TREMBLAY Larry
L'ORANGERAIE, roman, Alto, 2013, 159 pages.
Une fable dont le thème principal est le fanatisme de certains pays musulmans en temps de guerre ou comme solution pour détruire ou envahir une société, un pays convoité.
Cette famille musulmane est composé des deux parents et de deux fils jumeaux âgés de neuf ans, Aziz et Amed. Aziz est un enfant diagnostiqué atteint d'une maladie incurable soit un cancer. Un fanatique religieux oblige le père à choisir un de ses fils pour être l'auteur d'un attentat suicide vêtu d'une ceinture d'explosifs. C'est un honneur à ne pas refuter sinon la honte sur la famille pour plusieurs générations.
Nul ne remet en question le geste fatal imposé, le père doit au nom de son pays et de sa religion sacrifier un de ses fils.
Roman très intense sur l'obligation de se sacrifier au nom de Dieu, du pays, de l'honneur de la famille, de se soumettre aux règles imposées quand il est question de détruire l'ennemi et les moyens pour attaquer et se défendre.
Un roman qui nous éclaire sur la vie d'une société, de la liberté de choisir quand les règles sont préalabrement établies et sans recours. Tu te conformes sinon tu es rejeté.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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Pour en savoir davantage:
" MONTRÉAL - L'orangeraie, nouveau roman de l'écrivain et dramaturge montréalais d'origine saguenéenne Larry Tremblay.
Dans L'orangeraie, Amed et Aziz - des jumeaux identiques de neuf ans -, auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des arbres fruitiers qui font la fierté de la famille. Mais la guerre finit par torturer aussi l'esprit de leurs parents, Zohal et Tamara, manipulés par les paroles du combattant fanatique Soulayed, gonflées de divin et de rage. Après une visite en jeep, tout bascule pour les deux frères.
« Il y a beaucoup de dialogues dans le livre, poursuit l'auteur. J'ai laissé presque toute la place aux personnages du père, de la mère, des enfants et de ce personnage influent (Soulayed) que l'on considère très important dans les environs. C'est ce dernier qui impose tout le paradoxe du martyr à la famille qui, pour bien des raisons, finira par se soumettre à sa volonté. »
Tuer ces chiens
Non loin des champs d'orangers, la montagne, celle où les jumeaux étaient un jour venus faire virevolter un cerf-volant offert en cadeau par leur grands-parents, tués dans leur maison par une bombe, la nuit. Derrière cette montagne, « les chiens », les ennemis jurés. Ceux que l'on déteste depuis toujours sans vraiment les connaître. Ceux qui doivent payer, à n'importe quel prix.
Pour « protéger » les autres membres de sa famille, pour protéger ses semblables, pour protéger sa terre, symbole du pays, le père acceptera d'ailleurs « l'imparable ». Parce qu'après tout le sang appelle le sang, et la mort cultive la mort.
Une ceinture explosive, symbole de la folie meurtrière, réclamera vengeance... Même les enfants meurent pour la guerre.
Au regard du plus vieux cauchemar du monde, Larry Tremblay ne prend pas vraiment partie. Il incarne plutôt sa réflexion dans les croyances et les peurs d'une famille typique déracinée par la spirale de la colère.
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