WOHLLENBEN Peter
LA VIE SECRÈTE DES ANIMAUX, Un univers chargé d'émotions, 2018, 258 pages, 5*
Un livre dont le principal message est que les animaux ne sont pas si différents que ça de nous, les hommes. Ils ont une vie propre , se reproduisent et vivent des émotions.
« L'homme, d'un point de vue purement biologique, est également un animal et ne saurait s'exclure de la liste. »
« Les animaux ne sont pas des créatures stupides, très inférieurs à nous sur le plan de l'évolution et n'ayant droit, en matière de douleur ou autre ressentie, qu'à quelques retouches, tandis que notre palette, à nous devenait si riche.Le cerf, le sanglier et la corneille mènent leur propre vie, parfaite en soi. «
« Le refus d'accorder autant d'émotions aux animaux repose toujours sur la crainte de voir l'homme perdre sa position privilégiée. »
« Ce que je souhaite, c'est plutôt que nous devenions un peu plus respectueux du monde animé qui nous entoure, qu'il s'agisse des animaux ou de végétaux. »
« Et alors, notre système nerveux central sécrétera des hormones propres à répandre en nous un sentiment auquel nul ne saurait résister : le bonheur! »
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
« Des coqs qui mentent à leurs poules? Des biches en deuils? Des chevaux qui éprouvent de la honte? »
« Les écureuils n'apprécient pas plus que nous les branches qui leur font mal au dos quand ils dorment. Un matelas de mousse douillet est, en revanche, la garantie d,une bonne nuit de sommeil »
« L'écureuil se réveille régulièrement et, comme il a faim, il descend de l'arbre...chercher l'une de ses nombreuses cachettes. Le fait qu,il tue ces merveilleux oiseaux chanteurs, ne relève pas non plus de la méchanceté. ».
« Les émotions sont un langage non conscient. »
« Il est donc à peu près prouvé que les blessures font souffrir les poissons. »
« Les sangliers ont la fibre sociale et aiment s'entraider pour la toilette ou se coucher blottis les uns contre les autres. On se reconnaît et l'on s'aime toujours. Chez les sangliers, ils préfèrent dormir toujours au même endroit»
« Les abeilles.Chaque colonie consomme plus de trois kilos de miel par mois, l'hiver. »
« Le cerf. L'animal est capable d'abaisser la température des parties extérieures de son corps. Ce procédé lui permet quand même de réduire la consommation de sa précieuse masse grasse. La sensation de faim n'affecte pas le cerf. Soumis, ces derniers flânent et somnolent durant les froides nuits d'hiver. »
« Les insectes vivant en société pratiquent la division du travail. Le concept de super organisme.Des ouvrières qui peuvent vivre jusqu'à six ans. Celles des reines avec leur vingt-cinq ans maximum. L'abeille a quatre-cinq ans de vie. »
« Les grands corbeaux sont des âmes fidèles qui restent tout leur vie avec leur parrtenaire.le grand corbeau peut vivre vingt ans. »
« Les castors cherchent un partenaire pour la vie, jusqu'à vingt ans. »
« Les écureuils du Canada n'acceptent que les bébés de leur famille, nièces, neveux, petits enfants qu'ils reconnaissent par leurs cris caractéristiques. »
« Les souris. C'est étonnamment la vue des congénères en train de souffrir qui fait naître l'empathie chez elles.. »
« Les cochons sont visiblement capables d'empathie. »
« Les oiseaux ce cessent de manifester leur altruisme.La première mésange charbonnière à s'apercevoir du danger pousse un cri d'alarme. »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Résumé :
« Le talent de conteur et de vulgarisateur de Peter Wohlleben continue d'opérer avec La Vie secrète des animaux.
Les droits des animaux, la prise en compte de leur intelligence et, plus récemment, de leur conscience, la question de la souffrance animale, tous ces sujets sont au coeur de l'actualité.
Après les arbres, Peter Wohlleben nous ouvre, à sa manière toujours simple, personnelle et imagée, les portes d'un nouveau monde caché : non plus seulement la pensée ou l'intelligence animales, mais le champ complet de leurs émotions. » www.babelio.com
UN LECTEUR :
« Vous avez peut être déjà entendu parler de Peter Wohlleben, forestier depuis plus de 20 ans en Allemagne. Il dirige aujourd'hui une forêt écologique et a écrit La vie secrète des arbres, un best seller international traduit dans plus de 30 langues.
A la manière de son précédent ouvrage, La vie secrète des animaux mêle expériences scientifiques vulgarisées (j'ai tout compris alors que je n'ai pas du tout un profil scientifique) et observations subtiles (cela va m'inciter à regarder avec plus d'acuité mon chat!)), anecdotes vécues (il a des chevaux, un bouc et des chèvres, des lapins, un chien…) et histoires extraordinaires.
A ses éventuels détracteurs, ceux qui lui ont reproché son anthropomorphisme dans son ouvrage précédent, il écrit :
Concevoir que les animaux aient des sensations telles que la faim ou la soif est relativement facile; parler à leur propos de bonheur, de deuil ou de compassion, en revanche, en fait bondir certains. Or il n'est pas question du tout d'humaniser, mais juste de mieux comprendre les animaux. Comparer, en effet, sert avant tout à reconnaître que les animaux ne sont pas des créatures stupides, très inférieures à nous sur le plan de l'évolution et n'ayant en droit, en matière de douleur et autres ressentis, qu'à quelques retouches, tandis que notre palette, à nous, devenait si riche. »
Et si selon lui il existe de nombreuses résistances de la part des scientifiques mais aussi des politiques à porter un autre regard sur les animaux c'est que derrière cette position, il y a la question de l'élevage industriel et de la chasse.
En vous plongeant dans les courts chapitres de la vie secrète des animaux, vous allez apprendre comment les coqs mentent à leur poules, comment les abeilles maintiennent la bonne température dans une ruche, comment le hérisson consomme le moins d'énergie possible pendant l'hiver, comment s'organise la division du travail chez les fourmis, ce que fait le bouc pour attirer la chèvre (à ne pas refaire chez vous )) et mille autres choses.
Peter Wohlleben bouscule des idées reçues (non les cochons ne sont pas sales et sont bien plus intelligents qu'on ne le pense), il s'interroge sans cesse sur la frontière qui sépare l'homme de l'animal et sur ce qui, au contraire, les unit.
Si vous êtes déjà très calé quant à la vie des animaux, il y a fort à parier que vous reprochiez à cet ouvrage de sauter d'animal en animal sans aller assez loin.
En tant que novice (et n'ayant pas l'esprit scientifique), j'ai apprécié le talent de conteur de l'auteur et l'idée prégnante -mais pas si ordinaire – que l'homme ne doit plus se penser comme au centre de tout. « www.babelio.com