CHRISTENSEN Andrée
LA MÉMOIRE DE L’AILE, Éd. David, roman, 2010, 369 pages
« Angéline, Lilith, Mélusine. Trois prénoms, un seul personnage énigmatique, assoiffé d'envol et de créativité, qui vit au coeur d'une forêt, en symbiose avec la nature. C'est en suivant une confrérie de corneilles en pleine tempête de neige que Beltran Aguilar, hybrideur de roses et ancien pianiste, rencontre la mystérieuse femme aux pas ailés, résurgence de la Mélusine mythique. Au fil de la fascinante révélation de leurs origines, s'amorce entre ces deux solitudes aimantées une relation aussi improbable qu'espérée.
Artiste marginale, victime de préjugés, Mélusine est internée à la suite d'un délit étrange. Forte des pouvoirs de l'imaginaire, la femme-oiseau, ivre d'absolu, tentera de transformer les barreaux de sa cage en labyrinthe salvateur.
Après Depuis toujours, j'entendais la mer, couronné par plusieurs prix littéraires, Andrée Christensen signe ici une oeuvre riche et puissante, soutenue par une écriture maîtrisée qui exalte le rêve, l'amour et la liberté. »
Source : www.radio-canada.ca
L'Ottavienne Andrée Christensen effectue un retour probant avec son deuxième roman, La Mémoire de l'aile, qui s'avère une placide excursion vers une réalité autre pour quiconque s'aventure en ces pages.
"Je suis une poète qui écrit des romans", affirme d'emblée Andrée Christensen, à l'autre bout du fil. La feuille de route de cette écrivaine originaire de Vanier - le quartier d'Ottawa, oui - le confirme de façon probante: douze recueils de poésie, un récit, neuf traductions littéraires et deux romans... La dame affirmerait avoir vendu son âme à la poésie en échange de quelques vers idylliques qu'on n'en serait pas surpris. "La poésie, on la retrouve partout. Pour moi, c'est une façon de vivre, de concevoir le monde et de voir la vie. La poésie, pour moi, c'est une façon d'être."
Pour Andrée Christensen, il existe un abîme immense entre sa première oeuvre romancière, Depuis toujours, j'entendais la mer (parue aux Éditions David en 2007 et suivie de critiques apologétiques) et sa nouvelle brique, La Mémoire de l'aile, tant les différences sont importantes de l'une à l'autre. "La Mémoire de l'aile est complètement différent, à la fois dans le ton, l'atmosphère et le message, explique l'écrivaine. Dans Depuis toujours, j'entendais la mer, j'avais presque une mission, qui était d'essayer d'inviter le lecteur à faire face à ses peurs concernant la mort. Je voulais inviter le lecteur à réfléchir à ce sujet. J'ai d'abord et avant tout écrit La Mémoire de l'aile pour le pur plaisir de l'écriture."
Malgré l'absence d'une quelconque "mission" pour ce deuxième roman, un thème récurrent refait tout de même surface au fil du récit: la lutte contre le conformisme, la normalité et les préjugés par rapport à la différence. Au coeur du scénario, une héroïne qui se nomme à la fois Mélusine, Angéline et Lilith. Artiste excentrique et marginale, cette jeune femme aux trois prénoms fera face, au fil des chapitres, à plusieurs péripéties qui permettront au lecteur, espère Andrée Christensen, de remettre en question certaines idées préconçues typiques à l'humain. "J'ai essayé d'inviter le lecteur à redéfinir ses critères de normalité puis à remettre en question tous les préjugés de notre société face à la différence."
Façonné par un style littéraire gracieux, efficace, et flanqué d'une trame poétique parsemée de références symboliques et mythologiques, La Mémoire de l'aile convie le lecteur vers une autre dimension. "J'ai tenté de livrer ici un ouvrage profondément ancré dans la réalité du rêve, précise l'auteure. Je voulais ouvrir une porte sur un réel qui est autre et sur une dimension plus intemporelle. Mon but, avec ce roman, c'est de faire rêver le lecteur", conclut Andrée Christensen.
Malgré l'absence d'une quelconque "mission" pour ce deuxième roman, un thème récurrent refait tout de même surface au fil du récit: la lutte contre le conformisme, la normalité et les préjugés par rapport à la différence. Au coeur du scénario, une héroïne qui se nomme à la fois Mélusine, Angéline et Lilith. Artiste excentrique et marginale, cette jeune femme aux trois prénoms fera face, au fil des chapitres, à plusieurs péripéties qui permettront au lecteur, espère Andrée Christensen, de remettre en question certaines idées préconçues typiques à l'humain. "J'ai essayé d'inviter le lecteur à redéfinir ses critères de normalité puis à remettre en question tous les préjugés de notre société face à la différence."
Façonné par un style littéraire gracieux, efficace, et flanqué d'une trame poétique parsemée de références symboliques et mythologiques, La Mémoire de l'aile convie le lecteur vers une autre dimension. "J'ai tenté de livrer ici un ouvrage profondément ancré dans la réalité du rêve, précise l'auteure. Je voulais ouvrir une porte sur un réel qui est autre et sur une dimension plus intemporelle. Mon but, avec ce roman, c'est de faire rêver le lecteur", conclut Andrée Christensen. »Source : www.voir.ca
Roman du genre poético-mystique doté d’une grande qualité d’écriture. Dans ce roman nos sens sont en éveil, en alerte continuelle tant ils envahissent notre imagerie spirituelle. Le style de l’auteur est très près de la peinture symbolique qui nous entraîne dans un monde de symboles, de couleurs, de légendes nordiques, de personnages plus vrais que nature tant ils nous touchent, nous pénètrent.
Le monde dans sa réalité sociale et quotidienne refuse de croire, d’accepter les gens différents dotés d’une extrême sensibilité et capacité à communiquer avec les éléments de la nature, les animaux. On n’enferme pas seulement les fous, les désaxés mais les originaux, les mystiques ceux qui dérangent par ce que l’on ne voit pas, ne perçoit pas. Un grand roman, une auteure originale avec un style très personnel qui nous dévoile le rêve comme étant une partie importante de nos vies.
« Selon votre mère, vous auriez ainsi été dotée d’une vue supérieure à celle des humains et qui vous permettrait de voir l’invisible. »
page 333
« Ah, si j’avais appris plus tôt à reconnaître et sa soigner ma fragilité, comme j’ai protégé la nature et ses créatures vulnérables! Il n’est jamais trop tard pour renouer avec la part de soi dont on a accepté d’être séparé; il est toujours temps de guérir. Je pars avec une tristesse immense, mais également dans une joie accomplie. »
page 358
Gilles Lagrois, Auclair, Québec.