MICHEL HOUELLEBECQ
PLATEFORME, Flammarion, 2001, 369 pages
« Michel Houellebecq, de son vrai nom Michel Thomas, est un écrivain français né le 26 février 1958 (acte de naissance) ou en 1956[1] à la Réunion . Ses romans les Particules élémentaires et Plateforme lui ont valu une sulfureuse réputation internationale de provocateur, mais sont également souvent considérés comme un ton nouveau dans la littérature française. Il est d’ailleurs assimilé au mouvement anglo-saxon dit d’Anticipation sociale. » source :www.bibliosurf.com
Confirmation d'un talent par un lecteur
« Je viens de terminer la lecture de Plateforme. J’éprouve un sentiment puissant, du bonheur ? Je ne sais trop expliquer ce qu’apporte ce roman, mais je sais que c'est positif. Je suis encore tout ébahi de l'ambiance de ce livre. Tout est là, ce livre vous laisse bouche-bée.
Bien entendu, il y a dans ce roman des sujets sensibles que certains critiques à l'esprit chagrin utiliseront sans doute afin de polémiquer : tourisme sexuel, racisme. Ce serait réducteur de n'accorder à ce roman que cet aspect. Car ce roman est un grand roman. A mon sens, il est le meilleur jamais écrit par Michel Houellebecq. Certes, on y trouve toujours ce style chirurgical, cette critique acerbe de la société, mais accompagné d'une grande sensibilité et même d’amour. Michel Houellebecq confirme ici qu’il est un écrivain, un grand écrivain. »
Source : www.critiqueslibres.com
Incursion dans le monde du voyage
« Dans ce roman, monsieur Houellebecq nous ouvre les portes du monde du voyage. En effet, le personnage principal travaille au ministère de la Culture mais, à la mort de son père dont il hérite d’une somme appréciable, il décide de s’inscrire à un voyage organisé avec pour destination la Thaïlande. Cet homme plutôt ordinaire, dans la quarantaine et n’ayant rien de particulièrement intéressant à raconter, rencontre une femme qui viendra combler son vide affectif. Valérie, vingt-huit ans, travaille pour l’agence qui a organisé le voyage et Michel aura donc l’occasion de découvrir ce monde fort concurrentiel et en constante recherche d’innovation.
Monsieur Houellebecq nous décrit fort justement les aléas des voyages de ce type et les personnes que l’on est susceptibles d’y rencontrer. Il n’est pas tendre envers les touristes et leurs travers de même qu’envers la société occidentale qu’il fustige et accuse d’avoir rendu la vie intenable pour bon nombre de gens. Les scènes de sexe abondent et d’ailleurs, le sexe semble être une obsession pour l’auteur qui déplore le puritanisme et les nombreuses difficultés rencontrées par l’être humain appartenant à la civilisation européenne, à combler ses besoins sexuels et affectifs d’une façon satisfaisante, l’obligeant souvent à avoir recours au tourisme sexuel. »source :www.critiqueslibres.com
!Dans un monde où il existe des "produits culturels", Houellebecq a bien fait sa promotion. C'est pour celà que les bien-pensants ne l'aiment pas: il heurte leurs "convictions", le "politiquement correct". Et plutôt que de comprendre que le tableau qu'il brosse à traits grossiers dans ce livre est celui que nous créons chaque jour par nos abandons face à Moloch, ils préfèrent jeter la pierre. Avant d'être obligés de jeter l'éponge.
Houellebecq, le dernier cynique contre les nouveaux pharisiens. »source :www.critiqueslibres.com
Roman hallucinant, provocateur, traitant de l’industrie du sexe spécialement du tourisme sexuel, de nos sociétés de consommation, de la condition humaine homme et femme comme éléments de société économique et sexuelle.
Houellebecq décrit notre société de consommation avec une grande lucidité également la décadence de l’humanité en général, nul n’est épargné. Roman dur essentiellement axé sur la sexualité de l’homme et de la femme modernes comme objets de production et de consommation.
« Pour maintenir la valeur génétique de l’espèce, l’humanité devait alors tenir le plus grand compte des critères de santé, de force, de jeunesse, de vigueur physique—dont la beauté n’était qu’une synthèse pratique. Aujourd’hui la donne avait changé : la beauté gardait toute sa valeur, mais il s’agissait d’une valeur monnayable, narcissique. Si décidément la sexualité devait rentrer dans le secteur des biens d’échange, la meilleure sollution était sans aucun doute de faire appel à l’argent, ce médiateur universel qui permettait déjà d’assurer une équivalence précise à l’intelligence, au talent, à la compétence technique; qui avait déjà permis d’assurer une standardisation parfaite des opinions, des goûts, des modes de vie. »p. 306
« La vie était chère en Occident, il y faisait froid; la prostitution y était de mauvaise qualité. Il était difficile de fumer dans les lieux publics, presque impossible d’acheter des médicaments et des drogues; on travaillait beaucoup, il y avait des voitures et du bruit, et la sécurité dans les lieux publics était très mal assurée. En somme, cela faisait pas mal d’inconvénients. »p. 338
Roman très dur mais d’un grand réalisme voire celui d’un visionnaire. Un grand Houellebecq qui se voit agir sans se juger et dont il est le principal personnage de ce roman. On craque ou on refuse d’emblée cette provocation. Excellentes descriptions de scènes érotiques très lascives et réussies. Tu es partisan de la légalisation de la prostitution, ce roman va te convenir sans aucun doute. Un grand roman par un grand auteur.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec.