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*****MUTIS Alvaro, LES TRIBULATIONS DE MAQROLL LE GABIER
29/04/2011 16:12
MUTIS Alvaro
LES TRIBULATIONS DE MAQROLL LE GABIER, Bibliothèque Grasset, 2003, 886 pages
« La vie passionnée et excentrique du marin Maqroll, un apatride sans but et sans avenir, au passé bien rempli, est celle d'un infatigable voyageur
Les sept romans d’Alvaro Mutis, regroupés ici en un seul volume, retracent avec une poésie foisonnante la vie passionnée et extraordinaire du marin Maqroll, apatride sans but et sans avenir, héros à la fois cynique et mélancolique, amant volage et ami de confiance.
La neige de l’amiral est le journal rédigé par Maqroll au cours de son voyage sur un fleuve tropical vers une mystérieuse scierie.
Le rendez-vous de Bergen conte les expériences qui ont révélé à Maqroll les recoins les plus insoupçonnés de son âme.
Maqroll est à la fois cynique et humain, sceptique et mélancolique, sincère et dévoué. C'est un amant volage et un ami de confiance. Qu'il s'aventure sur un fleuve tropical vers une scierie pour se procurer du bois, qu'il entraîne son amante et amie dans une maison de passe au Panama, qu'il affronte guérillas et répression militaire ou l'effervescence délirante des mines d'or des montagnes colombiennes, Maqroll nous conte une des histoires d'amour les plus achevées de ce siècle. Publiés en un volume, ces sept romans composent la chronique de cet éternel nomade, de ce guetteur dont le vagabondage et les desseins secrets constituent un voyage littéraire des plus passionnants. »
Titre original : Empresas y tribulaciones de Maqroll el Gaviero, paru chez Siruela en 1993 Source : www.bibliomonde.com
Alvaro MUTIS - La Neige de l'Amiral « Premier volume de la trilogie des «Entreprises et tribulations de Maqroll el Gaviero». L’histoire : sur un bateau délabré conduit par un capitaine alcoolique, Maqroll el Gaviero entreprend la remontée du fleuve Xurando. Marin d'origine mystérieuse et personnage aujourd'hui mythique de l'œuvre d'Alvaro Mutis, il est à la recherche d'hypothétiques scieries situées au cœur d'une jungle dangereuse et inhospitalière qui lui permettront, du moins l'espère-t-il, de monter une affaire de transport de bois et de gagner un peu d'argent. Nous sommes donc entraînés dans la moiteur de la forêt, qui «exerce un pouvoir incontrôlable sur la conduite de ceux qui n’y sont pas nés », dans «l’humidité cotonneuse de la jungle qui émousse les sens et déforme tout odeur, tout son, toute silhouette.» C’est dans des « vapeurs languissantes et poisseuses» que se déroule ce roman, en forme de journal tenu pas Maqroll el Gaviero, emporté dans une errance qu’il n’a pas choisie, vivant d’aventure et d’érotisme en attendant la mort. Et avec lui nous cabotons entre une narration triviale de faits quotidiens et des préceptes plus ou moins philosophiques. Le thème principal étant la nature humaine : «Je suis au plus haut point intrigué par la manière dont ma vie est une répétition d’échecs, de décision erronées au départ, de voies sans issue qui, mis bout à bout, seraient tout compte fait l’histoire de mon existence.» Avec l’errance comme corollaire, mais là aussi sans guère d’espoir : «Irréfléchie, toujours à contre-courant, toujours nuisible, toujours étrangère à ma véritable vocation, mon errance est sans remède.» Même le refuge au nom de la Neige de l’Amiral, et sa tenancière, la belle Flor Estevez, ne feront plus partie du paysage, un jour ou l’autre. Alors il ne restera plus qu’à attendre «l’indifférence bienfaitrice qui répare tout.» La tonalité de ce premier roman d'Alvaro Mutis à avoir été traduit en français et prix Médicis Étranger en 1989 : du broyage de noir. Et pourtant on se met parfois un peu à la place de cet aventurier. Ce qui est normal : en dehors du caractère exotique dans lequel cette histoire se déroule, on se sent évidemment concerné par la métaphore sur la précarité de la condition humaine face à l'inexorable écoulement du temps, et la vision d'un monde sans grand avenir où toute entreprise est plus ou moins vaine ou vouée à l'échec. Magistral, pas très long : laisser vous emporter. Les premières lignes : «Les informations que je possédais indiquaient qu’une bonne partie du fleuve était navigable jusqu’au pied de la Cordillère. Naturellement, c’est inexact. Nous voyageons sur une embarcation à fond plat munie d’un moteur Diesel qui lutte contre le courant avec un entêtement asthmatique.» Traduit de l’espagnol par Annie Morvan ; éditions Grasset & Fasquelle. A lire aussi: Alvaro MUTIS - Abdul Baschur, le rêveur de navire Durant toute sa vie de bourlingueur des mers, fataliste et pourtant épris d'idéal, Abdul Bashur a poursuivi un rêve : dénicher le cargo parfait, le steamer aux formes pures qui peut-être n'existe pas, mais qui justifie toutes les peines. Une quête qui le précipite dans mille et une aventures, de panama à l'Angleterre, de la Grèce à l'Amérique du Sud : contrebande à Marseille, joutes amoureuses avec deux sœurs jumelles de Southampton, face-à-face avec Brise-Miroirs, l'odieux trafiquant de cocaïne... Roman d'aventures, odyssée moderne, conte philosophique : l'histoire d'Abdul Bashur tient des trois à la fois. Il est urgent de découvrir, si ce n'est déjà fait, un des univers romanesques les plus originaux de la littérature sud-américaine d'aujourd'hui, de lier connaissance avec les personnages fétiches d'Alvaro Mutis, la belle Ilona et Maqroll Gabier. Ses romans, comme l'océan, brassent tous la même eau, transportent les mêmes personnages et racontent tous cette songerie héroïque que partagent les travailleurs de la mer avec les aventuriers dans les ports. Catherine David, Le Nouvel Observateur. Éditions LGF- Le Livre de poche. Ilona vient après la pluie C'est à Panama que Maqroll et Gaviero, aventurier immortel et personnage emblématique de l'œuvre d'Alvaro Mutis, retrouve par hasard Ilona qui a le don d'apparaître dans les endroits les plus inattendus et les plus reculés, par un temps invariablement pluvieux. Elle est la complice de Maqroll, une aventurière à sa mesure ; comme lui, elle sait que la vie est faite de hasards qui ne mènent nulle part mais qu'il faut néanmoins vivre intensément jusqu'à leurs ultimes conséquences. En vieux amants qu'à chaque rencontre le désir réunit, ils montent un lupanar de luxe à seule fin de gagner de l'argent et d'échapper au port qui les retient prisonniers. Mais comme toujours chez Mutis, cette nouvelle tentative pour atteindre un but incertain se soldera par l'échec. Éditions Grasset - les Cahiers rouges. Un bel morir Maqroll l'aventurier, bourlingueur et chercheur de fortune au passé incertain, a posé son sac dans un port pourri du Rio de la Plata et lit, désabusé, une vie de saint François d'Assise. Mais lorsque l'aventure se présente à nouveau, sous la forme de mystérieuses caisses à convoyer dans la montagne vers un chantier ferroviaire, il se lance encore une fois... Même s'il pressent l'arnaque. " Un bel morir tutta una vita onora ", disait Pétrarque. La vie, la mort, la dérision, la beauté : voilà bien les vraies compagnes de Maqroll, double rêvé du grand poète colombien. Si l'aventure est la matière même des romans d'Alvaro Mutis, elle y reste toujours un piège dans lequel l'homme tombe de façon ironique... Ce roman a la rectitude d'un mythe. Jean-Didier Wagneur, Libération. Éditions LGF - Le Livre de poche. Alvaro Mutis a dit que Maqroll était une sorte de double, d'alter ego qui irait jusqu'au bout des choses, de l'inanité des choses, en encaissant toute la souffrance, et toute la dérision. Le roman suivant est apparenté à la trilogie car le personnage principal en est le même héros La dernière escale du tramp streamer De la baie d'Helsinki au delta de l'Orénoque, le narrateur croisera quatre fois la silhouette de l'Alcyon, un vieux tramp steamer crasseux et démantibulé qui possède pourtant la dignité sereine des grands vaincus. A ce rafiot rouillé qui navigue avec lenteur de saurien est liée une somptueuse histoire d'amour que du capitaine