais esprit : il n'empêche que les capacités de communication, et de coopération , car il s'agit bien de cela, lorsqu'on fait parvenir aux voisins des messages d'alerte sur la présence d'un prédateur qui s'en prend à votre écorce, sont bien étonnantes .
On retient également la formidable complexité des interactions , entraide ou concurrence , entre tous les éléments composant le système écologique forestier : insectes, champignons, bactéries , virus, l'équilibre fragile se fait autour de la lutte de chacun pour sa survie. Ça fonctionne, tant que le prédateur suprême n'y met pas son grain de sel : coupes claires, nettoyage, voire destruction pure et simple , nos congénères n'y vont pas de main morte
Une pensée pour les arbres des villes, que Maxime Leforestier (le bien nommé) avait chanté naguère :
« Comme un arbre dans la ville
Pour pousser je me débats
Mais mes branches volent bas
Tout prêt des autos qui fument
Entre béton et bitume »
Quand la passion s'allie à l'art de conter et au désir de transmettre, cela donne un superbe récit, à lire, relire, et offrir «