LE QUAI DE OUISTREHAM, Éd. De l’Olivier, 2010, 269 pages
« Lancé le 18 février à 50 000 exemplaires, le dernier livre de Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham, s’arrache dans les librairies et culmine au sommet du Top 20 Ipsos/Livres Hebdo des meilleures ventes de la semaine du 15 au 21 février. L’enquête originale de la journaliste du Nouvel Observateur sur la « France d’en bas » s’est déjà vendue à 210 000 exemplaires.
Reporter médiatisée et respectée, surtout après sa période de captivité en Irak, Florence Aubenas signe avec Le Quai de Ouistreham un récit saisissant sur la crise et le travail précaire. Sa méthode – se faire passer pour une chômeuse à Caen – fait sans doute grincer des dents les journalistes puristes, mais elle a le mérite de raconter la crise de l’intérieur, par-delà les chiffres assénés chaque jour aux JT de 20 heures.
Prenant un congé sabbatique en 2009, Florence Aubenas s’installe dans une chambre à Caen et s’inscrit au Pôle Emploi en gardant son prénom et son nom. Elle se trouve rapidement dirigée par son conseiller vers le secteur du ménage. La voilà femme de chambre dans les cabines des ferrys à Ouistreham, pendant 6 mois…
Le sujet de ce livre d’actualité, dont la communication médiatique a été savamment orchestrée (émissions télé, radio, bonnes feuilles…), passionne les lecteurs français, qui ont réservé un bel accueil au Quai de Ouistreham. Preuve que quand l’enquête apporte un angle nouveau, des sujets comme le chômage et le travail précaire intéressent. Pour en savoir plus, branchez-vous demain sur La Matinale de Canal + de 7h à 8h30. Ce vendredi 26 février, l’émission sera consacrée à l’emploi, et accueillera Florence Aubenas et Laurent Wauquiez, secrétaire d’État chargé de l’Emploi. »/
Source :www.lapageculture.com
Il faut le faire, aller sur le marché du travail particulièrement celui des personnes à statut précaire en majorité des femmes mais également de jeunes hommes qui n’ont pas le choix d’avoir des contrats de quelques heures par jour dans plusieurs entreprises pour survivre au rythme effréné de notre société. L’auteure relate au jour le jour toutes les démarches, entrevues, rencontres obligatoires de Pôle Emploi et des nombreux employeurs que ces travailleurs doivent faire sous peine de ne rien avoir à se mettre sous la dent.
Notre société encourage l’esclave payé au salaire minimum et même en-dessous à des personnes précaires qui vivent des difficultés financières, sociales et personnelles. Un beau tour de force de l’auteure pour nous démontrer que cette situation existe et même est dûe à un mauvais fonctionnement de notre système social et gouvernemental. Dans le style efficace d’un récit au jour le jour, l’auteure nous plonge dans une réalité qui nous semble être une fiction tellement elle est inhumaine. À lire sans faute. GiL