du bateau au cours d'une cinquième et ultime rencontre qui marquera le naufrage du tramp steamer. Maqroll el Gaviero est là, bien sûr, ainsi que son compère Abdul Bashur, mais ils se sont faits ombres discrètes pour laisser le devant de la scène à Jon Ituri et sa passion pour Warda, une des sœurs d'Abdul Bashur. Comme dans La Neige de l'Amiral et Ilona vient avec la pluie, sous prétexte de vagabondage et de fortune de mer, Alvaro Mutis nous plonge au cœur de l'errance humaine et de l'amour. Éditions Grasset - les Cahiers rouges. Les tribulations de Maqroll le Gabier La vie passionnée et excentrique du marin Maqroll, un apatride sans but et sans avenir, au passé bien rempli, est celle d'un infatigable voyageur. Maqroll est à la fois cynique et humain, sceptique et mélancolique, sincère et dévoué. C'est un amant volage et un ami de confiance. Qu'il s'aventure sur un fleuve tropical vers une scierie pour se procurer du bois, qu'il entraîne son amante et amie dans une maison de passe au Panama, qu'il affronte guérillas et répression militaire ou l'effervescence délirante des mines d'or des montagnes colombiennes, Maqroll nous conte une des histoires d'amour les plus achevées de ce siècle. Publiés chez Grasset en un volume, ces sept romans - la Neige de l’Amiral, Ilona vient après la pluie, Un bel morir, La Dernière Escale du Tramp Steamer, Ecoute-moi Amirbar, Abdul Bashur le Rêveur de navires, Le Rendez-vous de Bergen - composent la chronique de cet éternel nomade, de ce guetteur dont le vagabondage et les desseins secrets constituent un voyage littéraire des plus passionnants. Le rendez-vous de Bergen L'heureuse poursuite des aventures de Maqroll le Gabier qui avaient commencé avec La neige de l'amiral (même éditeur). Trois textes exubérants dont raffolleront les lecteurs habitués et qui devraient tenter ceux qui ne connaissent pas ce baroudeur pas comme les autres. » source : www.ecrivains-voyageurs.com
Personnellement j’ai dévoré la compilation des sept romans des aventures du marin MAQROLL LE GABIER qui est un personnage très touchant, un homme qui vit sa liberté comme un oiseau, un penseur libre, un autodicdate hors norme. Gabier signifie matelot car c’est ainsi que débute la vie libre et choisie de cet aventurier. Ce roman dénote une grande intériorité des personnages, on voit les personnages vivre de l’intérieur. J’ai suivi les pérégrinations de cet aventurier avec un grand intérêt, un immense bonheur intérieur. Gilles Lagrois, Auclair, Québec.
« Je sens alors s’abattre sur moi l’envoûtement maléfique auquel s’expose celui qui franchit des enceintes interdites. Au plus secret de mon âme, au plus profond de mon être, une légère secousse s’est produite sans que j’aie pu intervenir, sans qu’il ait été tenu compte de moi. » Page 50…Il parle du chant d’un oiseau
« À quelque temps de là, le Gabier, à son insu, se mit à dresser un bilan de sa vie, un catalogue de ses erreurs et de ses malheurs, de ses fragiles instants de bonheur et de ses passions funestes. Il voulut aller très loin dans ce travail et il y réussit si bien et de façon si totale qu’il se dépouilla entièrement de cet être qui l’avait accompagné toute sa vie et qui avait connu tant de peines et tant de souffrances »… Page 119
« Prolonger la solitude sans crainte du face-à –face avec ce que nous sommes réellement, avec celui qui parle en nous, toujours enfoui afin de ne pas nous précipiter dans une terreur sans issue ».Page 122
« Souvent, la vie opère certains règlements de comptes qu’il vaut mieux ne pas négliger. Ce sont des sortesm de bilans qu’elle nous offre pour que nous nous nous perdions pas très loin à l’intérieur du monde des rêves et de l’imagination… » Page 388 « Mieux que quiconque, peut-être, il savait que l’oubli et l’indifférence finissent toujours par effacer jusqu’à la dernière trace des sentiments que nous avions crus éternels. » Page 570
« Toute ma vie, la mer a été pour moi une conseillère infaillible. » page 817
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