LAPLANTE ALICE
ABSENCES, Robert Laffont, 2011, 406 pages
Un polar psychologique remarquable, soulevant une situation d'ordre psychiatrique touchante traitant d'une maladie de plus en plus présente dans nos sociétés, la maladie d'Alzheimer. Un roman d'une grande qualité d'écriture dans un style magistral, d'une écriture précise, d'un thème magistral: la culpabilité d'un meurtre possible commis par une malade atteint de cette maladie dégénérative. Une malade est soupçonnée d'avoir tué une voisine et amie. Évidemment elle n'en conserve aucun souvenir compromettant. Un drame familial, un drame social, un drame personnel pour une médecin à la retraite pour cause de maladie.
L'auteure nous décrit les effets et les changements quotidiens voire minutieux des moments de la vie d'une patiente atteinte.
Un roman bouleversant qui nous permet de vivre au quotidien l'évolution de la maladie chez une personne atteinte d'Alzheimer qui en plus est un médecin à la retraite.
Un premier roman très réussi et fracassant. Un roman à découvrir, un incontournable dans le genre roman polar psychologique.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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"Un résultat est seulement une conclusion. Tu agis et tu obtiens un résultat. Une sortie pour une entrée." p. 151
"Je prenais pourtant les meilleures décisions selon les circonstances. Ce n'était pas des erreurs. Mais des décisions qui avaient des conséquences." p. 152
"Le chantage émotionnel ne m'a jamais atteint avant. Et malgré mon cerveau malade, je n'ai pas l'intention de changer." p. 154
"C'est drôle comme à la fin, les choses s'accélèrent à un rythme qui dépasse notre capacité à les traiter." p. 155
" Le passé n'a pas l'air d'être hier mais ajourdd'hui. Maintenant." p. 156
"Accepter ses actions passées. Accepter les visions. Patienter en leur compagnie. À la fin, c'est suffisant. " p. 407
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:
Résumé :
" Amanda O'Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, amputée de quatre doigts de la main droite. La police soupçonne la voisine et amie d'Amanda, le docteur Jennifer White – chirurgien orthopédiste à la retraite – d'être l'auteur de ce meurtre. Mais Jennifer est atteinte de la maladie d'Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Elle partageait une relation extrêmement intime avec Amanda, même si ces deux femmes énergiques et orgueilleuses avaient été aussi par moments des adversaires redoutables.
Amanda entendait parfois régir la vie de son amie et, sous prétexte d'honnêteté, dévoiler certains secrets qui auraient dû rester enfouis, relatifs notamment au mari de Jennifer, James, avocat retors, décédé depuis peu. Sans enfant et marraine de Fiona, la fille de Jennifer, Amanda instaurait une rivalité et un rapport de forces constant avec son amie, plus brillante, plus gâtée qu'elle par la vie.
C'est la voix de Jennifer qui raconte cette amitié complexe et sa vie passée, de façon fragmentée, par des bribes, des souvenirs, des conversations, ou encore par le biais d'un journal qu'elle tient pour tenter de combattre la détérioration de son esprit et ou ses enfants et amis sont amenés à témoigner de temps à autre. Ils émergent également de ce brouillard de la conscience, tour à tour confuse et lucide, de Jennifer : Amanda, bien sûr, Fiona, mais aussi Mark, le fils de Jennifer, ambigu comme son père, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a des secrets, elle aussi. Jennifer White finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur le meurtre d'Amanda ? Est-ce elle qui l'a tuée et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Face à une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple"
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"Un livre policier ? Non ... Un thriller ? Encore moins... Il est difficile de classer ce livre tant le sujet abordé l'est d'une façon bien peu commune.
On a un meurtre et un suspect. On devrait donc se plonger dans une enquête policière. Pourtant, c'est loin d'être le sujet central du livre.
L'histoire est racontée à la première personne (du moins, pour une bonne partie de l'histoire), et pas par n'importe qui. Elle est racontée du point de vue de la suspecte, Jennifer White, ancienne chirurgienne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Et c'est bien ça qui fait toute l'originalité de ce roman. Que peut-on demander à quelqu'un souffrant de cette maladie ? Quels souvenirs a-t-elle gardés ? Est-elle capable de dire ce qui s'est réellement passé ?"
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