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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    ARSAND Daniel---UN CERTAIN MOIS D'AVRIL À ADANA

    01/03/2012 13:59

    ARSAND Daniel---UN CERTAIN MOIS D'AVRIL À ADANA


    ARSAND Daniel

    UN CERTAIN MOIS D’AVRIL, Flammarion 2011, 369 pages

     

    Vous voulez connaître les événements qui entourent le génocide des Arméniens au début du XXième siècle, ce roman en relate les faits, les raisons religieuses et sociales, les causes, les cruautés, les personnages principaux.

    Écrit dans un style à la fois poétique et éditorial ce roman nous touche, nous bouleverse

    car nul n’est épargné tellement la haine est grande et les autorités inactives, immobiles, indolentes  face au véritable carnage des Arméniens.

    Roman touchant, réaliste décrivant un peuple jadis puissant jouissant d’une grande culture, d’un certain empire économique aux prises avec la haine et l’extermination voire  un véritable massacre.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

       

    ·Par PatrickLedot

     

    « Des anciens marmonnent qu'il n'est pas un agneau qui ne désire être un loup. C'est écrit dans le ciel. » La sentence tombe dès le début du roman de Daniel Arsand, plus encore, elle se fige pour l'éternité. Commence alors le récit de la haine ensevelie entre Turcs et Arméniens dont nous connaissons l'issue tragique. « Qui mutera le loup en agneau ? » Là est la problématique de ce magnifique et terrible roman. La montée en puissance de l'intolérance et de la violence, tout le destin d'une ville, Adana, vouée à sa perte réinventés par l'auteur à travers ses personnages dans une langue, comme à l'habitude, très belle. « Plus de roses ni de colombes dans le ciel. Ce qui était de pierre se changeait en paille ».www.babelio.com

     

     

    « Avril 1909. Nous sommes en Turquie, à Adana, au sud du pays. Adana, ses champs de coton, la plaine de Cilicie, le fleuve Saros, la mer Méditerranée à trente kilomètres de là. Qui aurait pu prévoir que des massacres ravageraient cette terre ? Quelle folie saisit les étudiants turcs, ces fanatiques du parti Union et Progrès ? Aucune union en vérité, aucun progrès. Vahan Papazian, fuyant Constantinople, retrouve sa famille et vit dans la crainte du quotidien, de cette atmosphère qui progressivement, de soupçons en preuves irréfutables, tourne au cauchemar. L'horreur s'installe, le génocide arménien est à l'œuvre. Face à cela, au milieu des autres personnages forts du roman, Vahan incarne la figure du messager, de l'ami, celui qui serait le plus à même de réconcilier les deux civilisations.

    Un roman splendide qui questionne l'intolérance et sa fureur »

    www.livre.fnac.com

    « Adana, ville de Cilicie en Turquie. Avril 1909. Les Turcs et les Arméniens s'opposent mais où se situent les différences : "Le trottinement d'une bête abolit la vision, ou l'en détourna. De même qu'un chuintement dans les feuillages, une brise, un oiseau. L'animal invisible est plus qu'un animal - un univers qui chuchote ses mystères. Mais qui peut les interpréter ? Hovhannès découvrit un ru, y but son eau amère. On aurait pu prendre cette haute carcasse virile qu'était l'apprenti charpentier pour celle d'Isfandiar. Dans la nuit, qui est turc, qui est arménien, qui est qui ? Il but, il but, puis pissa sur l'obscurité à ses pieds."
    Daniel Arsand nous conduit au cœur de cette ville quelques jours avant les massacres pour y découvrir les habitants dans leur vie quotidienne.

    L'ancien royaume arménien était aboli depuis près de cinq siècles. L'Empire ottoman agonisait selon certains qui affirmaient : "Les Turcs, et en particulier les membres du parti Union et Progrès, qui s'imposait, qui réduisait peu à peu le sultan à un fantoche, en affirmant donc que les Turcs haïssaient les chrétiens les accusaient de vouloir reconquérir leur puissance d'autrefois."

    Ce roman présente différents parcours de vie. Les chapitres très courts passent d'un personnage à un autre, d'une famille à une autre. Les vies se croisent et s'entrecroisent comme dans tous les lieux où différentes communautés cohabitent. Peu à peu, nous sentons, comme les personnages, que la haine monte et va éclater au grand jour dans un massacre prévisible mais auquel l'on ne veut pas croire tant l'on pressent qu'il sera horrible. Diran Mélikian le poète, Atom Papazian l'orfèvre, Vahan Papazian le neveu qui revient de Constantinople chargé d'un lourd secret, Yessayi Zénopian le médecin qui va brutalement changer le cours de sa vie, Toros Véramian, l'avocat… nous permettent de mieux saisir les perceptions individuelles de chacun, leurs analyses de la situation qui se prépare et avec eux d'entrevoir les rivalités politiques et de pouvoir. Parfois le conflit naît de rumeurs, parfois de faits réels comme un viol, parfois de deux jeunes qui s'aiment mais le jeune homme est Turc et la jeune fille Arménienne, une honte pour les deux familles.

    L'explosion de la haine larvée commence par petites touches comme un volcan qui gronde et qui lance des gerbes de feu avant le ravage final. L'inquiétude monte et les phrases très courtes de Daniel Arsand claquent comme les coups de pistolet des premiers combats.

