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LE POSTIER PASSILA, roman de Alain Beaulieu, 2010, 185 pages, Québec
27/03/2020 22:11
BEAULIEU Alain
LE POSTIER PASSILA, roman, 2010, 185 pages, Québec
Un roman du genre grand frissons par un auteur Québécois à l'écriture raffinée,
mordante. J'ai beaucoup aimé l'histoire fascinante que se déroule en Amérique
du sud dans un village imaginaire. J'ai apprécié le talent littéraire de
l'auteur qui est professeur de littérature à l'Université Laval de Québec et
dont j'ai lu d'autres de ses oeuvres. Un auteur à découvrir.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Résumé:
Parce qu'il s'ennuie dans la « grande ville » et souffre de sa relation avec
l'infidèle Eliana, le postier Passila a accepté un poste vacant à Ludovia, en
province. Dès l'instant où il arrive dans ce qu'il croit être une bourgade
paisible adossée au volcan Tipec, il pressent qu'un monde étrange vient de le
happer. A l'accueil inhospitalier des habitants, Passila oppose une ironie
tenace, mais sitôt croisée la belle Estrella, un piège diffus se referme sur
lui. C'est que la présence de Passila, « l'étranger », agit comme un révélateur
: elle attise antagonismes ou alliances entre l'hôtelière revêche, l'irascible
boulanger, l'indiscret chauffeur de taxi, le mystérieux docteur Noriega et
l'impitoyable policier Cortez.En contrechamp de ces scènes de vie villageoise,
Alain Beaulieu exécute à merveille sa partition sur le mensonge et la tromperie,
diffusant le trouble comme on augmente le débit d'un goutte-à-goutte éprouvant.
Dans ce village faussement somnolent, où la peur et l'autarcie forcent les
habitants aux compromissions les plus diverses, sous le masque des supposées
victimes vont apparaître d'insoupçonnables bourreaux...
Les éditeurs
Une lectrice:
J'ai a-do-ré !
Un récit intense, au suspens grandissant au fur et à mesure que tournent les
pages; je les ai vite tournées ces pages d'ailleurs, prise dans ma lecture, j'ai
dévoré ce livre d'une traite.
A Ludovia, village sorti de l'imagination de l'auteur, débarque Passila, le
nouveau postier, un poète solitaire, un doux rêveur. Passila va se retrouver
confronté à une population refermée sur elle-même qui lui réserve un accueil
pour le moins particulier.
Il souhaitait s'y ressourcer, apaiser ses pensées, fuir une histoire d'amour
désastreuse ... C'est une atmosphère des plus inquiétantes qui l'attend; elle
devient très rapidement oppressante pour le lecteur. Passila passera outre cette
obscure ambiance, il est convaincu qu'il a atterri dans ce village pour
accomplir une mission Alors qu'on m'annonçait la venue imminente d'une
catastrophe, j'avais l'intime conviction que ma place était ici, dans ce village
où ma destinée m'avait conduit.
Mais le doute va finir par s'installer et manipulé par les habitants du village,
il devra faire un choix : quel camp choisir ? Celui des martyrs ou celui des
bourreaux ?
L'intrigue est forte, elle est drôle aussi, la plume est très belle.
Caustique, captivant ! FASCINANT !
Une lectrice:
"Excellent ! Parce que, dès le début, on se met dans la peau du personnage.
Imaginez, après rupture alors que vous demeurez en ville, vous demandez une
mutation dans un village. Un accueil hostile, l'ancien postier a disparu, une
belle serveuse, deux clans. Lequel choisirez-vous ? Pas le bon, je pense. La
tension monte doucement et sûrement jusqu'au point de non-retour. de belles
tournures de phrase, quelquefois cruelle, parfois sensuelle, non sans humour."
www.babelio.com
Citations:
"Car ici tout le monde couche avec ses principes, qui n'ont souvent rien à voir
avec la justice et la solidarité."
"Ce n'est pas parce que le policier Cortez n'arrête jamais personne qu'il n'y a
pas de voleurs. C'est parce qu'ils travaillent pour lui."
"Ici tout le monde doit être gentil avec les amis du policier Cortez."
Le boulanger. On vous a mal accueilli, on s'en excuse. On voit bien que vous
êtes gentil. Y a pas d'histoire, c'est sans façon."
"Je suis donc revenu au bureau de poste avec dans mon sac une pleine cargaison
de perplexité. Un pion qu'on déplace sur un échiquier grandeur nature, un fou
perdu."
Le père Hernandez. "Mais la méchanceté, ça on peut rien contre ça. Le curé
Lopez. Un ami du diable. Lucifer a ici deux serviteurs qui sont venus foutre le
bordel dans le village."
"Le policier Cortez n'avait aucun principe ni aucun coupable."
"C'est toujours comme ca, partout, dans tous les pays. Les naïfs s'enrôlent dans
l'armée pour servir ceux, plus allumés, qui sont assoiffés de pouvoir."
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