Mario Vargas LLOSA
TOURS ET DÉTOURS DE LA VILAINE FILLE, Gallimard, 2006,404 pages
RÉSUMÉ
« Que de tours et de malices chez cette « vilaine fille », toujours et tant aimée par son ami Ricardo, le « bon garçon ». Ils se rencontrent pour la première fois au début des années cinquante, en pleine adolescence, dans l'un des quartiers les plus huppés de Lima, Miraflores. Joyeux, inconscients, ils font partie d'une jeunesse dorée qui se passionne pour les rythmes du mambo et ne connaît d'autre souci que les chagrins d'amour. Rien ne laissait alors deviner que celle qu'on appelait à Miraflores « la petite Chilienne » allait devenir, quelques années plus tard, une farouche guérillera dans la Cuba de Castro, puis l'épouse d'un diplomate dans le Paris des existentialistes, ou encore une richissime aristocrate dans le swinging London. D'une époque, d'un pays à l'autre, Ricardo la suit et la poursuit, comme le plus obscur objet de son désir. Et chaque fois, il ne la retrouve que pour la perdre. Et, bien entendu, ne la perd que pour mieux la rechercher.
Il n'est jamais facile d'écrire l'histoire d'une obsession. Mais la difficulté est encore plus grande quand il s'agit d'une obsession amoureuse et quand l'histoire que l'on raconte est celle d'une passion. Mario Vargas Llosa avait déjà affronté ce défi par le passé dans La tante Julia et le scribouillard (1980), l'un de ses romans les plus populaires. Et voici qu'il le relève encore vingt-cinq ans plus tard et nous offre ce cadeau inattendu : une superbe tragi-comédie où éros et thanatos finissent par dessiner une autre Carte de Tendre entre Lima, Paris, Londres et Madrid. Car Tours et détours de la vilaine fille est bien cela : la géographie moderne d'un amour fou. »
source :www.livres.fluctuat.net
• La revue de presse Delphine Peras - Le Figaro du 23 novembre 2006
« Tours et détours de la vilaine fille : le titre du nouveau roman de Mario Vargas Llosa résume parfaitement cette exquise sarabande amoureuse, pleine de fantaisie et de pirouettes, qui va se jouer quatre décennies durant, de la France au Japon, de l'Espagne au Pérou en passant par l'Angleterre. C'est le récit enlevé, dense et distrayant, subtil et léger, d'un homme contraint de jouer au chat et à la souris avec une femme impitoyable dont il est follement épris envers et contre tout. Finalement, on peut dire que le célèbre écrivain péruvien, 70 ans, signe là son premier vrai roman d'amour, un amour moderne avec tout ce qu'il faut d'érotisme, de jalousie, de tromperie, de séparations, de retrouvailles... L'auteur de La Tante Julia et le Scribouillard confirme surtout sa fidélité à Flaubert et son ambition renouvelée de faire du roman le miroir le plus révélateur de la condition humaine. »source :www.passiondulivre.com
• La revue de presse Daniel Rondeau - L'Express du 9 novembre 2006
Le talent de Mario Vargas Llosa est au plus haut : il fait danser les mots dans un style impeccable de naturel...
L'auteur a tourné dans son encre ses souvenirs (Paris, Londres) et ses fidélités (Balzac, Miraflores, etc.), puis il a jeté dans son encrier des cristaux d'imaginaire et un peu du prestige de l'Histoire. Les années passent, les hommes changent, les femmes aussi, une émotion grandit, la vilaine fille va bientôt mourir. Tristesse ? Non, car au moment des larmes, le romancier sort une colombe de son encrier. L'oiseau porte un nom : littérature.
• La revue de presse Daniel Rondeau - L'Express du 9 novembre 2006
« Le talent de Mario Vargas Llosa est au plus haut : il fait danser les mots dans un style impeccable de naturel...
L'auteur a tourné dans son encre ses souvenirs (Paris, Londres) et ses fidélités (Balzac, Miraflores, etc.), puis il a jeté dans son encrier des cristaux d'imaginaire et un peu du prestige de l'Histoire. Les années passent, les hommes changent, les femmes aussi, une émotion grandit, la vilaine fille va bientôt mourir. Tristesse ? Non, car au moment des larmes, le romancier sort une colombe de son encrier. L'oiseau porte un nom : littérature. » source : www.passiondulivre.com
• La revue de presse Jean-Paul Enthoven - Le Point du 19 octobre 2006
« Il est rare, très rare, d'inventer (en littérature) un nouveau type de femme - tant les perverses, les libertines, les fidèles, les fatales, les banales, les admirables, les saintes sont déjà inscrites au répertoire...
C'est pourtant ce que vient de faire Mario Vargas Llosa en inventant, pour son dernier roman, une créature que je n'avais, pour ma part, jamais rencontrée auparavant. C'est un monstre très sympathique. Une garce affectueuse. Un diable plein de moralité. Où a-t-il trouvé sa chimère ? Dans quelle zone de sa biographie ou de son imaginaire ? Combien de temps l'a-t-il laissée mûrir dans son coeur ? C'est là un mystère dont je ne manquerai pas, à l'occasion, de l'entretenir. Mais le résultat, pour l'heure, est stupéfiant : cette «vilaine fille» - je préfère l'espagnol qui, avec «niña mala», injecte plus d'enfance dans son sillage - est l'un des personnages les plus fascinants que l'on puisse actuellement croiser sur la haute mer des grands romans. Et ceux qui lui rendront visite ne l'oublieront pas de sitôt... »source : www.passiondulivre.com
J’ai eu le plaisir de découvrir et de lire un grand roman du genre de celui qu’on n’oublie pas, qui nous marque par sa modernité et son intensité. Une intrigue décapante, des vies dramatiques, des personnages hallucinants, des émotions à contre-courant, des événements incontrôlables, un auteur hors norme avec un talent d’écriture déconcertant, exceptionnel.
J’ai le goût de lire ses autres romans tellement je suis emballé par son style instinctuel.
« J’aurais dû lui dire quelque chose d’affectueux, feindre de la croire. Car, quand bien même le viol et la prison auraient été des mensonges, il est sûr qu’elle était devenue physiquement une ruine. Et, sans doute, à demi morte de faim. Tu t’étais bien mal comporté, Ricardito. Très mal, si c’est vrai qu’elle se tournait vers moi parce qu’elle se sentait seule et incertaine, et si j’étais la seule personne au monde en qui elle ait eu confiance. Cette dernière chose devait être vraie. Elle ne m’avait jamais aimé, mais avait confiance en moi, avec l’affection qu’on a pour un domestique loyal. » page 240
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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