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DIOME Fatou---KÉTALA---LE VENTRE DE L'ATLANTIQUE---INASSOUVIES, NOS VIES---
21/06/2010 14:08
DIOME Fatou :
KÉTALA, ROMAN, FLAMMARION, 2006, 278 PAGES. J’ai beaucoup aimé. Original. Sincère. La vraie vie , quoi. Style limpide, coulant; les mots sont des images et les mots sont riches de sens. J’ai le goût d’en lire un autre de cet auteur.
LA PRÉFÉRENCE NATIONALE, RECUEIL DE NOUVELLES, PRÉSENCE AFRICAINE, 2001.
LE VENTRE DE L’ATLANTIQUE, ROMAN, ANNE CARRIÈRE, 2003, LE LIVRE DE POCHE, 2005.
J’ai aimé. L’auteur dépeint la condition des Africains en France. Les rêves des jeunes Sénégalais. Les illusions du monde moderne. Belle peinture d’un monde Réel.
INASSOUVIES, NOS VIES; roman , Flammarion, 2008, 271 pages "Les vieux ne radotent pas, ils se revivent." Nouvelle histoire d’amitié entre une jeune et une vieille dame. Pas seulement. Hymne à la vieillesse. Pas seulement. "Inassouvies, nos vie" est aussi un cri de révolte contre des choix de vie "petits monticules de réussite"que Betty, l’héroïne du dernier roman de Fatou Diome, semble n’avoir aucune envie de partager .
Betty décide d’observer ses voisins d’en face. Pour se fuir, elle-même ? Peut-être. Ainsi , elle découvre une vieille dame qu’elle voit parler à son chat et dont elle ne tardera pas à faire la connaissance . Elle la baptise Félicité. Mais, Félicité disparaît du champ d’observation de Betty La Loupe. La vieille dame a été envoyée contre son gré dans une maison de retraite. « Incroyable ce que l’absence d’une personne qui ne vous est rien peut, soudain bouleverser l’équilibre de votre vie ». Betty s’acharne à la retrouver et y réussit. L’amitié éclot entre les deux femmes. Deux solitudes se rejoignent dans la même histoire. Mais pas seulement. Dans la confrontation de leurs vies ainsi que de celles d'autres habitants de l'immeuble d'en face et de celles des résidents de la maison de retraite de Félicité, c'est de la vie en général qu'il est question. De ces désirs qui la guident, nous guident, sans cesse renouvelés, inassouvis.
Un roman dense, attachant d'emblée qui parfois dérive en essai sur le genre humain d’aujourd’hui, au risque d'agacer. Un ton explosif, un vocabulaire hors du commun, des expressions qui n’appartiennent qu’à elle mais tellement évocatrices et si souvent justes. "Est-ce Dieu ou le diable qui aurait guidé mes pas jusqu'ici , dans cette maison de retraite pour me rendre consciente de mon humble devenir, afin que ma présence au monde gagnât en humilité ?"
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