CHATTAM Maxime
LA PATIENCE DU DIABLE, roman thriller,Albin Michel, 2014, 488 pages
Un roman du genre thriller, grands frissons très réussi, un pavé d'horreurs, d'hallucinations car le DIABLE est au rendez-vous. Le DIABLE est omniprésent et se manifeste dans des endroits inattendus: centre d'achat, campagne, en plein coeur de la ville de PARIS, petite banlieue. Le DIABLE a des ADEPTES, des serviteurs, des prophètes partout, dans tous les milieux. Il est annoncé et se manifeste comme une épidémie sociale, un tsunami dévastateur.
Un roman au style d 'écriture éclaté, pénétrant car Chattam maîtrise l'écriture et l'humain d'une main péremptoire . L'humain se dévoile sous nos yeux dans un éclat visionnaire.
Gilles Lagrois, Auclair, Québec
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" LA PLUS BELLES DES RUSES DU DIABLE EST DE VOUS PERSUADER QU'IL N'EXISTE PAS" Charles Baudelaire
" LUDIVINE,inspecteure, personnage principal, avait repris les sports de combat de plus belle... pour devenir une parfaite arme de guerre, invulnérable, décisive."
" Elle venait de consacrer un an et demi à étudier la psyché des pires pervers."
" Pour comprendre les démons du monde, il fallait explorer leurs ténèbres."
"...le diable n'était pas finalement un mythe mais bien une réalité...l'incarnation absolue du mal, si fascinante, si puissante, promise à un règne inéluctable et imminent."
" HPL, Howar Philipps LOVECRAFT, l'écrivain qui aurait soi-disant inventé la légende de NICRONOMICON."
" Il suffisait que la société soit fragile pour être contaminée."
" On sait pas expliquer ce qui transforme un HOMME en TUEUR EN SÉRIE. L'ADN des meurtriers, de la violence, ça n'existe pas.
Des machines de guerre, des brutes de l'évolution...leur désir de domination est obsédant. Ils savent mieux se défendre, mieux détruire."
" Nous avons été les prédateurs les plus redoutables."
" Ils ne sont que le reflet de nos excès de groupe...le déséquilibre de notre développement fou.La violence grandit tel un virus, elle s'apprête à exploser.La violence est l'avenir de l'homme."
" Une pulsion négative primaire."
Pour en savoir davantage:
"Suite immédiate de La Conjuration primitive, La Patience du Diable met en scène les survivants de la tuerie canadienne, Ludivine et Segnon, associés à un nouvel enquêteur Guilhem, ne vont pas avoir beaucoup de temps pour se remettre de cette incroyable plongée dans la folie meurtrière qui a fait se réunir un groupe de psychopathes. Maintenant, ce sont des faits disparates et d'une incroyable violence qui vont échoir à cette brigade spéciale de la gendarmerie, et la cellule de crise 666 se met vite en place car Ludivine a la conviction, aussi incroyable soit-il, que tous ces faits sont liés. Deux gamins qui massacrent les passagers d'un TGV, un tireur isolé qui abat tous les clients d'un restaurant, des ballons d'acide lâchés dans un supermarché, une salle de cinéma qui explose... comment pourrait-on organiser la folie explosive d'âmes en peine ?
Nouvelle variante de la folie humaine, comme une épidémie de pétage de plomb meurtriers, Maxime Chattam met l'accent dans La Patience du Diable sur l'intime et le psychiatrique plus que sur les horreurs gore de sa Conjuration primitive, mais cela n'en est pas moins angoissant. Il maintient tout au long du récit la possibilité du diable, qui s'insinue en chacun et vient troubler les esprits les plus sains. Car à un certain degré de folie meurtrière gratuite, au-delà de la démence, la réponse de l'implication du Diable est la plus cohérente, quoi qu'on en ai. Le diable qui viendrait parmi les hommes pour son avènement.
"Il sait qu'il a pour lui notre nature versatile, nos doutes, et la direction qu'a prise notre société. Tout ce qu'il a à faire, c'est semer ses graines et attendre. La patience du diable, mademoiselle, c'est sa meilleure arme contre nous !"
"Malgré une faiblesse d'écriture un peu gênante quand on s'attache à la qualité de la phrase, et son incapacité à finir ses romans, le rythme est prenant et Maxime Chattam prouve son métier de raconteur d'histoires. Son imagination incroyablement fertile (même si l'on retrouve dans ce roman plusieurs idées déjà utilisées dans ses précédents romans) ne peut qu'emporter le lecteur à sa suite et faire naître les frissons propices à quelques bonnes nuits blanches. "
Loïc Di Stefano
http://salon-litteraire.com/fr/maxime-chattam