Henning Mankell
L’ŒIL DU LÉOPARD, 1990, 05.04.2012
Roman intéressant par son histoire et son pays. En Zambie. Le personnage principal est un Suédois qui nous raconte sa vie familiale en Suède et sa vie au Zambie comme vendeur d’œufs. On est plongé dans une époque précise qui est très instable pour les Blancs qui y sont encore et très difficile pour les habitants aux prises avec la pauvreté et le pouvoir totalitaire de cette époque. Mankell décrit son personnage et sa vie au Zambie avec éclat, un style descriptif très efficace et une grande âme offerte à l’Afrique.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
Pour en savoir davantage :
Henning Mankell
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« Années 1950. Dans une bourgade du Norrland, Hans Olofson, adolescent élevé par un père rustre et alcoolique, perd ses deux seuls vrais amis. Bouleversé, Hans décide de réaliser le rêve de l’un d’eux : aller en Zambie, sur les traces d’un missionnaire suédois.
1969. L’Afrique le fascine et l’effraie. Dans la jeune république indépendante de Zambie en proie à la violence, Hans rencontre des colonisateurs emprisonnés dans leur racisme, et des Noirs obéissants qui cultivent la haine des Blancs. Hans accepte d’aider une Anglaise à diriger sa ferme de production d’œufs, puis reprend l’exploitation à son compte. Espérant ainsi échapper à l’engrenage de la violence raciale, il tente alors de mettre en application ses idéaux de justice sociale et humaine.
L’Œil du léopard, publié en 1990 en Suède, s’ajoute à la liste des romans sur l’Afrique (tels Comédia infantil, Le Fils du vent et Le Cerveau de Kennedy) de cet écrivain engagé qu’est Henning Mankell, qui partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. »
www.seuil.com
« Hans Olofson est installé depuis près de vingt ans en Afrique où il exploite une ferme. Vingt ans d’une vie tumultueuse en Afrique… alors qu’il s’était juré de ne pas s’éterniser là-bas… À présent, atteint de paludisme, il souffre de crises paroxystiques qui lui donnent des hallucinations. La forte fièvre l’épuise et le fait délirer. Et alors qu’il se claquemure dans cette existence de terreur, il se souvient… D’abord de la Suède, son pays natal, puis de son père marin et alcoolique au plus haut degré, de son ami d’enfance aussi, de cette femme qui lui a tout donné. Et dans son délire, il se croit menacé, en danger perpétuel, se méfie des gens qui l’entourent, est angoissé à l’idée d’être assassiné par l’un d’eux.
Voici le lecteur embarqué dans un récit effrayant, suffocant où l’auteur dresse le portrait d’une Afrique sauvage, horrifique, une terre qui n’exhale que mépris et haine. Et il nous parle du sempiternel conflit entre les Noirs et les Blancs, celui qui demeure désespérément sans espoir de réconciliation
L’auteur pratique avec talent l’art de mettre dans l’embarras le lecteur et de lui imposer des questionnements sans réponse au sujet d’idées reçues sur l’Afrique et son fonctionnement. Ainsi il livre une sorte de pamphlet au parfum colonialiste sur les terres d’Afrique, qui ressemble étrangement à un film à rallonge bien connu…
Il émane de ce roman une grande froideur et personnellement cette façon qu’a l’auteur de décrire l’Afrique dans ce qu’elle a de plus infâme m’a désolée, voire indignée.
Un récit qui chamboule et remue à l’intérieur, où chaque page est tachée d’un racisme larvé qui dérange et révolte… »www.livrogne.com