SCHMITT Éric-Emmanuel
LES PERROQUETS DE LA PLACE D'AREZZO, roman, Albin Michel, 2013, 730 pages
Un roman encyclopédique adroit, alerte, délectable, écrit avec la souplesse et l' art incontestable de E.E. Schmitt dans le contexte mythique de la ville de Bruxelles.
Un roman sur l'art d'aimer, d'apprendre à aimer, l'art de faire l'amour mais surtout apprendre à faire l'amour avec délicatesse, en se donnant et non en prenant possession de l'autre. L'amour conjugé à tous les temps: l'amour que l'on découvre et expérimente à l'adolescence, entre un jeune homme de dix-sept ans et une jeune femme de ving-deux ans, deux femmes et un homme mature, entre deux femmes lesbiennes, deux hommes homosexuels, une femme mature et un homme marié de culture étrangère, une rivalité entre un père, le fils et une belle maîtresse ambitieuse et bien d'autres à découvrir, à savourer autour de l'histoire et la présence magique des perroquets de la place d'AREZZO.
Nous découvrons l'art d'aimer sous toutes ses formes, peu importe l'âge, les conditions sociales différentes, les convictions religieuses, les ambitions personnelles, les expériences de vie individuelles. Un roman d'une grande agilité, une prise de conscience qu'il existe plusieurs façons d'aimer, d'être aimé. Un grand roman sur la vie amoureuse qui nous touche et nous éclaire par ses réalités.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com
Pour en savoir davantage: résumé
" Autour de la place d'Arezzo, où les grands platanes ont été envahis par les perruches et les perroquets, vit une des populations les plus huppées de Bruxelles. S'y croisent, dans un voisinage élégant et contrasté, le fonctionnaire et l'étudiant, le bourgeois et l'artiste, la poule de luxe et la veuve résignée, mais aussi la fleuriste et l'irrésistible jardinier municipal. Des couples, des solitaires, humbles ou orgueilleux, conquérants ou vaincus, comme partout dans le monde.
Tous gouvernés par leurs passions, leurs désirs, leurs fantasmes amoureux et sexuels. Jusqu'au jour où leur parvient une lettre, anonyme, identique, mystérieuse, qu'une colombe, et non point un corbeau, leur aurait adressée. Comme une bombe à retardement. "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé: tu sais qui". Et chacun de s'enflammer, de rêver, d'y voir une promesse, un bonheur attendu, une blague, une menace.
On peut imaginer, pour le meilleur et pour le pire, le fatal enchaînement d'espoirs, de déceptions, d'embrouilles et de drames qui s’annoncent" www.decitre.fr
" Une formidable encyclopédie de l'amour et des désirs. Elle est signée Éric-Emmanuel Schmitt, qui propose une ronde folle et farce, où les corbeaux sont des colombes et les perroquets, de drôles d'oiseaux.
Nous sommes à Bruxelles, sur la place d'Arezzo. Un beau matin, tous les riverains reçoivent une lettre anonyme, la même. Elle dit ceci: "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé: tu sais qui." Le problème, c'est évidemment l'identité du fameux "tu sais qui". Car les couples qui vivent sur la place d'Arezzo, en apparence bien sages, cachent évidemment de terribles secrets. Certains seront ravis de recevoir cette lettre, d'autres moins. On trouve ainsi parmi les destinataires un homme politique à la sexualité déliée et aux innombrables maîtresses (mais laquelle de ces sottes a donc cru qu'il lui promettait un avenir?), un écrivain qui chante la fidélité depuis vingt ans (et découvre que la lettre s'adresse... à sa femme), un couple adepte de libertinage, un abstinent, des homos, des ados, une cougar, une attachée de presse qui couche avec tout le monde, un jardinier sexy amoureux transi d'une femme forte...
L'amour est conditionnel: je t'aime si...
Éric-Emmanuel Schmitt observe les réactions des êtres humains face à la déclaration d'amour, en un temps (le nôtre) où les injonctions consistent à réussir sa vie sexuelle et être performant. Mais l'obligation d'orgasme empoisonne parfois les relations amoureuses... Ce beau roman, tour à tour léger, drôle et sombre, pose une question: en amour, la sexualité est-elle une aide ou un empêchement? La réponse, on le verra, diffère selon les risques que chacun accepte de prendre face à l'autre. D'un côté, les passionnés; de l'autre, les amoureux. Deux mouvements contradictoires, si l'on accepte de considérer que la passion est une façon de ne plus être soi tandis que l'amour est une manière de partir à la découverte de l'autre. Et si nous rompions avec le modèle classique de la relation amoureuse? L'amour est conditionnel: je t'aime si (si tu ne me trompes pas, si tu m'aimes aussi, et autres variantes relevant plus ou moins d'une balance avantages-inconvénients). Mais il n'est pas impossible que ce soit ce conditionnel, précisément, qui nous empêche d'aller jusqu'à l'amour, le vrai.
www.lexpress.fr