FOENKINOS David
LA TÊTE DE L'EMPLOI, roman, humour, Flammarion, 2014, 286 pages
Un autre roman efficace, délicieux de FOENKINOS que l'on accueille avec plaisir grâce à son humour, à sa recherche palpable de la connaissance de l'humain face à lui-même et surtout face aux autres.
LA TÊTE DE L'EMPLOI pourrait être aussi une FACE À CLAQUE car peu importe ce qu'il pense, ce qu'il vit, ce qu'il fait, ça lui revient toujours en pleine face. Un roman de l'humain traité avec humour, psychologie et tendresse.
Bernard perd sa femme, son emploi, sa fille s'en va étudier au Brésil, manquant de ressources financières il se réfugie chez ses parents qui ne lui font pas un accueil chaleureux. Un livre positif qui prône la confiance en soi, l'ouverture sur la vie et sur les autres. Il suffit parfois de changer de lunettes pour entrevoir une vie différente.
Un roman qui nous concerne tous car nul n'est à l'abri des circonstances incontrôlables de la vie moderne.
" Pour être plus précis, j'avais l'impression que mes amis...avaient peur d'être contaminés."
" Le désespoir ne se prévoit pas."
" Je n'avais pas eu le choix, d'accord. Tant qu'on n'est pas jugé par autrui, on peut conserver une part de dignité."
" La souffrance, c'est ne pas oublier ce qui vous a rendus heureux."
" ...les moments difficiles permettaient de discerner ses véritables amis."
" Cette peur du dehors, de ce que les autres vont penser."
" Il n'est pas nécessaire de vivre concrètement."
" Franchement, il y avait une anarchie dans les générations."
" Vient un moment où la seule vérité valable s'avance vers nous pour nous délivrer de l'incertitude."
" Valait-il mieux ne rien vivre que d'aimer puis souffrir?"
Un roman qui nous réconcilie avec la vie, avec soi-même d'abord.
Un roman à découvrir et un auteur de grand talent à révéler.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage:
Le Mot de l'éditeur : La tête de l'emploi
"À 50 ans, Bernard est persuadé que sa bonne petite vie tranquille se déroulera ainsi jusqu'à la fin de ses jours.C'est sans compter sa femme, qui décide d'un coup de divorcer, et la crise, qui lui fait perdre son emploi. Sans logement, sans argent, incapable d'avouer son chômage à sa famille, il n'a d'autre alternative que de retourner vivre dans sa chambre d'adolescent, chez ses parents. Ceux-ci ne semblent pas réjouis de recueillir leur unique rejeton, qui trouble leur vieillesse paisible. Jusqu'à ce que Bernard rencontre la fille d'un quincaillier, aussi perdue que lui...
Comment trouver sa place dans un monde en crise, quand on n'est ni très jeune, ni très beau, quand, finalement, on ne désire que le bonheur ? Un destin d'aujourd'hui, une histoire drôle et mélancolique"