LOUIS CARON
LE COUP DE POING, LES FILS DE LA LIBERTÉ 111, BORÉAL, 1990, 364 pages
Après le CANARD DE BOIS et LA CORNE DE BRUME, voilà le troisième tome qui boucle la série LES FILS DE LA LIBERTÉ de Louis Caron.
LE COUP DE POING est un roman touchant de romantisme, de réalisme, né d'un grand sentiment d'indépendance du Québec et de ses travailleurs soumis aux compagnies anglophones: l'indépendance du Québec n'est possible que par la révolution Sociale de ses travailleurs.
Son style d'écriture en coup de vent, parfois en coup de poing caractérise bien l'auteur des Fils de la liberté. L'auteur nous apprend à y vivre au rythme du fleuve, à survivre en ne lui résistant pas car ça serai inutile et fatal à leur survie. " Rien n'est plus étranger à l'homme que l'élément liquide." Un beau drame de société qui se déroule le long de son fleuve comme par un coup du destin.
J’ai lu ces trois romans. J’ai aimé cette époque mouvementée du Québec qu'est la période du FLQ de 1970, d'un bon intérêt historique pour connaître le Québec en profondeur.
" On est toujours dans le trou. On sort d'un trou à la naissance et on tombe dans un autre en mourant. L'importatn c'est de vivre sur la pointe des pieds pour voir ce qu'il y a dehors."
" La peau se fane, les rides se creusent mais en dedans bat toujours un coeur d'adolescent."
"Le temps, respiration de Dieu. Les trois naufragés du Loup de mer, affrontaient le temps. Ils s'enfermaient, chacun au plus profond de soi, pour lutter contre leurs propres fantômes. On connaît sa rumeur intérieure. On s'en effraie. On ignore qu'il en est ainsi pour tous."
" Si tu veux changer le monde, il faut que tu t'enlèves de la tête l'idée de commander."
" Des minables qui se prennent pour le trou du cul du monde. Tu vois bien que c'est une attitude de colonisés."
" On peut se changer soi-même. Pas les autres. Si chacun change, tout le monde bouge. On n'a rien à prouver à personne."
" Le temps qu'on passe à faire l'amour, on ne vieillit pas."
" À elle seule, sa simplicité rachetait la méchanceté du monde."
"Parler, c'était prendre la réalité dans ses mains."
" La population québécoise assistait à la révolution comme derrière la vitre d'un téléviseur. C'est bien beau l'indépendance du Québec, mais je ne veux pas passer ma vie en prison pour quelque chose qui ne se fera pas."
" Je ne veux pas que tu me sortes ta théorie sur la lutte des classes. Jeveux savoir pourquoi t'es prêt à gâccher ta vie pour un idéal que tu n'atteindras jamais." " La vie se vérifiait au poids des gestes."
Un roman bien écrit qui traduit bien une époque ratée de l'indépendance du Québec.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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Pour en savoir davantage:
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Octobre 70. L'impensable se produit. La sourde lutte des Québécois pour vivre dignement dans leur propre pays éclate enfin au grand jour. Le FLQ frappe. Mais la riposte de ses adversaires, d'une violence inouïe, lui rendra coup pour coup.
Les descendants d'Hyacinthe Bellerose ne pouvaient rester en dehors de la mêlée. Jean-Michel Bellerose est du nombre des révoltés. La grande Lucie, son amie, aussi. Recherchés par l'armée et par toutes les forces policières du pays, ils se réfugie chez Bruno, l'oncle de Jean-Michel.
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Le coup de poing, dernier volet des Fils de la liberté, est sorti en 1990, exactement 20 ans après les événements qu'il relate. Les
Québécois ont accueilli de façon mitigée ce roman sur
leur histoire récente; certains ont même taxé l'auteur
d'opportunisme, l'accusant de profiter d'un anniversaire
pour écrire un roman. Aujourd'hui pourtant, assure le
romancier, des ex-felquistes le remercient presque de
les avoir immortalisés, tout en les aidant à prendre du
recul.
Avec Les fils de la liberté, dont les trois dates
charnières sont 1837, 1885 et 1970, Louis Caron estime
avoir constitué «un assez beau portrait de famille» de
la société québécoise. De cette trilogie romanesque, «on
pourra dire: c'était nous autres».