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LES AMANTS D'ALFAMA, roman de Sergio KOKIS, 2003, 207 pages, Québec
07/05/2019 13:45
KOKIS Sergio
LES AMANTS DE L'ALFAMA, roman, 2003, 207 pages, Québec
Un roman magnifique. Un roman qui nous parle d'amitié, d'amour, d'empathie, de
compassion, de pardon, de respect des autres.
Les amants de l'ALFAMA, c'est surtout l'histoire d'amour de deux couples, un de
jeunes , un de vieilles personnes qui se sont aimés mais manqués par l'ironie du
sort.
"Les aventures et les histoires d'amour parlent d'une seule et même chose, du
courage." "Et chacun aura raison selon son propre point de vue".
Un roman rempli de belles leçons de vie. d'amitié et de tolérance. L'auteur est
un peintre des mots, des images qui se forment sous sa plume.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
« Quand Joaquim a rencontré Matilda, savait-il qu'à cette seconde même la mort
venait d'investir l'amour ? Sûrement pas, et pourtant la vie est ainsi faite que
le commencement appelle sa fin. Les amants de l’Alfama, c'est un roman sur
l'omniprésence de la mort et sur l'art de réécrire sa vie. »
Une lectrice:
"Elle s'appelle Matilda. Traductrice, elle a rencontré Joaquim à Bruxelles à la
veille de son retour au Portugal, son doctorat en poche. Elle est partie le
rejoindre. Ce ne sont pas Les amants de l'Alfama, mais peut-être aussi le
sont-ils.
Quand le livre s'ouvre, c'est la veille de la Toussaint et Matilda vient de
quitter Joaquim, qu'elle trouvait semble-t-il, un peu tiède. D'elle, on
apprendra tout ce qu'il y a à savoir, alors que pendant 24 heures, Joaquim fera
le tour de lui-même, du passé, de ses souvenirs et de ses fantômes. Alors que,
de rencontre en rencontre, toutes aussi improbables qu'insolites, ou tout à fait
vraisemblables et qui ne peuvent se produire que cette nuit-là, il entendra au
détour de phrases prononcées par d'autres celles de l'aimée dont il est
convaincu qu'il ne guérira jamais.
Devant un triptyque de Bosch, affalé sur la place du Commerce où il rencontre un
capitaine borgne et son chien, au bord du Tage où une prostituée en mal de
compagnie vient s'asseoir avant de l'entraîner dans une cave où on boit tout son
content jusqu'à dépasser l'ivresse, partout c'est la voix de Matilda qui viendra
ponctuer les récits de chacun.
Des récits colorés, où l'imagination côtoie les souvenirs de chacun, où Lisbonne
devient une galerie de personnages issus des textes de Camões, où le bagaço
coule à flots à mesure que la nuit avance et que chacun réveille ses morts.
Tandis que Joaquim ne parvient pas à oublier Matilda malgré l'ivresse, malgré
toutes ces histoires dont on lui fait part et qui ne parviennent qu'à mettre en
évidence la sienne.
Joaquim comprend en quelques heures le sens du mot aimer. La douleur de la
perte. le sens profond de ce qu'est la saudade. Et avec lui, nous verrons
Lisbonne, le Tage et les caves de l'Alfama. En nous naîtra ce désir de partir.
Là. de l'autre côté de l'océan. Là. D'où sont partis ces marins qui sont allés
jusqu'à Terre-Neuve. Là. Pour trouver Les amants de l'Alfama de l'auteur
québécois d'origine brésilienne Sergio Kokis. Un livre magnifique.
www.babelio.com
Citations:
"Quand on n'aime plus ce que dit l'aveugle, on s'en va et on le laisse là, dans
son monde fermé d'aveugle."
"Un départ, une absence, la saudade, voilà des choses qui sentent plus fort
encore que la mort elle-même."
"Le plus beau fado jamais écrit chante le sort maudit de deux cris muets de deux
destinées manquées, de deux amants désunis."
L'aveugle. "Seuls eux qui se sont trouvés risquent de se perdre et je ne me suis
jamais trouvé."
"Je repartirai quand tu ne voudras plus de moi."
"Tant qu'on se souvient d'eux, ils sont d'une certaine façon encore vivants. La
mémoire des hommes est bien plus noble que la religion."
"La place vide nous touche plus que la présence parce qu'elle nous blesse. Je
crois que notre nature profonde est d'être mélancolique."
"La mort. Au lieu de veillés funèbres tristes, au contraire on se réjouissait,
on buvait et on mangeait, il y avait de la musique et des danses. Ce n'est pas
souvent qu'on meurt d'une façon élégante."
"Tout ça parce que partir ne voulait pas dire finir."
"Les poètes sont comme les phrases`ils donnent des coups de fouet de lumière à
la noirceur."
"La veillée des ivrognes défunts. le 31 octobre. L'auberge, le bar est ouvert
toute la nuit pour se souvenir des ivrognes décédés."
"Quel mal y a--t-il à chercher la vie par procuration quand c'est tout ce qui
nous reste pour continuer à se sentir humain?"
"On se fiche des mensonges et des vérités quand on est entre quatre murs la vie
durant. Après tout, les histoires appartiennent à chacun qui sait les
apprécier."
"L'imagination et l'art des écrivains sont comme le corps des putes: c'est
ouvert à tous les clients."
"Ce serait bien, jojo, si nous pouvions vieillir tranquillement comme deux fous
heureux."
"Moi qui suis-je pour juger mes semblables?"
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