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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES
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ÉCHANGES DE LIVRES EN TÊTE: LE PLAISIR DE PARTAGER MES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ET DE RECEVOIR LES VÔTRES

VIP-Blog de livresentete
gilles.lagrois1@bell.net

  • 976 articles publiés
  • 123 commentaires postés
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  • Créé le : 05/06/2010 16:07
    Modifié : 09/06/2020 00:33

    Garçon (69 ans)
    Origine : AUCLAIR, TÉMISCOUATA, QUÉBEC
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    LE JOUR D'AVANT, roman **** de Sorj CHALANDON, 2017, 325 pages

    13/11/2017 20:53

    LE JOUR D'AVANT, roman **** de Sorj CHALANDON, 2017, 325 pages


    CHALANDON Sorj

    LE JOUR D'AVANT, roman, 2017, 325 pages, ****

    Un roman impressionnant autant par le style d'écriture de l'auteur que par l'intrigue du roman, un drame qui se passe dans une mine de charbon, donc à la mémoire des 42 mineurs morts à la fosse Saint-André de Liévin-Lens, le 27 décembre 1974.

    Un roman d'une écriture inattendue, déconcertante pour un accident dramatique historique, grâce à la maîtrise de l'écriture brillante de l'auteur.

     

    Gilles LAGROIS, Auclair, Québec

    www.livresentete.vip-blog.com

     

    « JOSEPH, mon frère a crié : --C'est comme ça la vie! Jamais je n'avais été aussi fier. »

    « J'avais serré la main de mon frère dans l'obscurité. Je me souviens.Ces cris du coeur ressemblaient à mes terreurs de nuit. »

    « Et comme tous les gars d'ici, la mine a fini par le dévorer. »

    « LE PEUPLE DU FOND DE LA TERRE. »

    « Elle se gavait d'hommes, la mine. Elle avait faim de nous. »

    « Sa mère. Michel S'il te plaît, ne fais jamais d'enfant. C'est trop de souffrance. »

    Son frère JOSEPH, JOJO, décédé. Son lever à 4h30, il a repris. Partir dans la nuit, descendre dans des cages en fer comme un troupeau d'animaux, creuser la roche des heureux, couché dans un boyau, les bras levés, les oreilles brisées, sans masque, sans lunettes, sans aucune protection, sans rien qui fait la dignité de l'homme. »

    « Tu veux savoir la vérité?--Il a été assassiné, ton frère! Il est mort dans la mine à cause du grisou. Ça n'existe pas la fatalité. Les patrons appellent ça le profit. LE CULTE DU RENDEMENT. Même le ventilation était défectueuse. Les victimes étaient mortes asphyxiées. »

    « Oui , la fosse 3 bis était dangereuse. 42 mineurs envoyés à la mort.La compagnie des mines de Lens. pour les 42 mors a payé 10 000 francs.Une ligne dans un bilan comptable. »

    « SI ON FAIT TROP DE SÉCURITÉ, ON NE FAIT PAS DE RENDEMENT. »

    « Les hommes ne savent plus que faire pousser des briques. » Quarante ans à attendre que la peur change de camp. Et la détresse, la tristesse, la misère, le deuil. »

    « Il peut admettre les circonstances de la mort de son frère et être persuadé que la mine en est la cause. »

     

    Pour en savoir davantage :

    Résumé :

    « Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes. Les éditeurs

    Une lectrice :

    « Jusqu'où peut-on s'arranger avec la vérité ?
    Jusqu'où peut-on vivre dans la culpabilité ? Ce sont les deux interrogations qu'il me reste après la lecture de ce foudroyant roman de Sorj Chalandon qui démontre, une fois encore, comment mêler réalité et fiction pour asseoir son humanité et sa sensibilité. C'est tellement plus qu'un coup de coeur !
    Jojo Flavent et son petit frère Michel s'entendent comme larrons en foire. Jojo rêve de devenir pilote de course comme son idole Steve McQueen dans le film « le Mans ».

    Il sera mineur. Métier éprouvant, dangereux, où l'on ne retrouve jamais vraiment la couleur de sa peau tant la poussière de charbon s'incruste dans les pores, dans les yeux, sous les ongles. La mort rôde souvent, la silicose toujours. 
    Le 27 décembre 1974, à la fosse Saint-Amé de Liévin-Lens (Nord-Pas-de-Calais) un coup de grisou tue 42 mineurs et laisse des familles dévastées par le chagrin et la colère. Les veuves doivent rembourser au patron le prix des vêtements et des godillots détruits par l'incendie ! « Un jour un madrier s'écroule. le lendemain un bloc se détache. Une galerie s'affaisse. Un wagonnet s'emballe. Un câble cède. Une lampe explose. Ce ne sont pas des catastrophes, seulement des accidents dont on ne parle pas. C'est lorsque la mine les tue qu'on se souvient qu'il y avait des mineurs ». 


    40 ans plus tard, Michel Flavent n'a pas oublié. Il tente de combattre le mépris des autres, jusqu'à l'obsession. Depuis la catastrophe, il achète sur les brocantes ou sur Internet des habits de mineur, un casque en cuir bouilli, une lampe, garde le savon et le miroir de Jojo, découpe tous les articles de presse, les photos, les documents de commémoration. Tout et ses pensées sont contenus dans des carnets qu'il stocke dans un garage qui devient le mausolée de son frère, un lieu de secret et de respect. La perte du frère, le suicide de désespoir du père, le chagrin mortel de la mère. 
    Devenu chauffeur routier, il sillonne l'Europe aux commandes d'un poids lourd bâché d'une immense photo de Steve McQueen. A la mort de son épouse, il décide de quitter Paris et de retourner dans les corons. Il veut se venger, comme son père le lui a demandé. Mais comment retrouver le responsable du drame ? Les houillères sont fermées depuis longtemps, beaucoup d'anciens sont morts. Reste un café où, peut-être…
    Le talent de Sorj Chalandon, toujours inspiré par du vécu, passe par la sidération tant les soubresauts sont inattendus, palpitants, dignes d'un excellent scénario de film dont le Steve McQueen d'emprunt tient la vedette. Ne manquez pas de découvrir le réquisitoire terrible de l'avocat général et la plaidoirie sobre et poignante de la défense. Car, un nouveau drame se joue tout aussi humain et bouleversant.
    La catastrophe de Liévin-Lens de 1974 m'a immanquablement fait penser au drame du Bois du Cazier à Marcinelle (Belgique) en août 1956. 262 morts de douze nationalités dont une grande majorité d'Italiens. Je me souviens que des collectes étaient faites dans nos écoles et que nos institutrices nous avaient invitées à faire des élocutions sur la mine. Souvenir ravivé de ce désastre humain.
    Ce livre est un magnifique hommage à cette région du bassin minier, désormais désaffecté depuis la fin du XXe siècle, mais dont l'intérêt patrimonial et historique a été reconnu par l'Unesco au début de ce XXIe siècle.

    Www.babelio.com






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