LE JEU DE L’ANGE,Robert Laffont, 2009, 537 pages
« Barcelone, années 1920. David Martin, 17 ans, travaille au journal La Voie de l'industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible. Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? »
Source : www.evene.fr
L' avis [des lecteurs]
Avis de rock30
« C'est vrai que 'Le Jeu de l'ange" n'est effectivement pas la suite de 'L'Ombre du vent', mais certains détails subsistent. On a souvent tendance à vouloir que l'auteur, après un premier livre, poursuive sur sa lancée et ne nous déçoive pas. Pourtant, l'écriture est toujours aussi belle, les rappels de 'L'Ombre du vent' sont sympathiques, mais cette nouvelle intrigue vaut à elle seule les félicitations du jury. Je trouve pour ma part que ce livre est passionnant, tant par l'histoire que par le style, et que l'auteur nous tient en haleine du début à la fin. Bien sûr, il faut accepter rapidement l'idée que la trame se joue dans le fantastique, et aussi digérer la noirceur diabolique, voire écœurante à force de répétition, surtout dans la deuxième moitié de l'ouvrage. Mais bon, je suis âme à me satisfaire du marché conclu, pour peu que l'écriture soit belle, et elle l'est ! L'intrigue aurait pu connaître à mon sens une pointe de gaïté et d'humour supplémentaire. Barcelone y est encore une fois décrite admirablement. Zafon est-il un être torturé de l'intérieur ? Très bonne lecture un peu en dessous de 'L'Ombre du vent' cependant. »
Roman d’une grande écriture, style souple mais mordant, une belle profondeur de réflexion sur l’humain, les abus des êtres supérieurs et la détrese des victimes de la vie.
Ce roman aurait pu être écrit dans n’importe pays, l’humain y est universel et la quête de l’amour y est omniprésente ainsi que le mal de vivre de chacun.
Chaque être est confronté à son passé. Nous sommes dès notre naissance subordonnés aux êtres que nous rencontrons, qui nous propulsent dans une voie qui devient la nôtre à notre insu. Notre vie est interreliée à celle des autres pour le bien ou le mal que nous en retirons. Un grand roman d’un grand auteur. Le monde de l’écriture, la vie des auteurs, des écrivains est passionnante . Tout mène à l’écriture, au besoin d’écrire, à laisser une trace de soi. GiL