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SNJÒR, huis clos à l'islandaise, roman polar de RAgnar JÒNASSON, 2010, 347 pages
25/07/2019 12:19
JÒNASSON Ragnar
SNJOR, huis clos à l'islandaise, polar, 2010, 347 pages
Un roman policier au rythme lent, patient d'un jeune policier dont c'est le
premier poste. Une écriture attentive, détaillée qui nous révèle les éléments du
drame au compte-goutte, avec parcimonie. J'ai apprécié cette lenteur dans le
cadre d'une enquête qui nous entraîne dans une turbulence d'événements
antérieurs non classés. Un bon polar dans une région du monde reconnue pour sa
pêche aux harengs.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter
Résumé :
Siglufjördur, ville perdue au nord de l'Islande, où il neige sans discontinuer
et où il ne se passe jamais rien. Ari Thór, qui vient de terminer l'école de
police à Reykjavik, y est envoyé pour sa première affectation.
Mais voilà qu'un vieil écrivain fait une chute mortelle dans un théâtre et que
le corps d'une femme est retrouvé, à moitié nu, dans la neige.
Pour résoudre l'enquête, Ari Thór devra démêler les mensonges et les secrets de
cette petite communauté à l'apparence si tranquille...
LES ÉDITEURS
UN LECTEUR:
Une excellente découverte avec ce premier roman d'une série, qui je l'espère
continuera à être traduite en France. Je lis assez peu, finalement, de romans
policiers ou de thrillers, mais j'y prends à chaque fois goût et je me dis que
je devrais poursuivre dans mes « explorations » (les conseils sont les
bienvenus). Ici, avec Snjor, Ragnar Jonasson nous fait découvrir sont pays natal
mais encore plus une communauté à l'apparence sans histoire. Entre
claustrophobie et paranoïa, l'auteur nous emmène dans un huit clos où l'on se
rend compte que les petites villes où tout le monde se connait sont peut-être
les pires.
Nous suivons l'histoire, en grande partie, à travers les yeux de Ari Thor, un
tout jeune policier qui se voit offrir un poste dans une ville du Nord de
l'Islande, un lieu reculé où la neige est reine et où tout le monde se connaît.
L'ambiance est déjà posée dès le départ. Que ce soit la ville en elle-même,
isolée, coupée du reste du monde une grande partie de l'hiver, la neige
étouffante, ou bien la communauté où les étrangers (entendez par-là ceux qui ne
sont pas nés à Siglufjördur) ne sont absolument pas considérés comme des
habitants mais des choses curieuses, l'hostilité est de rigueur. Mais Tomas, le
chef de la police local ne cesse de nous dire que Siglufjördur est une petite
ville tranquille où jamais rien de ne se passe. Bien entendu, vous le voyez
venir gros comme une maison : quelque chose se passe.
Un accident survient est la petite ville de Siglufjördur est bouleversée dans
tous les sens du terme. Et ce qu'il y a de bien avec les petites villes, surtout
dans les romans policiers, c'est qu'il y a tout de suite une ambiance bien
particulière. Personne ne semble pouvoir être le suspect, et en même temps, tout
le monde a un secret. Mais impossible d'enquêter réellement sur son voisin,
c'est assez mal vu. Cela pourrait avoir des airs comiques, mais il n'en est
rien. On se rend rapidement compte que les choses ne vont pas être évidentes,
que les pistes ne seront en rien aisées, si elles veulent bien se révéler. Cette
communauté étriquée, isolée du reste de la population devient alors un dôme
imperméable qui gangrène, un condensé de sentiments et ressentiments qui ne
pourra qu'un jour où l'autre explosé. L'ambiance est assez lourde à de nombreux
moments, la sensation de mal être de Ari Thor accentuant encore plus cette
impression.
L'enquête avance doucement nous permettant par la même occasion de découvrir
Siglufjördur et ses habitants. Aucune piste ne ressort vraiment, tour à tour
chacun est suspect, et notre héros finit même par déterrer des choses peu
reluisantes. Il n'y a, au final, pas tellement d'action, mais le roman est
prenant nous dévoilant petit à petit des personnages à multiples facettes qui
n'ont au final qu'un réel soucis : bien paraître aux yeux de tous. le tout est
rythmé de façon très intelligente. D'abord parce que nous avons droit de temps à
autre au point de vue des divers personnages que nous rencontrons. Je trouve
toujours cela très intéressant, surtout que l'auteur ne dévoile rien jusqu'aux
toutes dernières pages. On en apprend plus, on découvre les « vraies »
personnalités des personnages, les pistes se brouillent. Nous avons aussi le
tout premier chapitre. Il nous présente une agression qui au final ne revient
qu'au milieu du roman mais qui ouvre tout de suite « l'appétit ».
Un très bon moment donc, et je serais ravie de découvrir la suite ainsi que les
autres oeuvres de Ragnar Jonasson.
www.babelio.com
Citations:
"Elle était étendue au milieu du jardin, tel un ange de neige. Ses lèvres
avaient bleui. Son souffle court s'accéléra. puis ses yeux se fermèrent d,un
coup.
ARI THOR, Il aimait le sens de la responsabilité et la pulsion de l'adrénaline."
"Ses études en théologie ne l'avaient pas rapproché du Tout-Puissant. Les
disputes théologiques, l'histoire sanglante de l'Église et des religions en
général renforcèrent sa conviction que personne là-haut, ne le surveillait ni le
protégeait."
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