KAUFFMANN Isabelle
GRAND HUIT, roman, LEPASSAGE, 2011, 286 pages
Après NE REGARDEZ PAS LE VOLEUR QUI PASSE et CABARET SAUVAGE, Isabelle Kauffmann nous offre un roman qui nous surprend de page en page, nous amène dans des corridors psychologiques inconnus et inusités.
Un homme découvre le corps d'une femme morte sur le bord d'une route avec à ses côtés un bébé nouveau-né. Il décide d'abandonner le corps de la mère et de recueillir l'enfant.
Cet enfant se découvrira un don d'inventeur de modèles de jouets à sa mesure de qualité supérieure qui sera la fierté de ce père.
Mais la vie nous réserve parfois des surprises dont nous devenons la victime insoupçonnée.
Ce fils adopté lui est enlevé sans aucun indice de son maître d'oeuvre. Un mystère bouleversant pour ce père qui utilisera les services d'une voyante bulgare et de deux scientifiques en physique et en psychologie. Ce père ne ménage aucun moyen pour découvrir la cause de l'enlèvement de son enfant et surtout les moyens de le retrouver.
Un roman clairvoyant à la poésie pénétrante où le suspense dévoile un imaginaire sans retenue. Un roman émouvant à découvrir par une auteure sans contrainte d'imagination teinté d'amour, d'humour, de philosophie et d'une science mélangée de symbolique et de réel à la facture de Freud et d' Einstein.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentette.vip-blog.com
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:" L’auteure :
Isabelle Kaufmann est médecin mais aussi peintre, illustrateur, auteur compositeur (jazz) et auteur d'un premier roman publié en 2006 chezFlammarion : Ne regardez pas le voleur qui passe.
L’histoire :
Il y a une Bugatti qui file en 1924 dans la plaine d’Alsace, un homme trahi et un bébé abandonné.
Une voyante bulgare qui tire des cartes singulières, une femme mélancolique effaçant les lignes droites ; d’abjects coups de téléphone.
Il y a un petit garçon qui invente des jouets, deux scientifiques dans un laboratoire surchauffé, des espoirs ravivés et des secrets inavouables.
Dix-sept enfants noirs sur une plage de Zanzibar, des vagues qui se brisent, des amants égarés.
Il y a les théories d’Einstein en pleine évolution, des trouvailles fortuites, des erreurs de calcul.
Il y a une fête foraine, la nuit.
Et au cœur de tous ces destins, Kitz cherche la réponse à une question désespérée : comment payer ses dettes lorsqu’on doit rembourser, non de l’argent, mais du temps ?
"L'auteure ne parle ni de son grand-père, ni de sa mère, ni de sa famille, mais INVENTE une histoire en s'appuyant sur des découvertes scientifiques et fait preuve d'une réelle innovation. Comme pour Gilpertz qui souhaite inventer "un calendrier gaufré qu’on grignoterait chaque jour d’une case. La pâte serait parfumée et colorée selon le mois concerné, jouant sur les ambiances et les arômes de saison. Friandise ludique et surtout incitation à l’observance quotidienne d’un traitement, les malades dont les remèdes seraient enfouis dans la gaufre ne présenteraient plus aucune réticence ni rechute imprévue. » parce que sa femme est internée en clinique psychatrique suite à l’oubli de son traitement. "
Un roman que je vous conseille vivement...
« Le fait est que nous sommes capables de mener à terme des démonstrations scientifiques et de résoudre des problèmes relatifs à de nombreux systèmes spatio-temporels. Mais en ce qui concerne notre propre personne, nous sommes face à un univers ténébreux dont nous ne maîtrisons aucune dimension. L’infini est en nous, Claudius. » (p. 143)
wwww.lecturissime.com