LOUISE PENNY
DÉFENSE DE TUER, Flammarion,2012, 422 pages
Un roman du genre polar-enquête policière, très bien mené avec une qualité d'écriture brillante, sobre qui nous permet de s'approprier les personnages et les événements sans brusquerie mais avec lucidité. L'inspecteur-chef Armand Gamache mène l'enquête avec doigtée, douceur et intelligence, qualitées qui sont propres à ses enquêtes.
Roman dans un contexte d'une région du Québec dont nous apprenons à découvrir la réalité, la beauté et les ressources.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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Pour en savoir davantage :
«Au plus fort de l'été, le manoir Richelieu, un hôtel luxueux des Cantons-de-l'Est, accueille les membres d'une riche famille canadienne-anglaise venus rendre hommage à leur défunt patriarche.
Dans les esprits comme dans le ciel, l'atmosphère s'alourdit et une tempête s'abat, laissant derrière elle un cadavre presque trop bien mis en scène.Mais qui aurait l'audace de tuer sous les yeux de l'inspecteur-chef Armand Gamache qui célèbre là, comme chaque année, son anniversaire de mariage?
Au cœur des bois, derrière les convenances et les sourires polis, la haine et le passé refont surface, persuadant Gamache que le meurtre est comme l'orage : une libération. » Flammarion Québec
« Dans un huis clos comparable au Dix petits nègres, l’inspecteur en chef délaisse sa femme pour mettre la main au collet du meurtrier, qui ne peut être autre qu’un client de l’auberge. L’enquête s’annonce simple. Une famille canadienne anglaise a réservé ce paradis pour inaugurer un monument érigé sur le vaste terrain boisé du Manoir en l’honneur du père Charles Morrow, décédé il y a quelque temps. Qui des quatre enfants du richissime géniteur aurait assassiné leur sœur Julia en faisant glisser la statue de son socle à la manière des Bourgeois de Calais de Rodin?
Ce canevas sert de prétexte pour examiner la dynamique familiale à laquelle est liée Honoré Gamache, le père de l’inspecteur chef. La vengeance apparaît comme le mobile de ce meurtre. Tous et chacun sont suspectés, y compris Armand Gamache, qui devient, dans les circonstances, juge et partie. Mais l’auteure n’a pas cru bon de s’attarder sur la défense des intérêts de son enquêteur.
L’auteure trace longuement le profil psychologique des personnages. Tous des gens cultivés qui se passionnent soit pour la musique, soit pour la peinture, soit pour la poésie dont raffole l’inspecteur-chef. Ce dernier ne manque jamais une occasion de citer ses poètes préférés, en particulier John Milton, dont il a tiré la conclusion de son enquête : « L’esprit est à soi-même sa propre demeure, il peut faire en soi un ciel de l’enfer, un enfer du ciel. » Ce contexte confère un fin aura au polar sans compter tout l’aspect informatif sur les abeilles à l’origine de la clé de l’énigme. Le lecteur nage dans une atmosphère délicate, mais ce mariage policier et culturel allonge ce roman indûment. « www.critiqueslibres.com