RICARD Matthieu
PLAIDOYER POUR LES ANIMAUX, vers une bienveillance pour tous, 2014, 307 pages, notes, bibliographie.
Ce livre lève le voile sur les droits des animaux et les devoirs des hommes envers les animaux peu importe les espèces. Le droit de l'animal à poursuivre sa vie et exprime de fait la volonté de se voir reconnaître un droit de vivre. Tout être vivant a le droit de vivre et de ne pas être victime de souffrances imposées par autrui. La douleur est douleur, qu'elle soit infligée à un homme ou à un animal. Ce livre est un appel à la raison et la bonté humaine.
Spécisme, ce terme désigne l'attitude consistant à refuser indûment le respect de la vie,de la dignité et des besoins des animaux appartenant à d'autres espèces qu'à l'espèce humaine.
Certains prétendent que les animaux ne souffrent pas, ou du moins pas comme nous.
Les animaux occupent une place démesurée dans la chaîne alimentaire et consomment 70% des céréales de notre planète, 60% des terres disponibles dans le monde sont consacrées
à l'élevage. L'élevage à lui seul consomme 45% de toute l'eau destinée à la production d'aliments.
En réduisant la consommation de viande, on pourrait éviter 14% des décès humains dans le monde.
L'élevage contribue à 14,5% des émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, en 2e position après les bâtiments et avant les transports.
Pour produire 1 kilo de viande, il faut utiliser 10 k d'aliments qui pourraient nourrir les populations des pays pauvres qui les produisent.
Près des deux-tiers, 60%, de toutes les terres disponibles pour la culture sont pour l'élevage,30% pour les pâturages et 30% pour produire les aliments des animaux d'élevage.
L'élevage est responsable de 70% de la déforestation actuelle, 80% du du déboisement de
l'AMAZONIE est provoquée par l'augmentation du nombre de bovins.
30% de toutes les espèces animales auront disparus de la planète d'ici à 2050.
Une réflexion profonde sur l'élevage et la consommation planétaire de la viande car la viande des pays riches coûte cher aux pays pauvres.
L'équation est simple : 1 hectare de terre peut nourrir 50 végétaliens ou 2 carnivores.
« Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis.George Bernard Shaw. »
Selon un éleveur : Je ne suis pas l'ami de mes bêtes. Je les élèves pour les tuer. »
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à consulter
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« Dans la lignée de Plaidoyer pour l’altruisme, Matthieu Ricard invite à étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles. Dans l’intérêt des animaux, mais aussi des hommes.
Nous tuons chaque année 60 milliards d’animaux terrestres et 1 000 milliards d’animaux marins pour notre consommation. Un massacre inégalé dans l’histoire de l’Humanité qui pose un défi éthique majeur et nuit à nos sociétés : cette surconsommation aggrave la faim dans le monde, provoque des déséquilibres écologiques, est mauvaise pour notre santé.
En plus de l’alimentation, nous instrumentalisons aussi les animaux pour des raisons purement vénales (trafic de la faune sauvage), pour la recherche scientifique ou par simple divertissement (corridas, cirques, zoos).
Et si le temps était venu de les considérer non plus comme des êtres inférieurs mais comme nos « concitoyens » sur cette terre ?
Nous vivons dans un monde interdépendant où le sort de chaque être, quel qu’il soit, est intimement lié à celui des autres. Il ne s’agit pas de s’occuper que des animaux mais aussi des animaux.
Cet essai lumineux met à la portée de tous les connaissances actuelles sur les animaux, et sur la façon dont nous les traitons. Une invitation à changer nos comportements et nos mentalités. »
Les éditeurs
Un lecteur :
« Matthieu Ricard est un moine bouddhiste mais aussi un éminent biologiste et un intellectuel avisé. Avec son Plaidoyer pour les animaux il ne nous fait pas la morale, il expose les connaissances riches et variées qui concernent le monde animal. Il va piocher dans ce que la littérature a fait de mieux pour nous montrer ce que nous ne voulons pas voir ou nous avouer. Pourtant, la lecture de ce livre est une libération parce que vivre en sachant, c'est pouvoir décider, c'est pouvoir être libre. A partir de sources scientifique, philosophique, biologique, éthologique... sans oublier des écrivains tels Milan Kundera, Mickael Cotzee, Marguerite Yourcenar pour ne citer qu'eux, il déroule son argumentaire implacable, indiscutable.
Son propos est simple et preuves à l'appui (18 pages de sources les plus reconnues), il dit qu'aujourd'hui nous savons !. Nous savons que l'élevage industriel est la deuxième cause du réchauffement climatique, qu'il épuise les ressources en eau douce, que l'alimentation carnée est un facteur négatif pour la santé humaine, que la surconsommation de viande aggrave la faim dans le monde, que les animaux ressentent douleurs et émotions, qu'au cours de son histoire l'homme s'est nourri, pendant 99% du temps , de cueillette et très peu de chasse et que nous massacrons au terme de souffrances terribles 60 milliards d'animaux terrestres et 1000 milliards d'animaux marins or - et c'est là où le bât blesse – nous n'en avons pas besoin !
Loin de faire du sentimentalisme ou du sensationnalisme, il égrène les données qui sont parfois aberrantes comme le fait qu'1/4 de la production mondiale de poissons est transformée en farine pour l'alimentation des bovins ; que les animaux destinés à l'alimentation humaine sont massivement traités aux antibiotiques avant l'apparition de maladies ( (ces mêmes antibiotiques seront ingérés par nous via la viande) ; que lors de la famine en Éthiopie le pays continuait d'exporter des céréales vers la Grande Bretagne pour la nourriture des bovins,…
Le chapitre sur l'élevage intensif est terrifiant par les douleurs et supplices qui sont infligés aux bêtes dans les abattoirs (15% sont découpés vivants car les machines à étourdir ont une marge de dysfonctionnement !) et par l'indifférence des bourreaux et la nôtre. A la suite de cet exposé difficile, Matthieu Ricard nous rappelle le « continuum du vivant » et expose combien l'animal est doué, joueur, solidaire, en un mot intelligent. Les porcs figurent parmi les animaux d'abattoir les plus proches de l'homme et pourtant … ! Parmi les dizaines d'exemple, on redécouvre Washoe cette femelle chimpanzé à laquelle les primatologues avaient appris à communiquer par signes et qui après une séparation de fils adoptif lui dit « Venir embrasser. Vite ! ». Chasse, trafic de la faune sauvage, dressage et violence contre les animaux pour notre propre divertissement (corrida, cirque, delphinarium…) l'homme soumet le monde animal au risque de perdre son humanité.
En nous imposant de nous réinterroger sur notre place dans le vivant, sur notre rôle sur cette planète Matthieu Ricard fait une oeuvre de salubrité morale et physique. « www.babelio.c