JEAN Michell
LE VENT EN PARLE ENCORE, roman, Libre Expression, 2013, 238 pages, Québec
Un roman à base historique très d'actualité tant au Canada qu'au Québec car il touche une population directement impliquée dans nos sociétés depuis nos origines car il s'agit des peuples fondateurs du Canada et d'Amérique du nord, les Amérindiens, ici les Innus dans la présente histoire vécue.
Le sujet bombe est les traitements faits aux enfants Innus dans les pensionnats du Québec, tout particulièrement celui de Fort George dans le nord du Québec géré par des religieux et religieuses catholiques.
Ce roman d'une écriture rigide, saisissante, sensible, documentée nous décrit la situation avilissante, dégradante imposée aux enfants qui par une loi du Canada impose aux parents le devoir d'envoyer leurs enfants dans des pensionnats afin d'en faire de bons citoyens canadiens, mieux préparés à jouer un rôle dans nos sociétés. Les traitements qui leur sont réservés dénoncent un véritable génocide de la population amérindienne, autochtone.
Un roman touchant d'un réalisme déconcertant qui nous décontenance en tant que directement concernés comme peuple découvreur.
Le récit de jeunes enfants INNUS de six à seize ans dans le pensionnant nordique de FORT GEORGE.
On apprend et découvre également la géographie du Nord-Est du Québec de Natasquan à Saint-Augustin et Pakusashipi.
Un grand roman et un grand auteur Innu à découvrir. Ce roman nous permet de connaître l'histoire, l'abandon des Amérindiens du Canada et civilisés de force par les Blancs pendant seize ans.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
" Le pensionnat catholique de fort George a ouvert ses portes en 1936 et les a fermées seize ans plus tard, en 1952.
On ne connaît pas avec certitude le nombre de pensionnats ayant existé au Canada. De la fin du X1Xe siècle à la fin du XXe siècle, la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens en a répertorié cent trente-neuf , dont dix au Québec. Le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996, en Saskatchewan.
Cent cinquante milles enfants autochtones, de six à seize ans, ont fréquenté ces établissements. Plus de quatre mille y sont morts."
p. 237
"C'est une chose d'entendre des histoires d'horreur, cela en est une autre de les voir incarnés dans des êtres vivants et supposément civilisés." p. 209
" Il est interdit de vous appeler autrement que par le numéro qui vous a été attribué. Compris ? Et je ne supporterai aucun écart aux règles." p. 91
Pour en savoir davantage: RÉSUMÉ
Lorsque l'amour et l'amitié offrent les seuls remparts contre les agressions et la violence.
À quatorze ans, Virginie, Marie et Thomas sont arrachés à leurs familles sur ordre du gouvernement canadien. Avec les autres jeunes du village, ils sont envoyés, par avion, dans un pensionnat perdu sur une île à près de mille kilomètres de chez eux pour y être éduqués. On leur coupe les cheveux, on les lave et on leur donne un uniforme. Il leur est interdit de parler leur langue. Leur nom n'existe plus, ils sont désormais un numéro.
Soixante-dix ans plus tard, l'avocate Audrey Duval cherche à comprendre ce qui s'est passé à Fort George, l'île maudite balayée par l'impitoyable vent du large, et ce qu'il est advenu des trois jeunes disparus mystérieusement, sans laisser de trace.
Une histoire où l'amour et l'amitié offrent parfois les seuls remparts contre les agressions et la violence. www.editions-libreexpression.com
Dans son quatrième roman, l'écrivain et journaliste Innu MICHEL JEAN expose l'histoire méconnue de ces jeunes Amérindiens envoyés de force dans des pensionnats éloignés. Avec un style sobre et senti, l'auteur lève le voile sur une des pages sombres de notre histoire.
Un livre puissant et d'une indéniable actualité au moment où la Commission de vérité et réconciliation du Canada cherche à réparer les blessures du passé chez les anciens pensionnaires. L'Éditeur