VARGAS Fred
L’ARMÉE FURIEUSE, Viviane Hamy, mai 2011, 426 pages
Excellent roman du genre policier de Fred Vargas.Un mélange brillant de personnages plus colorés les uns que les autres, des situations inattendues voire incongruantes, désarçonnantes qui réclament toute notre attention au paragraphe près. Chaque page recèle son mystère et une partie de réponse à l’intrigue principale à savoir quel est l’auteur de ses meurtres en série qui s’imbrique avec la fameuse légende ou mythe de « L’armée furieuse ».
Aux personnages d’Adamsberg et Danglard toujours aussi colossals et colorés s’ajoutent Zerk le soudain fils d’Adamsberg, le voisin Lucio tout aussi allumé et discret, la lieutenant Retancourt pleine d’énergie et de ressources indispensables pour mener cette enquête des plus sinueuses et maints autres personnages tout aussi attachants et remarquables. Une équipe des plus hétéroclite mais d’une efficacité redoutable. Un roman à ne pas manquer si vous aimez le genre polar, digne de votre flair de limier et de votre intelligence assidue.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
Fred VARGAS – L’Armée furieuse
« Valentine Vendermot, une petite dame en blouse à fleurs, arrive d'Ordebec, près de Lisieux, pour demander de l'aide à la Brigade criminelle de Paris. Elle explique au commissaire Adamsberg que sa fille, Lina, a vu passer la nuit, dans la forêt d'Alance, l'Armée furieuse, une horde terrifiante de cavaliers morts-vivants. Selon la légende, qui remonte au XIe siècle, ils traversent l'Europe du Nord pour enlever des hommes restés impunis et les faire mourir dans les trois semaines. Lina a vu les revenants s'emparer de quatre hommes. Elle en a reconnu trois. Délaissant son enquête sur l'incendie criminel d'une voiture avec un magnat de la finance au volant, Adamsberg part pour la Normandie...
Après l'immense succès de son précédent ouvrage, Un lieu incertain (2008), vendu à près de 570 000 exemplaires, Fred Vargas fait paraitre ce nouveau roman policier le 18 mai. Née en 1957, passionnée d'histoire et d'archéologie, Frédérique Audoin-Rouzeau a reçu pour son premier polar, Les jeux de l'amour et de la mort (1986), signé Fred Vargas, le prix du Roman policier du Festival de Cognac. Depuis, sa notoriété n'a cessé de grandir, avec Debout les morts (1995) ou Sous les vents de Neptune (2004). A ses yeux, le roman policier renoue avec les peurs ancestrales et permet de les exorciser, explique son éditrice Viviane Hamy. Elle est maintenant l'un des auteurs français les plus lus dans le monde.
Les premières critiques prédisent un bel avenir à ce nouveau polar.
Encore une fois, tout y est, la pertinence des personnages, l'intelligence du scénario, la finesse de l'intrigue, le tout teinté d'un humour quasi british. Pièce maîtresse du puzzle : le commissaire Adamsberg, bien sûr, avec sa tenue négligée et ses fautes d'orthographe, faux lent et vrai stratège, flanqué de ses compères de la brigade criminelle de Paris, Danglard, le puits de sciences soiffard, et Veyrenc, le Béarnais versificateur en chef. La fine équipe va se débattre avec deux affaires : d'un côté, une sombre histoire de meurtres dans le Calvados, nourrie par une légende médiévale ; de l'autre côté, l'incendie criminel d'une Mercedes avec, au volant, le PDG d'un grand groupe industriel...
L'Express - Marianne Payot et Delphine Peras
On entre dans ce roman comme le Petit Poucet dans la forêt. En suivant des miettes de pain qui courent de la cuisine à la chambre, où repose une ex--accro du ménage que son mari a fini par étouffer après cinquante ans de mariage. Outre que ce meurtre à la mie de pain se ¬révèle typiquement vargassien - une histoire cruelle piquée de fantaisie -, il introduit parfaitement à l'univers du conte dont l'auteur se réclame avec constance. La magie opère ainsi immédiatement, que l'on ait lu ou pas ses dix précédents romans, que l'on soit ou non amateur du genre policier. (...) Pour le lecteur, c'est un plaisir sans fin.
