Résumé du livre
« Appelé à faire son service en Algérie comme tous ceux de sa génération, le sous-lieutenant Werner est affecté en 1960 dans un coin de montagne avec mission d'y maintenir l'ordre et d'en assurer l'administration. Depuis 1954, la mort par ici a inlassablement frappé. L'armée française a multiplié les opérations, interdit des zones immenses, regroupé la population dans des camps, sans réussir à extirper les rebelles qui bénéficient désormais de la complicité active de la population. Dans le fortin où Werner s'installe, vivent trente harkis hors d'âge, un médecin passionné de botanique et un instituteur arabe qui fait apprendre 'Le Dormeur du val' à ses élèves. Tous les trois n'ont guère plus de 20 ans. Ils vont affronter ensemble, malgré tout ce qui les sépare, la folie qui se déchaîne autour d'eux. «
Source :www.evene.fr
« Dans ce coin montagneux de l'Algérie, coups de main des rebelles et ratissages musclés de l'armée française se succèdent depuis 1954.
Il n'est pas jusqu'à la vieille citerne, source immémoriale de la vie dans la vallée, qui ne soit devenue un symbole de la mort omniprésente. Quand le sous-lieutenant Werner débarque dans ces parages en 1960, les autorités considèrent que la contrée est pacifiée. Appelé comme tous ceux de sa génération à faire son service militaire en Algérie, il se voit donner instruction d'administrer les villages et d'y faire régner l'ordre.
Installé dans un fortin que protègent trente harkis hors d'âge, Werner s'efforce de remplir sa mission, sans illusion ni faiblesse. De loin en loin, il descend reprendre souffle dans la ville la plus proche où rien apparemment n'a changé, hors de rares attentats vite classés. Arrive le moment où Français et Algériens se décident enfin à ouvrir en Suisse de discrètes négociations de paix. Jusqu'alors Werner avait appliqué la politique officielle.
Désormais, tranche-t-il, ce qui se passe sur le terrain ne changera rien à l'issue du conflit. Qu'on arrête donc de s'entretuer ! Tandis que le carnage se poursuit alentour, une étrange trêve va s'instaurer dans la vallée. Traversé de personnages inoubliables, La Citerne offre une vision de l'intérieur, dure, ironique et grave, des ultimes convulsions du drame algérien. Au fil des pages, le roman s'élargit en une parabole sur la folie des hommes et le devoir de résistance face aux logiques meurtrières. »
Source :www.decitre.fr
Ce roman nous transporte en Algérie à l’époque des conflits avec la France sous De Gaulle dans les années 1954-62 dans ce que nous appelons la Guerre d’Algérie. La France occupe l’Algérie depuis cent trente années, a essayé de la coloniser, de l’occuper, de la franciser et surtout d’y imposer la culture française.
L’Algérie a été antérieurement occupé par les Romains sous Jules Cesar, par Alexandre Legrand, par les Arabes qui à tour de rôle ont laissé leurs traces dans la culture algérienne mais jamais l’Algérie n’a été complètement soumise et colonisée. Cette guerre qui est surtout celle de l’occupant nous montre un peuple qui refuse une soumission totale surtout par les peuples d’origine comme les Berbères qui occupent le dessert et résistent à l’envahisseur.
Ce grand roman nous brosse un tableau réaliste de l’occupation française en Algérie par une armée de soldats qui souvent manquent d’expérience, qui viennent y faire leur service militaire obligatoire ou comme certains généraux qui imbus de pouvoir ignorent la réalité du peuple algérien au détriment de leurs intérêts personnels.
Ce roman dénote une grande qualité d’écriture, de réflexion sur une guerre par intérêt, nous en fait une description intime de l’âme des Algériens encore aux prises par un envahisseur intéressé par ses richesses naturelles. L’auteur nous présente des personnages authentiques tant français qu’autochtones qui se voient imposer une vie sous régime militaire. Le roman nous amène dans l’intimité des personnages au pouvoir, des relations avec ceux qui y sont déjà en place. GiL