    L'amitié forte résiste aussi malgré les raisons de se haïr et les solidarités vont émerger au milieu des atrocités des massacres : L'officier de gendarmerie de Nadjarli, Toplama Oghlou, sauva la vie de cent trente-cinq saisonniers en les cachant dans sa vaste demeure. Son père parla en arménien à un Arménien. Façon de lui prouver son respect. L'officier distribua à ses protégés des figues sèches, des jarres de lait de brebis, de la viande boucanée. Il se réjouit de les voir dévorer et boire. À l'aube il demanda à ses fils d'accomplir l'impossible pour que ces hommes soient encore vivants demain, après-demain et au-delà. Ses fils promirent et tinrent parole.
    L'instinct de vie émerge malgré l'horreur.

    La construction du roman par éclats qui passent d'un personnage à l'autre, d'une famille à l'autre, l'écriture poétique par moments, elliptique et saccadée à d'autres, créent une très belle harmonie pour rendre toutes les émotions, de l'espoir à la crainte, de la peur à la terreur pour revivre ce moment terrible de l'histoire turque et arménienne que certains auraient aimé pouvoir gommer pour ne pas avoir à affronter la honte de ce qu'ils ont osé faire.

    Un moment très fort qui ne peut laisser le lecteur indifférent. L'écriture fluide nous porte jusqu'au terme de ce texte que nous ne pouvons lâcher une fois commencé. »

     

    Adana, ville de Cilicie en Turquie. Avril 1909. Les Turcs et les Arméniens s'opposent mais où se situent les différences : "Le trottinement d'une bête abolit la vision, ou l'en détourna. De même qu'un chuintement dans les feuillages, une brise, un oiseau. L'animal invisible est plus qu'un animal - un univers qui chuchote ses mystères. Mais qui peut les interpréter ? Hovhannès découvrit un ru, y but son eau amère. On aurait pu prendre cette haute carcasse virile qu'était l'apprenti charpentier pour celle d'Isfandiar. Dans la nuit, qui est turc, qui est arménien, qui est qui ? Il but, il but, puis pissa sur l'obscurité à ses pieds."
    Daniel Arsand nous conduit au cœur de cette ville quelques jours avant les massacres pour y découvrir les habitants dans leur vie quotidienne.

    L'ancien royaume arménien était aboli depuis près de cinq siècles. L'Empire ottoman agonisait selon certains qui affirmaient : "Les Turcs, et en particulier les membres du parti Union et Progrès, qui s'imposait, qui réduisait peu à peu le sultan à un fantoche, en affirmant donc que les Turcs haïssaient les chrétiens les accusaient de vouloir reconquérir leur puissance d'autrefois."

    Ce roman présente différents parcours de vie. Les chapitres très courts passent d'un personnage à un autre, d'une famille à une autre. Les vies se croisent et s'entrecroisent comme dans tous les lieux où différentes communautés cohabitent. Peu à peu, nous sentons, comme les personnages, que la haine monte et va éclater au grand jour dans un massacre prévisible mais auquel l'on ne veut pas croire tant l'on pressent qu'il sera horrible. Diran Mélikian le poète, Atom Papazian l'orfèvre, Vahan Papazian le neveu qui revient de Constantinople chargé d'un lourd secret, Yessayi Zénopian le médecin qui va brutalement changer le cours de sa vie, Toros Véramian, l'avocat… nous permettent de mieux saisir les perceptions individuelles de chacun, leurs analyses de la situation qui se prépare et avec eux d'entrevoir les rivalités politiques et de pouvoir. Parfois le conflit naît de rumeurs, parfois de faits réels comme un viol, parfois de deux jeunes qui s'aiment mais le jeune homme est Turc et la jeune fille Arménienne, une honte pour les deux familles.

    L'explosion de la haine larvée commence par petites touches comme un volcan qui gronde et qui lance des gerbes de feu avant le ravage final. L'inquiétude monte et les phrases très courtes de Daniel Arsand claquent comme les coups de pistolet des premiers combats.

    L'amitié forte résiste aussi malgré les raisons de se haïr et les solidarités vont émerger au milieu des atrocités des massacres : L'officier de gendarmerie de Nadjarli, Toplama Oghlou, sauva la vie de cent trente-cinq saisonniers en les cachant dans sa vaste demeure. Son père parla en arménien à un Arménien. Façon de lui prouver son respect. L'officier distribua à ses protégés des figues sèches, des jarres de lait de brebis, de la viande boucanée. Il se réjouit de les voir dévorer et boire. À l'aube il demanda à ses fils d'accomplir l'impossible pour que ces hommes soient encore vivants demain, après-demain et au-delà. Ses fils promirent et tinrent parole.
    L'instinct de vie émerge malgré l'horreur.

    La construction du roman par éclats qui passent d'un personnage à l'autre, d'une famille à l'autre, l'écriture poétique par moments, elliptique et saccadée à d'autres, créent une très belle harmonie pour rendre toutes les émotions, de l'espoir à la crainte, de la peur à la terreur pour revivre ce moment terrible de l'histoire turque et arménienne que certains auraient aimé pouvoir gommer pour ne pas avoir à affronter la honte de ce qu'ils ont osé faire.

    Un moment très fort qui ne peut laisser le lecteur indifférent. L'écriture fluide nous porte jusqu'au terme de ce texte que nous ne pouvons lâcher une fois commencé. »

    www.encres-vagabondes.com       Brigitte Aubonnet (29/08/11)






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