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CECI EST MON CORPS, roman de BEAUCHEMIN Jean-François, 2008, 193 pages, Québec
27/03/2020 22:16
BEAUCHEMIN Jean-François
CECI EST MON CORPS, roman, 2008, 193 pages, Québec
JÉSUS A 84 ans dans ce roman. Il est marié à MARTHE.
Résumé :
Dans la nuit tiède de l'Orient, un vieil homme murmure à sa femme mourante,
plongée dans l'inconscience, des paroles sur le temps qui passe, le doute,
l'amitié, la douleur, les enfants, le hasard, l'amour. Un singulier dialogue à
une voix s'établit là, dans le halo d'une lampe, où se traduisent tout à la fois
un extraordinaire sentiment de vivre et l'infinie tristesse des destins qui
s'achèvent.
Cet homme, on le déduira bientôt, s'appelle Jésus de Nazareth. Survivant à la
croix romaine, il a vécu pendant plus de cinquante années auprès de Marthe, la
soeur de son meilleur ami, Lazare de Béthanie. Jusqu'à cette nuit ultime, il
n'avait guère parlé de lui-même, des événements l'ayant conduit au supplice, de
la pensée foudroyante qui l'avait fait, à trente-trois ans, se détourner de
Dieu. Mais l'heure n'est plus au silence ou, plutôt, l'heure est venue d'opposer
au silence de la mort une parole serrant de près cette vie qui s'enfuit.ce
roman.
C'est cette longue confession, "l'aveu d'un homme que rien n'exauça mieux que
l'amour", que nous sommes conviés à écouter au fil de ces pages bruissantes des
murmures de la terre, et oùest célébré presque à chaque phrase la beauté
tragique du monde.
LES ÉDITEURS
Ce corps qui nous gouverne
Dans ce livre, Jean-François Beauchemin met en scène Jésus de Nazareth qui
aurait échappé à la mort suite à la crucifixion et qui serait rendu à l’âge
vénérable de quatre-vingt-quatre ans. Il est au chevet de son épouse Marthe qui
est à l’agonie et il se laisse aller à des rêveries sur sa vie, sur la beauté et
la complexité du monde dont il est issu. C’est un très beau livre empreint de
philosophie et d’une belle réflexion sur la supposée dualité qui existe entre le
corps et l’esprit. Dualité que Jean-François Beauchemin rejette car selon lui,
l’esprit n’est pas dissociable du corps et en fait partie intégrante au même
titre que tous les autres organes vitaux. Monsieur Beauchemin nous présente un
Jésus étonnant en ce qu’il ne croit pas en Dieu et se satisfait de la beauté du
monde tel qu’il peut la percevoir à travers le prisme de sa lucidité. À travers
ses réflexions, on découvre un homme grand voyageur qui est parti à la rencontre
du monde et de ses habitants et a été habité toute sa vie par une soif
insatiable de connaissances. Un homme qui a beaucoup appris des humains qu’il a
côtoyés mais aussi des bêtes qui lui ont laissé un enseignement supérieur à tous
ce que les autres hommes lui ont apportés. Jésus nous confie ses pensées les
plus profondes, ses relations avec les apôtres, ce qu’il a ressenti lors de la
mort de son père et de sa mère, ensuite de ses deux sœurs aînées. Il nous parle
de sa famille et de l’amour qu’ils ont partagés, de sa femme et de son amour
pour elle. C’est d’une beauté à couper le souffle !
Un livre lumineux, grave et profond qui amène une belle réflexion sur l’humanité
et son destin. Une belle tentative d’explication de la spiritualité qui habite
chacun de nous et qui nous porte à embellir la réalité plutôt que de l’accepter
telle qu’elle est. C’est aussi un hymne au corps humain qui nous gouverne et
dont nous sommes les esclaves impuissants. Vraiment très beau !
Je voulais écrire à Monsieur Beauchemin pour savoir d’où lui est venu l’idée
d’un tel livre mais il l’explique très bien dans la postface. Je dois avouer que
je rejoins l’auteur sur bien des idées qu’il avance dans ce livre.
« Qu’est-ce que le corps ? Un objet, un objet singulier, que nous commandons
mais dont les propriétés nous échappent cependant, et qui ne nous consulte pas.
