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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    *****SHAN SA, LA CITHARE NUE

    18/03/2011 13:56

    *****SHAN SA, LA CITHARE NUE


    SHAN SA

    LA CITHARE NUE, Albin Michel, 2010, 325 pages
    L'impuissance d'une femme

    « En l’an 400, dans la plaine du Milieu en Chine, une jeune fiancée issue de la noblesse des Hautes Portes est enlevée par le capitaine Liu de l’armée impériale saccageant la ville. Malgré ses origines de paysan très pauvre, celui qui est devenu son époux grimpe petit à petit les échelons militaires à force de manigances et de complots. Pendant qu’il mène combat sur combat, la Jeune Mère est laissée à elle-même avec pour seules tâches l’éducation de ses deux enfants, une fille et enfin un fils tant attendu, ainsi que la construction et l’embellissement de leur demeure. Elle se résigne à attendre, parfois des années, les retours de son mari, cloîtrée chez elle.
    En l’an 581, dans le royaume du sud du Yangzi, Shen Feng est un jeune apprenti luthier timide et sans le sou, qui rêve de trouver une femme. Un ami voleur le pousse à l’aider à violer la tombe supposée d’une impératrice.
    Ces deux récits sont contés en parallèle et finissent par s’entremêler...
    Dans l’ensemble, ce livre est original et intéressant. On y apprend beaucoup de choses sur la Chine et ses temps d’incertitude barbares. Même si je trouve que le rythme de l’histoire est parfois inégal, l’écriture de Shan Sa est toujours remarquable. La vacuité de la vie de la Jeune Mère et son impuissance révoltent. La violence des conflits incessants entre le nord et le sud, les trahisons au sein du pouvoir sont écoeurantes. Shen Feng, par contre, est attendrissant. Mais la fin devient totalement délirante et donne une impression de queue de boudin à l’eau de rose et pseudo-poétique. »
    source : www.critiqueslibres.com


    Roman historico-poétique dans le style coloré et philosophique de Shan Sa qui nous porte à réflexion sur les différentes réalités de ce monde aux mains des dominants et cela depuis des millénaires : le pouvoir passe mais les arts demeurent, restent un souflle de vie, de bonheur pour le peuple assujetti. GiL


    « Les dignitaires de la dynastie se livrent entre eux des combats sournois. Une tuerie entraînant d’autres tueries, les troubles ne cesseront plus. Quel est ce désir farouche de posséder, se s’imposer, de monter en grade, de siéger près de l’empereur, à la place de l’empereur? page 125
    « Deux bras forts la saisissent alors qu’il roule sur elle. Joue contre joue, poitrine contre poitrine, il se glisse sous sa peau, dans sa respiration. Il prend racine dans sa chair et puise sa force en elle. » page 126
    « La Mère est lasse de tant de beauté. Fleurs er arbres concourent à lui plaire, soufflant des parfums subtils. Elle les contemple avec un pincement au cœur. La beauté lui rappelle que les jours s’enfuient, que son printemps achève. »page 194
    « Les années de bonne récolte, on laisse aux paysans juste de quoi survivre. Les années de mauvaises récoltes, à défaut de payer l’impôt, ils sont arrêtés et deviennent esclaves sur les chantiers impériaux. » page 249
    « Les vivants partagent leur espace vital avec les morts, les esprits, les dragons, les demi-dieux, les êtres célestes. » page 302

    Les récits se déroulent sur deux époques où s’entrecroisent les personnages principaux que sont la jeune Mère an 401 et le jeune luthier Shen Feng an 581. On ne peut rester indifférents à tant de beauté, d’amour face au pouvoir et à la haine.
    Gilles Lagrois, Auclair, Québec


    Pour en savoir davantage :
    « Shan Sa, connue pour son magnifique roman, La joueuse de go vient de publier en juin 2010 aux éditions Albin Michel, un roman captivant au titre étrange: La cithare nue.