Télérama - Michel Abescat
L'Armée furieuse parle de rédemption. De coupables qui sont innocents, d'innocents qui sont coupables. On se demande si un semblant de justice va être rétabli à la fin. Fred Vargas y montre combien elle croit au pouvoir des mots. Dans les vies, les relations, les livres. Ici, le silence est d'argent mais la parole est d'or. On retrouve, comme toujours avec elle, le goût du collectif. Le commissaire est entouré d'hommes et de femmes dissemblables. Compliqués, originaux, déséquilibrés. Ils réussissent parce qu'ils mettent leurs talents en commun. (...) Fred Vargas continue à voyager, à travers les ambiguïtés et les complexités des hommes, dans des contes policiers aux chemins balisés. Elle malaxe la matière humaine.
JDD - Marie-Laure Delorme »source : enfinlivre.blog.le monde.fr
Le meilleur
Fans de Fred Vargas, rejoyce ! Après trois ans d'attente longue comme un jour sans pain (attente cependant amoindrie par la diffusion de TVfilms de Josée Dayan adaptés de romans de l'auteur, tous excellents), elle revient ! 427 pages, "L'Armée Furieuse", vient tout juste de sortir, et on retrouve avec un plaisir intense et non dissimulé le commissaire Adamsberg, son adjoint en chef Danglard, ses adjoints Retancourt et Veyrenc, ainsi que Lucio son voisin, Zerk son fils, la Boule le chat de la photocopieuse, et bon nombre de nouveaux personnages venant enrichir un peu plus l'univers si particulier de l'auteur(e). On peut en revanche se poser la question de savoir où est passée Camille...
Si "Un Lieu Incertain" était très réussi, "L'Armée Furieuse" est clairement d'un niveau plus élevé. Se passant en majeure partie en Normandie (comme ce fut le cas pour "Dans Les Bois Eternels"), ce nouveau polar décalé (humour frappé, situations invraisemblables, double-intrigue bizarre, personnages loufoques), ce roman met en scène une légende locale d'un petit village du Calvados, légende faisant penser à celle de Sleepy Hollow : une armée de morts, menée par un seigneur de guerre du nom de Hellequin (la Mesnie Hellequin, ou Armée Furieuse, ou Grande Chasse) apparaît, parfois, de nuit, sur un chemin que plus personne n'ose emprunter. Cette Armée saisit (c'est le terme utilisé dans le roman) celles et ceux qui font le mal, qui sont méchants, vicieux, qui ont un mauvais fond.
Une jeune femme, Lina, voit cette Armée en train de prendre quatre hommes du village (une vision prémonitoire, ces quatre hommes, et pas la réalité), ce qui signifie que ces quatre hommes vont bientôt calancher. De ce fait, un de ces quatre, Herbier, un chasseur, est retrouvé mort. Une poignée de jours auparavant, la mère de Lina a fait le voyage jusqu'à Paris pour voir Adamsberg et lui dire qu'elle sent qu'un drame va se produire par chez elle, mais elle n'ose pas parler de l'Armée, par superstition. Marqué par cette histoire, Adamsberg se rend à Ordebec (le village), et ve se retrouver confronté à cette histoire de la Mesnie Hellequin, auxquels pas mal de monde croit...
Parallèlement, notre fameux commissaire lunaire doit aussi résoudre une affaire sordide, un industriel retrouvé mort, carbonisé dans sa voiture. Tout porte à croire qu'un jeune pyromane est l'auteur du crime, mais Adamsberg n'y croit pas trop...
Drôle, mouvementé, décalé, ce roman est du niveau de "Sous Les Vents De Neptune", est est même légèrement supérieur à ce roman qui, auparavant, était le sommet de Fred Vargas. Bref, ce nouveau cru en est un remarquable, tout simplement, et si vous aimez l'univers de Vargas, qu'attendez-vous donc, vous devriez déjà être partis pour la librairie la plus proche afin de vous le procurer ! »source :www.critiqueslibres.com