OLAFSDOTIR Audur Ava
LE ROUGE VIF DE LA RHUBARBE, roman, 2016, 155 pages
Roman du genre tendre, lent aux personnages attachants. Une écriture poétique,touchante, sensible. Une lecture paisible d'une écriture réconfortante, spontanée aux mots parfois magiques. Une vie simple sans embûches d'une jeune fille née infirme, aux jambes invalides.Un roman qui se lit comme des confidences.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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"Du rivage, on ne voit plus la maison rose saumon et nul n'imagine où elle se trouve..."
"AGUSTINA veut justement profiter de l'occasion pour causer un peu avec le Tout-Puissant à travers les gros nuages. Seule à Seul."
"VERMUNDUR a son atelier au sous-sol. Il répare tout ce qui tombe en panne pour les épouses des marins partis au loin..."
"La rhubarbe de 60 cm en août. Une hauteur suffisante pour dissimuler deux corps nus étendus de tout leur long."
"C'est sage d'économiser les mots. Beaucoup gagneraient à fermer leurs oreilles aux bavardages pour mieux se servir de leurs yeux."
"Ta mère. C'en était un, à sa façon, d'oiseau migrateur,C'était une âme errante."
"Une montagne peut en cacher une autre."
"Le seul vrai voyage consiste à surmonter ses propres obstacles, à atteindre la cime de sa propre montagne."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
"La petite Ágústína, à son habitude, est descendue seule sur la plage à l’aide de ses béquilles et la force de ses bras pour méditer sur l’inconstance de la vie. Il y a longtemps que sa mère, universitaire émérite partie explorer les espèces migratoires aux antipodes, l’a confiée à la bonne Nína, experte en confitures de rhubarbe, boudins au sang de mouton et autres délices. Avec pour père de substitution épisodique Vermandur le bricoleur au grand cœur, celui-là même qui va accoucher en catastrophe la mère célibataire d’Ágústína sur la banquette arrière de sa vieille automobile.
Happée par son monde intérieur, Ágústína fait bonne figure, se mêle volontiers aux activités puériles ou têtues des adultes, subit avec une dignité de chat la promiscuité désobligeante des collégiens, chante d’une voix de séraphin dans un orchestre amateur et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux d’un garçon de son âge. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la Montagne, l’élévation qui lui donnera assez de cœur au ventre pour accepter sa destinée…"
Un lecteur:
"Conçue dans un champs de rhubarbe, venue au monde sur le siège arrière d'une Moskvitch, Ágústína n'a pas les jambes suffisamment forte pour la soutenir. Pourtant, elle rêve de gravir la montagne qui domine son petit village islandais. 844 mètres qui sembleraient inaccessibles à toute autre que cette adolescente encouragée par l'amour inconditionnelle de Nina qui l'élève comme sa fille depuis que sa mère est partie observer les oiseaux quelque part en Afrique.
Le rouge vif de la rhubarbe ou quand Audur Ava Olafsdottir débutait en écriture... Un premier roman donc mais qui porte en lui toutes les qualités propres à cette auteure : la simplicité des situations, la poésie et la douceur, des personnages un peu décalés et la splendide nature islandaise.
Ágústína, sirène ou ange selon les circonstances, courageuse, rêveuse, lunaire, la bonne Nina, mère de substitution, experte en confiture de rhubarbe, en boudin, en couture, Vermundur, le bricoleur serviable, Salomon, le nouveau venu qui très vite devient un ami de coeur...autant de personnages attachants dans ce village entre mer et montagne, aux plages de sable noir. Les saisons passent, des premiers rayons de soleil aux tempêtes de neige, de la cueillette de la rhubarbe à la fabrication du boudin, rythmées par les lettres d'une mère absente qui court après les oiseaux au sud de la planète...
Une petite pépite que ce premier roman qui invite au rêve et au voyage sur cette terre islandaise douce et violente à la fois. Des couleurs, des sensations, une poésie à découvrir." www.babelio.com