PARKES Nii Ayikwei
NOTRE QUELQUE PART, Zulma, 2014, 269 pages, Prix Baudelaire 2014, Prix Laure Bataillon 2014, Prix Mahogany 2014
NOTRE QUELQUE PART, c'est le GHANA. UN roman du genre polar mais à l'Africaine. Nous pénétrons dans un pays, dans une culture avec ses légendes, ses habitudes sociales, ses modes de vie, l'avidité de ses fonctionnaires mais également l'authenticité de sa culture et de sa population. Un grand roman, un auteur original, authentique à découvrir.
"Jonglant avec les codes du polar à l'anglo-saxonne et du conte traditionnel , le jeune romancier confronte remarquablement les cultures africaine et occidentale,urbaine et villageoise." L'Express
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Les oiseaux n'ont jamais cessé de chanter. Si tu regardes bien, tu vas voir que quoi qu'il se passe les oiseaux vont chanter leur chanson."
"Quand je pars en forêt les bruits là-bas sont plus éclatants que la lumière, alors oui c'est la lumière qui me surprend...ma mère m'avait averti de bien regarder - fais attention."
"...mais les jambes de la fille étaient comme les pattes de devant de l'enfant de l'antilope--maaaigre seulement! C'est plus tard que j'ai appris qu'elle était la chérie d'un certain ministre. Hmm."
"... notre village là, c'est comme un vagin, Ceux qui sont dedans n'ont pas de problème; ceux qui sont dehors trouvent que ça sent."
"Ces gens-là .Policemans, avocats, ministres, ils n'apprendront jamais rien; les lois des livres et le pouvoir des fusils n'enseigneront jamais les manières de faire avec les humains."
"Les besoins de la terre sont plus importants que nos besoins."
DONKOR. Inspecteur chef."Ces gens ne vous accordaient de jouir de vos devoirs civiques qu'au gré de leur fantaisie. La liberté ne lui serait rendue réellement que s'il accédait à toutes ses exigences."
DONKOR.KAYO,médecin légiste."Oui, enfin de toutes façons vous n'êtes pas venu me chercher pour mes jambes longues."
"Cesse de pleurer la morte, occupe-toi de la vivante."
Pour en savoir davantage:
"C’est Yao Poku, vieux chasseur à l’ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d’un certain Kofi Atta. Ce qu’elle y découvre entraîne l’arrivée tonitruante de la police criminelle d’Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste tout juste rentré d’Angleterre. Renouant avec ses racines, ce quelque part longtemps refoulé, Kayo se met peu à peu à l’écoute de Yao Poku et de ses légendes étrangement éclairantes…
Porté à merveille par une traduction qui mêle français classique et langue populaire d’Afrique de l’Ouest, ce roman époustouflant nous laisse pantelants, heureux de la traversée d’un monde si singulier."
Un lecteur:
"Notre quelque part de Nii Ayikwei Parkes est un roman ou le récit oral, le conte africain rencontre la modernité. C'est un voyage tour à tour entre le village et la ville donc le Ghana traditionnel et le Ghana «nouveau». C'est une histoire qui mêle l'intelligence scientifique et l'intelligence «occulte». Nous avons deux narrateurs dans ce livre: Yao Pokou, dont le langage ponctué d'images, de répétitions ( des mots dits deux fois comme pour insister sur leur importance) et de proverbes rappelle la tradition orale légendaire de l'Afrique et de l'Afrique de l'ouest en particulier et un narrateur dont la voix rétablit le récit.
Nous avons donc une narration en «Je» et une en «Il». Cela n'est en aucun cas déroutant et nous permet d'apprécier, de savourer et de comprendre mieux l'histoire. C'est aussi un portrait d'une Afrique, d'un Ghana qui voit les policiers de hauts grades, ceux-mêmes qui devraient assurer la sécurité de la population et la justice, se comporter comme des criminels: par ce fait, n'importe qui peut se retrouver arrêté et accusé de n'importe quoi sans pouvoir se défendre, puisqu'il semble que cette corruption vienne du gouvernement ( en particulier des ministres). Nous sommes en présence d'un chantage, d'une enquête policière que l'on qualifierait de bidon.
Yao Poku, chasseur et amateur de vin, nous raconte l'histoire: une jeune femme de passage dans son village, attirée par un magnifique oiseau à tête bleue, le suit jusqu'à la case de Kofi Atta. Ce qu'elle y découvre entraîne l'arrivée d'une police peut discrète et voire impolie. Sa découverte sera aussi la raison de la présence de Kayo Odamtten, un jeune médecin légiste, tout juste rentré d'Angleterre. Pour mener à bien son enquête, Kayo ( Kwadwo), qui n'a rien perdu des bonnes manières et des coutumes
de son enfance ( il renoue avec ses racines), accepte d'écouter le conte surprenant de Yao Poku. Pour connaître le conte du chasseur, savoir les détails de l'enquête et bien plus, lisez Notre quelque part. "