    Un livre où la musique est le personnage principal et le trait d'union entre les deux personnages dont on suivra la vie mouvementée en huit chapitres alternés. Ils vivent à cent cinquante ans d'écart .
    La femme, fille des Hautes Portes, descendante illustre d'un clan est joueuse de cithare, musicienne d'exception, elle joue divinement sur l'instrument de la poétesse Cai Yan. Elle deviendra l'otage d'un chef de guerre de basse extraction, sa femme, la mère de ses enfants, puis son époux gravissant tous les grades, femme du gouverneur, puis impératrice de la dynastie Song. Son époux mort, elle choisit la voie de la pauvreté et de la méditation.
    Lui, Shen Feng, est luthier, enfant trouvé, élevé par un facteur de cithare d'exception. Le jeune Shen Feng cherche un bois millénaire pour fabriquer une cithare à sept cordes capable de rivaliser en qualité avec la cithare mythique de la poétesse Cai Yan. Voulant honorer une dette d'honneur envers son ami Shu Bao en l'aidant à s'enfuir avec de l'argent pour vivre, il l'accompagne dans sa recherche de trésors enfouis et profane un tombeau du monastère de La grande Compassion. Ils ne ramèneront rien si ce n'est le couvercle de bois du sarcophage, bois précieux pour fabriquer une cithare. Mais il faut au minimum "deux ans pour traiter le bois, six mois pour le sculpter" et le temps presse! Shen Feng reste seul avec la planche. Il la cache, la polit, la découvre, dort contre elle, la façonne. Alors, il connait l'amour: une femme lui apparait, l'enlace. Le fantôme lui parle: "je ne suis pas une femme ordinaire qui garde en elle les émotions des mortelles. Je parcours la terre à la poursuite de la lune. Je murmure avec la forêt. Je suis dans le rêve des oiseaux, dans la respiration des fauves qui chassent. Toi, tu me plais, et pour toi, je veux faire des miracles. toi, l'enfant abandonné, je t'offrirai le printemps éternel..." La cithare prend forme humaine. La musique, par cette allégorie, est élevée au sublime. Rien, du monde réel, concret, ne peut lui être comparé. Elle crée des mondes, abolit l'espace et le temps, ouvre la porte à tous les rêves, transforme les êtres, même les plus frustres, comme Liu, le guerrier.

    La poésie est la toile de fond de ce roman, Les images délicates, l'évocation du raffinement de la vie de la cour des Hautes Portes ou le faste de la cour impériale, de la Cité Interdite enchantent . On se perd dans les corridors, les chambres secrètes, on partage la vie du quartier des épouses et concubines. L'auteur restitue la saveur des mets ou des toilettes compliquées, le bruit des sandales de bois sculpté qui frappent les dalles de marbre, donne à entendre la subtile mélodie des cordes de la cithare, à voir les tableaux qu'elle compose. "Sur le tableau, sans fin le fleuve Yangzi s'allonge et la montagne Force du Nord étend ses sommets et ses vallées.Les toits dorés des temples flottent dans les nuages.Sur un sentier abrupt, la jeune Mère ajoute un jeune homme vêtu d'une tunique blanche. Il porte sur son dos une cithare ..." Elle nous fait suivre le tracé léger du pinceau en poils d'écureuil sur la soie fine. On pourrait presque sentir aussi, comme sous les doigts du luthier, la chaleur du bois précieux, suivre les veines colorées et entendre sa résonance sous l'ongle qui le frappe.

    Et pourtant!....

    Le roman commence dans le sang et la tourmente, en l'an 400, baigne dans le sang et les carnages, se termine dans le sang et la mort en 444.
    La Chine se déchire dans des combats incessants entre le nord et le sud au cinquième siècle, sous la dynastie Jin de l'Est puis à partir de l'an 420 sous la dynastie Song. Les frontières ne cessent d'être l'objet des convoitises autour du fleuve Yangzi: le sang coule à flots, la barbarie, les pillages, les incendies, les tueries incessantes font le quotidien. La lutte pour le pouvoir ne connaît pas de morale, les crimes fratricides ou les trahisons ne connaissent pas de trève...ou si courtes!
    En l'an 581, celui de l'histoire de Shen Feng, la barbarie a toujours cours et les arts de la poésie et de la musique ne sont plus qu'un vague souvenir. On tue sans scrupule et les exécutions publiques sont un spectacle de choix auquel accourt la ville entière

    La reconstruction de cette histoire compliquée et mouvementée est traitée par Shan Sa avec autant de poésie que l'histoire d'amour et le raffinement des arts qui parcourent le roman. Cette histoire de crimes atroces devient un poème épique, aux dimensions du mythe et la cithare elle même se met au service de la guerre.
    Le dernier chapitre, le neuvième, très court, se passe au XXIème siècle. Rencontre du monde ancien et du nouveau au coeur de la musique...

    Il est parfois difficile de suivre l'Histoire de la Chine médiévale et de s'y retrouver dans les noms des personnages, distincts à un accent près..., de se souvenir des consonances étranges, de comprendre les subtilités de l'art mélodique de la musique chinoise traditionnelle, mais je trouve, pour ma part, que cet obstacle de la langue et de la civilisation est un charme supplémentaire dans la lecture de ce roman. Qu'en serait-il de la construction de cet univers onirique et particulièrement "exotique" de l'Empire du Milieu pour des Occidentaux pragmatiques si la magie du langage et la poésie de ses métaphores ne la soutenaient?

    Un bien beau roman, à savourer avec lenteur et délectation... »
    Source : www.les plaisirsdemimi.over-blog.com






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