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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    LA JUSTE PART, Repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grille-pains, Documents, David ROBICHAUD, Patrick TURMEL

    21/08/2013 19:36

    LA JUSTE PART, Repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grille-pains, Documents, David ROBICHAUD, Patrick TURMEL


    LA JUSTE PART, repenser les inégalités, la richesse et la fabrication des grilles-pains
     
    Les indignés d'Occupy et d'ailleurs ont-ils raison de se plaindre des inégalités croissantes? Sont-elles plutôt le prix à payer pour les grands bénéfices de l'économie de marché? Dans quelle mesure peut-on intervenir dans la distribution de la richesse, et peut-on le faire sans brimer les libertés individuelles? Les riches et les pauvres méritent-ils leur sort? Qu'est-ce que la «juste part», au juste? C'est à ces questions pressantes que répond La juste part. À la fois accessible, érudit et brulant d'actualité, ce court essai jette un éclairage original sur ce débat qui secoue notre époque. Les auteurs, David Robichaud, professeur de philosophie à l'Université d'Ottawa et Patrick Turmel, professeur de philosophie à l'Université Laval, auront le plaisir de faire une présentation aux alentours de 18h30, et d'échanger avec leurs futurs lecteurs.
     
    Les philosophes David Robichaud et Patrick Turmel s’attaquent à ce défi dans La juste part, un bref mais brillant et réjouissant essai, publié par l’équipe du magazine Nouveau Projet dans la collection « Documents ». Réfutation allègre du mythe selon lequel l’individu serait « entièrement responsable des fruits de son travail et de ce qu’il peut en retirer sur le marché », cet essai imagé veut montrer « que toute richesse est d’abord un produit social » et qu’il est juste que les plus riches d’entre nous paient plus de taxes et d’impôts que les autres « parce qu’ils profitent davantage de la coopération sociale et des bénéfices collectifs produits ».
     
    Le (néo)libéralisme économique s’inspire des idées du philosophe anglais John Locke. Dans le paisible état de nature, suggère ce dernier, les humains ont des droits naturels - à la vie, à la liberté et à la propriété - octroyés par Dieu et le libre marché est le système qui s’impose. L’État ne vient pas spolier les individus et tout va bien.
     
    Cette fiction, toutefois, ne tient pas la route. Le philosophe anglais Thomas Hobbes montre, en effet, que le respect des droits d’autrui n’est pas naturel, que la liberté totale peut mener au vol et au meurtre et que, « dans un tel état, il n’y a pas de place pour l’activité industrieuse, parce que le fruit n’en est pas assuré […] ». Aussi, pour qu’une société soit productive et économiquement viable, il faut une certaine coopération sociale, qui passe par des règles et contraintes respectées par tous. Par exemple, il n’est pas nécessairement rationnel, d’un point de vue individuel, de payer ses impôts, d’économiser l’eau potable, d’aller voter et de préserver les ressources naturelles. « Le problème, écrivent Robichaud et Turmel, c’est que lorsque tous raisonnent de cette façon, on se retrouve avec des problèmes collectifs dont tous souffrent. »
     
    La compétition a certes des vertus, mais elle exige des règles pour demeurer saine et sa logique n’a pas sa place partout. La compétition sportive vise à faire ressortir le meilleur athlète, pas le plus dopé ; la compétition scolaire vise à susciter une émulation faisant éclore les talents de tous, pas seulement des plus riches. Si seuls ces derniers, parce qu’ils ont accès aux drogues efficaces ou à de prestigieuses écoles, s’imposent, la compétition est faussée et l’excellence athlétique ou scolaire perd son sens. Il en va de même en matière économique : les interventions de l’État ne doivent pas servir à empêcher une saine compétition, « mais à dissuader certains comportements individuels qui menaceraient la stabilité ou la désirabilité de la compétition ».
     
    Collectivement, expliquent Robichaud et Turmel, nous pouvons faire voler des avions, créer de l’énergie nucléaire et transplanter des organes ; seuls dans la nature, nous peinerions à allumer un feu. Nous sommes, selon la formule, « juchés sur les épaules d’un géant », et ce géant, « c’est la tradition culturelle cumulative ». Les génies créateurs ont certes des mérites individuels, mais ils doivent aussi leur réussite à un contexte culturel et social.
     
    Pour ces raisons, s’il est légitime de donner de gros salaires à certains, il est aussi justifié d’exiger de ceux qui ont le plus bénéficié de ce contexte qu’ils fournissent leur juste part en matière de taxes et impôts. Quand on constate, de plus, que les inégalités sociales engendrent une course folle à la consommation et que les sociétés plus égalitaires améliorent le sort de toute la population, le modèle social-démocrate, qui préserve les vertus de la compétition et du marché tout en corrigeant leurs abus par des politiques redistributives, remporte la palme du modèle idéal ou du moins pire des modèles.
     
    L’humain s’améliore souvent par la compétition, mais toujours par la coopération, sans laquelle il périrait. À l’heure de choisir un modèle de société pour le Québec, David Robichaud et Patrick Turmel viennent nous rappeler, avec finesse et brio, que le simplisme de droite est une dangereuse imposture.





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