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****CLAVEL Bernard---LE SOLEIL DES MORTS, roman historique
14/10/2011 14:52
BERNARD CLAVEL
LE SOLEIL DES MORTS, 1998, Albin Michel, 592 pages
Un grand roman de Bernard Clavell dans un style brillant, éclatant, poli. J’en ai beaucoup appris sur les deux guerres mondiales, leurs tenants et aboutissants, les conditions effroyables des soldats, le manque de ressources, le peu de valeur de la vie humaine en temps de guerre. Roman touchant, d’un grand réalisme, d’une grande sincérité. Roman du genre historique très réussi par un maître du genre. Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage : par l’éditeur Auteur(s) : Bernard Clavel « Charles Lambert est une force de la nature. Il a l'âme et le cœur vaillants, et comme les chênes de sa forêt natale du Jura, il ne plie jamais. À l’aube du XXe siècle, cet orphelin n’a pour trésor que les souvenirs de sa grand-mère, et pour avenir son engagement dans l’armée de métier. C’est là, au milieu de ses compagnons de mauvaise fortune, au travers des conflits effroyables qui jalonnent cette époque, qu’il sera totalement lui-même : courageux jusqu’à l’aveuglement, opiniâtre jusqu’à la mort, impitoyable pour tous et pour lui-même afin d’exorciser ses terreurs d’enfant.
Figure anonyme et pourtant emblématique du petit peuple de France, il a la noblesse et la générosité de ceux qui, sans faire de bruit, défendent des valeurs immémoriales. Il fallait le talent puissant et singulier de Bernard Clavel pour chanter cette gloire des humbles qu’il a fréquentés de si près. Clavel le passionné, l’insoumis et l’homme de cœur qui, sous ce Soleil des morts, nous fait crier aux horreurs de la guerre, respirer l’air pur des rives de la Loue, sourire au bonheur simple de l’amour comme de l’amitié, et traverser cinquante ans de notre histoire avec un authentique et fraternel compagnon.
Un livre d’homme, tout entier illuminé par un merveilleux visage de femme : celui de Pauline, la compagne d’une longue existence que Bernard Clavel, en faisant revivre le souvenir intime, vibrant et en même temps universel, de celui qui fut son oncle, a rendue inoubliable. » source :www.albin-michel.fr
« Une vie, droite.
On me l’avait passé en parlant du chef d’oeuvre de Bernard Clavel. Un bien beau Clavel, c’est vrai. Tout l’univers de Clavel est là, dans ce gros ouvrage. La ruralité du début du 20ème siècle, le Jura, des âmes droites, la guerre, la grande et les autres, … L’histoire commence en 1887. Charles Lambert, que B. Clavel va passer à la loupe au fil des 592 pages jusqu’à la fin dudit Lambert, enfant élevé par sa grand-mère, voit son instituteur proposer sa mise en apprentissage afin d’aider sa grand-mère à subvenir aux besoins. On verra successivement Charles Lambert se déployer tel une chrysalide, rosser un malfaisant et se comporter tel qu’on voudrait que nos enfants …, voir arriver la guerre de 1914 avec l’espoir de venger son grand-père tué par les allemands pendant la précédente guerre, connaître l’amour pour sa femme, la carrière militaire dans les colonies, la vie rangée de celui qui cherche à s’élever au dessus de sa condition, les heurts et malheurs d’une vie qui se respecte, le chaos d’une nouvelle guerre et les suites pas toujours belles de la dite guerre. Nous sommes dans un Clavel. Les bons ne font pas semblant d’être bons. Ils le sont jusqu’à leur extinction. Les méchants finissent en général mal, comme on aimerait que ça arrive dans la vraie vie. Ce n’est pas gnan-gnan pour autant. Grace, entre autres, à la belle écriture de Clavel, qui pourrait, parfois, nous faire prendre des vessies pour des lanternes C’est qu’il écrit bien le B. Clavel. Que ce soit dans les descriptions de la Nature, le traitement psychologique de ses héros (très cohérent, toujours), les scènes de guerre (très crédibles, bien horribles, comme en vrai quoi !), un certain anticléricalisme rigolard et le sentiment amoureux entre êtres droits, Charles et Pauline. Tout Clavel est dans le respect de cette droiture entre les êtres. »source : www.critiqueslibres.com
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