WESTLAKE Donald
LE COUPERET, Éd. Rivages Thriller, 1998, 2005, 246 pages
« Burke Devore, un ingénieur dans la cinquantaine qui travaille pour une papetière perd son emploi, nous sommes au début des années 90 - l'industrie du papier souffre - l'automatisation et les alliances font mal! Après 2 ans sans emploi et à la fin de ses compensations salariales, et suite à la lecture d'un article dans une revue spécialisée, Burke met sur pied un plan diabolique, il décide de tuer l'homme qui a "son emploi" de rêve et de tuer tous ses compétiteurs potentiels, il place une offre d'emploi bidon et il "élimine" les candidats qui lui semblent avoir les mêmes qualifications que lui.
"C'est très bon et très prenant! Un homme qui est supposé prendre soin de sa femme et de sa famille se retrouve incapable de subvenir à leurs besoins - financiers et autres - Burke réagit un peu drastiquement mais c'est très intéressant de lire, entre autres, comment il réussit à parfaire ses crimes au fur et à mesure qu'il les met à exécution. »
Source : Club des rats de biblio-net
« Il fut une époque où c’était considéré comme malhonnête, l’idée que la fin justifie les moyens. Mais cette époque est révolue. Non seulement nous y croyons, mais nous le disons. »
Tel est le constat que fait Burke Devore. Cadre supérieur dans une usine de papier pendant vingt-cinq ans, il vient d’être licencié. Pas pour faute professionnelle. Il a toujours été compétent dans son travail;, il a toujours joué le jeu. Non, il est tout simplement victime des compressions, dégraissages, fusions, restructurations. Avec la perte de son emploi, c’est toute l’existence de Burke qui s’écroule : son couple, l’avenir de ses enfants, sa place dans la société. Pour retrouver ce bonheur qu’il croit avoir mérité par son labeur, il est prêt à tout. Même à franchir les barrières de la morale. Quelle morale au fait? Que la société ne s’avise pas de lui demander des comptes. C’est elle qui a dicté ces nouvelles règles du jeu, cyniques et inhumaines. Il n’y a plus qu’à pousser jusqu’au bout la terrifiante logique d’un système absurde.
Bien connu pour son humour, Donald WESTLAKE a choisi de faire le procès d’un monde uniquement tourné vers le profit.
Dans ce roman très noir et parfaitement d’actualité, il s’attaque au problème du chômage sous un angle pour le moins inattendu. "
LE COUPERET a été salué par la critique américaine comme un chef-d’œuvre.
« Si notre sinistre société avait une autre échelle de valeurs, WESTLAKE aurait reçu le prix Pulitzer…et il y aurait sa statue dans les jardins publics. »
source : Washinton Post Book World.
LE CONTRAT, Éd. Rivages-/Thriller, 2000,337 pages.
« Bryce et Wayne sont écrivains. Bryce est un chouchou de l'édition mais est en panne d'inspiration. Wayne écrit de bons bouquins dont pas un éditeur ne veut. La solution est simple: Bryce va publier le roman de Wayne sous son nom et ils vont partager l'argent. Mais il y a Lucie, la future ex-femme de Bryce, une vraie s....., qui a droit aussi à sa moitié tant que le divorce n'est pas prononcé. Il va donc falloir tuer Lucie.
Un roman sur le métier d’écrivains, sur le petit monde de l’édition, sur le métier de tuer qui n’est pas facile non plus (et impossible de se confier au un psychopathe). »
« C’est la première fois que je lis cet auteur et je crois que je vais continuer. Il est vraiment très fort pour raconter une histoire, pour la rendre crédible malgré l'apparence rocambolesque de l'intrigue, car il décrit parfaitement bien les personnages, ce qu'ils ressentent. » source. www.ratsdebiblio.net
« Deux hommes liés par un secret et celui qui "faiblira" n'est pas celui qu'on pense - Wayne, l'homme faible du début, celui qui est en panne, celui qui ne connaît pas de succès deviendra confiant et en pleine possession de ses moyens alors que Bryce, écrivain connu connaissant le succès depuis plusieurs années est en panne d'inspiration et il dépendra de Wayne pour s'en sortir. »
« L’iée est intéressante, l'analyse de la psychologie des personnages est bien faite. Il n'y a pas de moralité dans ce livre. C'est ce qui est intéressant aussi. J'ai passé un bon moment, même si je pense que l'auteur aurait pu aller encore plus loin... « source :Odilette