Sa principale occupation est de chercher dans la nourriture le combustible
indispensable à son maintien ou à sa réparation. La deuxième est de se
reproduire, afin, dirait-on, d’assurer cette sorte de perpétuité que le matériau
dont il est fait a besoin, et peut-être pour se perfectionner avec l’aide du
temps. J’en aperçois une troisième dans le développement d’une conscience tout
autant essentielle que le combustible qui le restaure, et qui le guidera dans
son observation de lui-même et du monde. La dernière blesse cette conscience
tant nécessaire : il s’agit de mourir, entièrement, et de laisser la place à
d’autres, parfois meilleurs que nous, et qu’ainsi peut-être s’effectuent les
retouches nécessaires à l’espèce. Nous n’aurons rien décidé de tout cela. »
http://www.critiqueslibres.com
Un livre remarquable sur la fraternité: les autres sont plus importants que
nous-mêmes.Tout est lié. Tout peut s'écrouler. Seule la vie nous lie entre nous.
Un livre qui nous rend conscients et nous prédispose à nous améliorer. S'aimer,
aimer la vie tant humaine que végétale et animale.
Que de choses, de découvertes nous sont expliquées avec une facilité et une
compréhension élargie de la vie terrestre et planétaire.
"L'homme privé de compagnie, et donc de lois, est un barbare. Ce n'est pas
l'esprit seul, mais le corps qui, le mieux, nous parle et parle aux hommes."
Un livre brillant, émérite , unique qui nous parle en tant qu'homme, qui nous
fait comprendre que notre seul objectif est d'aimer.
Les hommes expliquaient le monde sur la base d'un mensonge.
Je partage depuis longtemps et maintes réflexions cette phrase concluante de
l'auteur:
"L'idée que le Créateur ait posé sur la terre le premier homme est une insulte à
l'effort que je mets à comprendre le monde.Je n'ai rien aperçu dans ce monde qui
justifie une telle facilité." "J'avais cru en Dieu, créateur du monde. J'ai
préféré à la fin croire en ce monde créateur de Dieu."
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
CITATIONS:
"J'au accueilli dans mon corps l'homme vieux que je n'avais jamais observé,
jusque là, que de très loin."
"Nous ne savons rien de cette tâche bizarre à laquelle nous sommes tous
assignés, que personne ne maîtrise, et qui consiste à mourir."
"Aller peu à peu son chemin a ses pouvoirs. On se retrouve dans la cadence
nonchalante des pas.La joie innée du corps qui reconnaît dans son mouvement la
lente succession des matins et des soirs."
"Je n'ai rien du conquérant qui force les frontières et soumet les peuples à son
génie."
"Quelque chose de secret organise le long lignage des mâles, qui se transmettant
d'une génération à l'autre cette espèce d'incapacité à se montrer avec
franchise."
"CROIRE ...tout l'homme est dans ce bref moment de la conscience. Je ne dédaigné
pas d'entrer dans ces régions secrètes de l'intuition où s'achèvent les faits et
où commencent les clartés approximatives de l'espérance."
"THOMAS. JÉSUS. " Te voici réincarné et de bien meilleure façon que ce que tu
imaginais. Survivre à la croix! Et le royaume dont u parlais est ici, sur la
terre, auprès de cette femme qui t'a recueilli au pied du bois romain.Thomas
nous avait, en quelque sorte, mariés ce jour-là.
" Cinquante années de survie à la croix m'en ont convaincu; les paroles de
l'apôtre qui ignorait Dieu furent les plus touchantes qui aient été glissées à
mon oreille."
"MARTHE. JÉSUS.
"On s'interroge manifestement pas quant à l'invraisemblance absolue de ce retour
à la vie après une mort supposée. On ne poussa guère plus loin l'interrogation
des gardes chargés de surveiller la tombe, soudoyés par toi, participant à notre
fuite et exhortés au silence."
THOMAS. JÉSUS."C'est lui qui me fait voir avecc le plus d'évidence que
l'intelligence n'est jamais séparée de l'amour et que, si on les fait se
détourner l'un de l'autre, c'est de la part la plus clairvoyante de soi-même que
l'on se détourne."
"Le courage, la clémence, l'inspiration que l'amour souhaite pour sa durabilité,
mais que l'amitié exige pour son épanouissement, me furent donnés dans ces
heures-là."
JÉSUS. Je voulais une révolution individuelle,intérieure à l'homme."
"L'art de devenir ce que l'on sent se hisser en soi-même. Tout passe par le
corps, et le frappe, comme on frappe une monnaie. On ne peut obliger à aimer. On
doit s'y ouvrir."
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