LHOSTIS Christian-Yves
LA DOUCEUR INATTENDUE DE L'HIVER, H&O Éditions, roman 2006, 238 pages
Roman prenant sur la condition humaine, de l'homme bisexuel qui cherche à faire le point sur sa vie personnelle, de couple et familiale. Roman écrit dans un style éclatant, posé, harmonieux. Le personnage principal Daniel cherche à faire le point sur sa relation avec sa conjointe et surtout sur sa vie intime et sexuelle avec les hommes qu'il désire encore rencontrer. Il n'a pas encore avoué à la femme qui partage sa vie son orientation bisexuelle passée et ses désirs secrets homosexuels.
Un roman consciencieux, impartial sur une réalité de couple dérangeante, la bisexualité.
" AU FOND, SEULE IMPORTE L'APPARENCE, SEULS IMPORTENT LES MASQUES PUISQUE, CHEZ AUTRUI, CE SONT EUX QUI NOUS ATTIRENT, NOUS ÉMOUSTILLENT, PUIS LE CAS ÉCHÉANT NOUS MANQUENT."
" Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais."
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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Pour en savoir davantage:
Pascal Éloy écrit à propos de cet ouvrage dans La Référence :
"Il s’agit d’un ouvrage profondément humain qui met en évidence la difficulté de vivre en se mentant à soi-même et en trompant les autres. Il est impossible de toujours tenir le rôle de l’homme marié, irréprochable, et, en même temps, d’avoir un amant et de vouloir oser cette facette de sa personnalité. Un jour, l'explosion survient au moment où on s'y attend le moins et il n'y a plus qu'une seule chose à faire : assumer. Il est parfois difficile de s'avouer gay, mais quelle paix quand le pas est franchi !"
Publié dans : Romans gays sur l'homosexualité d'un homme marié
Qui n’a jamais eu envie de tout laisser pour faire un break, faire le point? Faute de vouloir effectivement le faire(?), suivez Daniel qui prend congé de son travail, de sa femme, de son coin de Bretagne pour quelques mois.
“La quarantaine bien sonnée, à l’abri du besoin et père de famille, je ne m’étais pas encore vraiment mesuré avec la vie. Encore jeune à mon sens mais déjà vieux schnock pour Aurélie et Thomas, je n’avais au mieux que de vagues projets. Je n’avais aucun but, aucun autre objectif que de gagner de l’argent. La belle affaire n’est-ce pas... Etait-ce pour autant dans une totale indifférence que je me préparais à gâcher mes meilleures années? J’étais là, parmi vous, comme une ombre sur un mur, à peine présent.”
La crise de la quarantaine? Le besoin de faire le point sur ses sentiments pour sa femme Cathie? Le besoin de clarifier d’autres désirs, têtus? L’envie de retrouver l’adolescent qu’il était... amoureux d’un lointain cousin “espiègle et déluré qui atteignait à chaque coup sa cible...” Daniel part à la recherche de tous ces souvenirs qui nous disent “Oui, tu étais DEJA comme ça, et tu ne pouvais l’ignorer.”
“Je savais qui j’étais alors, c’était clair, j’avais néanmoins tout mis en oeuvre pour éviter d’en tenir compte et dévier de ma route, Cathy, m’abuser sur moi-même, t’entraîner dans ce désastre, soudain je me raidissais d’incompréhension, animé par le sentiment d’un gâchis insupportable...”
Ce roman nous dit la difficulté de la quête de soi...
“Le plus légitime et le plus irréfutable de nous-même est une chambre obscure. Nous y progressons pas à pas, à tâtons, les souffles s’emmêlent, la lumière se fait sous nos doigts, nos doigts émerveillés.. http://www.un-chemin-d-acceptation-de-soi.com/