MARTIN Lee
CET ÉTÉ-LÀ, Sonatine, 2017, 295 pages
Roman du genre polar qui se résume à la règle: On ne sait pas quand tout va basculer et changer le cours de nos vies.
Deux voisins, un enseignant réservé, introverti et un ouvrier, un manuel serviable mais déséquilibré par la consommation de la drogue. Une complicité modérée et une entre aide tout en risque. Respect et timidité, peu d'échange. Un roman dont l'action principale se déroule en quatre jours.
Un roman poignant et une écriture pénétrante, profonde.Un roman de haute voltige dans le genre enquête avec un mystère à résoudre, un auteur à découvrir sans faute pour son écriture.
Un thriller poignant, sélectionné pour le prix Pulitzer du meilleur roman.
"Cet été-là vous marquera profondément par la finesse de sa psychologie et sons suspense si précieusement cadencé.
LEE MARTIN a su créer un monde d'une douloureuse beauté..."
Gilles Lagrois, AUCLAIR, Québec
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"Le soir où c'est arrivé--le 5 juillet--le soleil ne s'est pas couché avant 20h 33. J'ai vérifié par la suite l'illustration de la météo en une de L'Evening Register: un visage souriant sur un soleil brillant férocement."
"Quand j'entends ces hirondelles chanter...je me dis qu'il est pas si mal, ce monde. Il est pas si mal que ça tel qu'il est."
"M.DEES...je ne pensais pas à KATIE MACKEY, ni à aucun de mes autres élèves. avec du désir. Je les aimais juste comme j'aurais aimé mes propres enfants."
"La méchanceté entraîne la méchanceté, et c'est qui le fautif?"
RAYMOND R. Et je n'avais rien à cacher alors, et je n'ai rien à cacher maintenant."
"Où commence et s'achève la responsabilité?"
"Il est impossible d'imaginer le genre de vie confuse que peuvent mener les gens."
Pour en savoir davantage:
Résumé :
Tout ce qu'on a su de cette soirée-là, c'est que Katie Mackey, 9 ans, était partie à la bibliothèque pour rendre des livres et qu'elle n'était pas rentrée chez elle. Puis peu à peu cette disparition a bouleversé la vie bien tranquille de cette petite ville de l'Indiana, elle a fait la une des journaux nationaux, la police a mené l'enquête, recueilli des dizaines de témoignages, mais personne n'a jamais su ce qui était arrivé à Kathy.
Que s'est-il réellement passé cet été là ?
Trente ans après, quelques-uns des protagonistes se souviennent.
Le frère de Katie, son professeur, la veuve d'un homme soupçonné du kidnapping, quelques voisins, tous prennent la parole, évoquent leurs souvenirs. Des secrets émergent, les langues se délient.
Qui a dit la vérité, qui a menti, et aujourd'hui encore, qui manipule qui ?
Avec ce magnifique roman polyphonique, littéralement habité par le désir et la perte, Lee Martin nous entraîne dans la résolution d'un crime à travers une exploration profonde et déchirante de la nature humaine."
Les éditeurs.
Un lecteur:
"Si une fillette part de chez elle pédalant sur son vélo à la vitesse de 8 km/h, à destination de la bibliothèque publique qui se trouve à 2,2 kilomètres, combien de temps mettra-t-elle pour y parvenir ?". Dans Cet été là, Lee Martin propose sa solution littéraire à ce problème arithmétique : Katie, 9 ans, n'arrive jamais à destination, puisqu'elle disparaît sur le trajet.
30 ans après le drame resté sans explication, l'heure est aux confessions. À tour de rôle, des témoins ou proches s'expriment pour préciser ou avouer leur implication et leur niveau de responsabilité respectifs dans cette énigme : Gilley, le grand frère de Katie... Raymond R., un consommateur de drogues sujet aux pertes de mémoire... Claire, tellement reconnaissante que Raymond l'ait épousée, elle, veuve de 60 ans vouée à la solitude, qu'elle ignore la face sombre de son mari.
Enfin, le voisin de Ray et Clare, Henry Dees, un célibataire qui vit reclus, enseigne les maths au lycée, un peu voyeur, malsainement préoccupé par les petites filles.
Servi par une écriture classique, quasi-universitaire dans sa précision démonstrative, Cet été là entraîne le lecteur dans des profondeurs d'ordinaire intimes pour révéler toute la complexité et la noirceur de la psychologie humaine.
Si cette lecture m'est apparue quelquefois dérangeante, ce n'est pas en raison du thème très utilisé dans les polars-thrillers, de la disparition d'enfants. C'est davantage parce que l'auteur plonge le lecteur dans l'ambivalence en lui faisant parfois éprouver une forme de compassion pour des personnages ignobles qui ont tous leur propre vision légitime de LA vérité. Du grand art littéraire mâtiné de manipulation !"
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