|
[ ESSAI ] [ Conte, FANTASTIQUE, FÉÉRIE, SCIENCE FICTION ] [ LIVRES AU JOUR LE JOUR # 1 ] [ Roman du genre thriller ] [ RÉCIT ] [ Thriller québécois ] [ Roman québécois ] [ Roman du genre thriller ] [ Roman genre polar ] [ Littérature étrangèr ] [ Roman polar québécoi ] [ MES POÈMES-GIL ]
|
|
|
|
CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour leurs terres ancestrales, 2019, 178 pages
17/06/2019 17:15
NUNGAK Zebedee
CONTRE LE COLONIALISME DOPÉ AUX STÉROÏDES, le combat des INUIT du Québec pour
leurs terres ancestrales,2019, 178 pages
Essai, Boréale
"Pour les Québécois, le projet hydroélectrique de la Baie-James, lancé en 1971,
a marqué le point culminant de la Révolution tranquille. C’était la prise de
possession, physique et symbolique, de l’ensemble du territoire sur lequel le
peuple du Québec était destiné à connaître enfin son plein épanouissement.
Et si ce grand projet avait un côté sombre ? Et si, en affirmant notre langue,
notre culture et notre emprise sur le territoire, nous avions été sourds et
aveugles à l’attachement d’un autre peuple à sa langue, à sa culture et au
territoire que ses ancêtres occupaient depuis des millénaires ?
Choquant, dérangeant, exprimant des vérités sur lesquelles on préférerait
parfois fermer les yeux, ce livre est un document essentiel pour comprendre le
point de vue des Inuit dans le bras de fer qui les a opposés à Québec. C’est une
occasion unique d’entendre une voix qui a eu bien peu d’échos au Sud et, pour
les Québécois, de faire un examen de conscience salutaire quant à la façon dont
ils ont, par le passé, transigé avec les Premières Nations.
Traduit par : Juliana Léveillé-Trudel
Ce que la presse en dit
« Son témoignage jette un éclairage nouveau sur cette période qu'on nous a
toujours enseignée comme étant très positive, du moins d'un point de vue
québécois. À lire absolument. »
Nathalie Collard, La Presse
Parution : 12 février 2019, 192 pages
ISBN-13 : 9782764625682
Code barre : 9782764625682
Commenté dans la revue Les libraires par Benoît Vanbeselaere
Chroniques d’un peuple mésestimé, aussi bien par le fédéral que le provincial,
ce livre donne la parole à l’un des artisans de la Convention de la Baie-James
et du Nord québécois. Zebedee Nungak relate, dénonce et critique les politiques
indignes qui ont été menées au nord du 55e parallèle, du sort réservé aux terres
ancestrales à l’impossibilité d’un compromis satisfaisant pour quiconque. Avec
l’aide de photographies, de souvenirs corroborés et d’une ironie douce-amère,
l’auteur parcourt les étapes qui ont mené les Inuits à s’organiser dans cette
bataille politique et judiciaire. Un témoignage qui permet de revenir sur le
noir chapitre « maître chez nous », d’une révolution qui n’a de tranquille que
le nom.
CITATIONS:
"Compte tenu de leur nombre, de leurs ressources et de leur expérience
respectifs ainsi que des prescriptions de la Proclamation royale, qui imposaient
l'extinction du titre d'autochtone sur l'ensemble du territoire, le combat
inégal et l'issue du "crève-coeur" fut source de profondes divisions dans les
communautés autochtones. C'est de la cession d'un pays et d'une quête
d'autonomie qu'il s'agissait. Deux nationalismes minoritaires s'affrontaient.
Nous en avons ici un témoignage exceptionnel, celui d'un Inuk,"Denys De Lâge
"D'abord, ce que le monde semble plus ou moins ignorer, c'est que le NUNAVIK n'a
pas toujours fait partie du Québec. De plus, en 1912, une fois que le Québec a
eu annexé le district de l'Ungava des Territoires du Nord-Ouest (le futur
NUNAVIK), le gouvernement du Québec est resté complètement absent du territoire
pendant plus de cinq décennies."
"On l'avait d'abord appelé Terre de Rupert, puis district de l'Ungava des
Territoires du Nord-Ouest, et finalement NUNAVIK....annexé au Québec en 1912
alors que mon grand-ère Tulugak avait treize ans."
"À partir de 1964, le Québec a imposé l'usage de noms français aux communautés
inuit. Il a fait de même pour les sites géographiques importants, qui avaient
déjà des noms en inuttitut et en anglais." Les adeptes du "colonialisme poids
plume" étaient déterminés à concocter une identité françaises aux terres
acquises en 1912."
"Tous ces noms ont été arbitrairement dictés par Québec, sans que les
Nunavimmiut soient consultés ni même avisés."
"Le Québec, sa culture, ses habitants n'existent tout simplement pas dans la
tradition inuit."
"En plus de l'enseignement en français, la CSNQ offrait une nouveauté unique:
l'enseignement en inuttitut par des professeurs inuit. Au moins, il y a eu ce
bon coup parmi de nombreux ratés."
"La loi de 1912..est appelée Loi concernant l'agrandissement du territoire de la
province de Québec par l'annexion de l'Ungava."
"La loi 1912 était en fait un plan d'action conçu par les gouvernements pour
forcer les Inuit à la soumission."
"Dès 1912, l'unité inuit était vouée à l'échec."
"Quand on a fait cadeau de ce territoire au Québec, personne ne s'est donné la
peine de l'arpenter."
"Les citoyens inuit étaient des "Indiens" et relevaient donc de la
responsabilité du Canada."
"Nous sommes des "Indiens" rapiécés à un gouvernement que nous n'avons jamais
choisi."
"Les Inuit négocient la Convention de la Baie James le 11 novembre 1975 au lieu
du 1er novembre 1975, une prolongation de dix jours."
"Une colonisation extrême dopé aux stéroïdes."
"En 1867, le Canada a été fondé sans aucune participation autochtone.En 1870, la
terre de Rupert a été transféré de la Couronne au nouveau Dominion du Canada. En
1898, le territoire québécois s'est agrandi jusqu'à la rivière Rupert."
| |
|
|
|
|