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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    Fatou DIOME---IMPOSSIBLE DE GRANDIR, roman

    10/08/2013 20:04

    Fatou DIOME---IMPOSSIBLE DE GRANDIR, roman


    IMPOSSIBLE DE GRANDIR, roman,Flammarion, 2013, 405 pages

    Un roman étonnant, intense, remarquable par son style éclairé, sa vision philosophique de la vie, particulièrement de sa vie, de nos sociétés humaines bouleversantes où la vie se fait à bout de bras, d'efforts personnels.

    Un roman qui nous permet d'entrer dans l'intimité de sa vie au Sénégal, de sa vie personnelle et familiale sous la férule d'un Tonton tyran. Elle nous confie son besoin vital d'écrire, sa relation avec sa grand-mère, son père célibataire, sa mère jugée et condamnée par sa famille maternelle, sa détermination à survivre, à aider les membres de sa famille à s'en sortir,à s'instruire, à survivre.

    "On gravit les montagnes avec son propre souffle."

    "Chacun traverse les saisons de la vie à sa propre cadence, même en titubant: tada-tada-tadadan."

    "Réfléchir, c'est toujours larguer les amarres...Je plongeai tout entière dans mes pensées et me laissai porter par les courants./ p. 399

    "...c'est pour ça que j'écris, pour dire, dénoncer, combattre ce qu'on ne dit pas, mais qui bavarde en nous et nous tue à petit feu." p. 293

    Un grand roman à découvrir, pour découvrir l'humain peu importe son image, son milieu, sa naissance sociale.

    Gilles Lagrois, Auclair, Québec

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    POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:


    le souvenir_le passé_l'avenir

     

    " Ce livre est un roman à tiroir. L’auteure sait comment ouvrir une parenthèse de 15 pages et retomber sur ses pattes comme un chat habile de la langue française. Le résumé du livre se concentre sur comment travailler les secrets d’une enfance pour devenir adulte. L’action à Strasbourg est entrecoupée de flashback sur une enfance sénégalaise. 

    Si ce roman est biographique, alors l’auteur dévoile tout et règle ses comptes avec une partie de sa famille. Le lecteur sent monter petit à petit les relents frelatés de souvenirs anciens qui comme les vagues de l’atlantique déposent une petite couche blanche sur le sable et finissent par se déchainer en houle violente : c’est le règlement de compte. Il fallait que ça sorte et que ça soit dit, ou plutôt écrit. La fin du livre est vécue comme une délivrance.

    J’aime le style de Diome, elle utilise toujours les métaphores précises et se réfère souvent au vocabulaire de la pêche, de l’océan. On retrouve le style de « le ventre de l’atlantique », mais avec une claire évolution, une maturité. Ce qui paraissait incontrôlé dans ses œuvres précédentes (jet philosophique comme on jette son sac, sans trame et comme une fusion de pensée) semble ici calculé et adulte. L’écriture de Diome atteint dans cette œuvre des sommets.

    Sans dévoiler l’histoire, on retrouve des passages analytiques, un genre de psychanalyse personnelle sur les peurs du personnage principal Salie. Elle recherche les raisons de ces peurs et les explique honteusement en racontant son histoire. Elle écrit ce qu’elle ne pourrait jamais dire en société, ces sentiments tellement importants à ses yeux et qui seraient maltraités en public, pris en désinvolture par un public non compréhensif. Parce que les peurs liées à l’enfance devraient être surmontables en tant qu’adulte. En théorie, et dans la conscience commune, mais pas forcément en pratique et dans le sens privé. Les qu’en dira-t-on sont dans les villes sénégalaises aussi présents que dans les campagnes. L’anonymat n’existe pas quand on porte le point d’une histoire familiale atypique. 

    On découvre dans ce livre des rapports familiaux extrêmes, un rapport village/ville et richesse/pauvreté en parallèle avec le rapport sentiments/raison. C’est l’histoire d’une fille illégitime qui étant le fruit d’un amour défendu doit en payer le prix toute sa vie. Mais elle décide de changer le cours des choses et de sauver ses frères et sœurs d’un destin tracé. Ça ne plait pas à tout le monde.

    Ce livre ne fonctionne pas avec le schéma classique des psychanalyses, avec les non-dits et les secrets familiaux. Ici, tout est su, mais rien n’a été travaillé. Parce que le moteur d’une vie, c’est de s’en sortir. Quand Salie a atteint ses buts, elle s’est retournée et a décidé de rendre des comptes. A qui doit-on une réussite personnelle ? Doit-on rendre des comptes avec ceux qui nous ont enfoncés en enfance ? Quelle dette financière peut couvrir celle du cœur ? Salie adulte dialogue avec la petite, une voie dans sa tête, elle enfant. 

    On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis. Ceux qui nous invitent à manger, chez eux. Et je n’ai pas compris ce rapport qu’a Salie avec son amie Marie-Odile. Marie-Odile semble une simple connaissance, pas une amie de cœur à qui on peut faire confiance. Elle représente la superficialité des rapports humains. Et pour moi, la question centrale reste : pourquoi Salie la considère comme une amie, si elle ne peut pas lui confier ses peurs, si Marie-Odile n’accepte pas Salie comme elle est et essaie tout le temps de la changer… On ne choisit pas sa famille. Mais ses amis oui. Solution à la page 400...

    www.critiqueslibres.com

     






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