LEROUX Gaston
LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE, roman, 446 pages, préface de Jean COCTEAU,
1907, 1960
« Ou l'on commence à ne pas comprendre »
Personnage principal, Joseph ROULETABILLE, reporter de dix-huit ans.
Le mystère de la Chambre Jaune, une réalité qui dépasse l'entendement. Seul un grand penseur peut parvenir à le résoudre.
Un modèle exemplaire d'enquête policière raffinée, bien menée des années 1907.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« Père Jacques....je reconnais justement le cri de la « Bête du Bon Dieu »...pendant que le coucou faisait entendre le demie passée minuit, une clameur désespérée partit de la Chambre Jaune.À l'assassin! Au secours! Aussitôt des coups de revolver retentirent... Au secours! Papa! Papa! «
!Alors ...je commençais à croire au diable. »
« ROULETABILLE. Qui me dit que mon intervention ne déterminerait pas, dans la minute, un crime?
Ah : voir et savoir, sans troubler le silence. »
« Il y a des moments où l'on sent sa cervelle fuir de toutes parts.La ruine morale d'un édifice rationnel, doublé de la ruine réelle de la vision physiologique, alors que les yeux voient très clair, quel coup affreux sur le crâne! »
« Ah! Comme je voudrais la sauver...d'elle-même et de l'autre...dans cette chambre « où elle se tait », où elle continue de se taire. Qui vous dit qu'elle n'en mourra pas? ..et ne sachant pas qui, je dois me taire. La sauver...la sauver malgré elle. »
« ...tout ce drame cachait un mystère entre Mlle STANGERSON et l'assassin... »
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« La porte de la chambre fermée à clef « de l'intérieur », les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, « de l'intérieur », pas de cheminée...
Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu quitter la chambre jaune ?
C'est le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par « le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnait à ce que rien ne peut le faire craquer », qui va trouver la solution de cet affolant problème, au terme d'une enquête fertile en aventures et en rebondissements.
Tenant en haleine le lecteur de la première à la dernière page, "Le Mystère de la chambre jaune" est devenu un classique du roman criminel.
Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. La presse annonce la tentative de meurtre sur Mathilde qui dormait dans la "Chambre Jaune". Alerté par ses cris, son père n'a pas vu d'assassin dans la pièce qui ne comporte qu'une porte et une seule fenêtre grillagée.
Le jeune Rouletabille, reporter à l'Époque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat. Ils y retrouvent M. de Marquet, le juge d'instruction obtus, Darzac, le fiancé de Mathilde à la conduite équivoque, le grand Fred Larsan, un policier renommé, et un mystérieux "homme vert..."
Vingt ans avant Tintin, Rouletabille préfigurait le reporter débrouillard. Sa jeunesse l'emporte sur des personnages plus hauts sur l'échelle sociale, trop coincés dans leurs convictions : c'est un nouveau siècle qui s'annonce.
Écrite en 1907 par l'un des pères du polar français, cette histoire demeure l'archétype du problème de local clos. --Nicolas Mesplède » www.babelio.com
Un lecteur :
« Melle Stangerson travaille avec son père le professeur Stangerson depuis quinze ans, son prétendant Robert Darzac lui fait une cour assidue afin de l'épouser et la presse de lui donner réponse.
Mais un mystérieux assassin tente de la tuer dans "la chambre jaune" une pièce fermée de toute part de l'intérieur. Par quel prodige le meurtrier, ayant échoué dans ses sombres desseins, a-t-il pu s'enfuir ? Et qui est-il ? Quels peuvent-être ses mobiles ?
Un jeune reporter, Rouletabille, s'empare de l'enquête et va par "le bon bout de la raison" dénouer les fils de cet intrigue.
Publié en 1907 dans "L'illustration" ce roman invente l'énigme de "la pièce close", son écriture teintée de poésie et de surréalisme lui donne un cachet original. Jean Cocteau lui écrivit une très belle préface, conservée d'éditions en éditions.
"Le parfum de la dame en noire" entame son récit par le mariage de Melle Stangerson et de Robert Darzac, et vient se placer chronologiquement à la suite du mystère si brillamment élucidé par Joseph Rouletabille dans ce volume.
Gaston Leroux nous offre là un premier vrai grand roman de littérature populaire, imaginatif et élégant, qui lui vaudra un énorme succès et traversera, intact, l'épreuve du temps. « www.babelio.com