JARDIN Alexandre
MA MÈRE AVAIT RAISON, roman, 2017, 214 pages, ****.5
Un roman qui ressemble vraiment à un récit. J'ai immédiatement aimé sa mère ou plutôt la femme libre, libérée qui fonce dans la vie en ligne droite sans se préoccuper des autres même de son mari, de ses enfants, de ses amis et amants.
Elle est telle quelle avec tout le monde. Elle ne fait aucune concession, c'est à prendre ou à laisser. Elle n'est ni autoritaire ni dominante, elle est seulement elle-même en famille, en société, avec toutes les relations humaines de sa vie.
Cette femme reste seule libre de sa vie, de ses actes.
Son fils dit d'elle : « Ta vie endiablée, excessive et abondante de tout, furieuse d'honnêteté.
Une dangerosité bienfaisante. La force d'être, d'un courage féroce. Ta folie fut aussi une sagesse.
« En amour , je veux vivre un chef d'oeuvre, sinon rien. » La plus libre des femmes. Le sexe libre, la luxure. « La fidélité n' pas cours avec moi.
Un roman touchant, un personnage touchant, inattaquable.
Un roman d'une écriture profonde et raffinée.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter.
« Certaines femmes, pourtant, ne devraient jamais mourir. »
« Dans le mouvement de la vie, chacun évite le mur de ses peurs. »
« S'élancer dans les gouffres permet à nos ailes de pousser. »
« FANOU. Sa mère. Combien de versions de toi as-tu osé essayer? Autoriser les autres à être eux-mêmes. »
« Fils. Être au maximum de ma possibilité d'être. FANOU. Tu hais les demis-vivants, les biaiseux et les ose-petit. »
« Lui. Jamais je t'ai vu envisager d'être dominée. Tu te contentes d'exister sans justification.L'intransigeance. La rigueur. Il faut avoir le courage de vivre. Le goût farouche de l'intrépidité. Le vrai courage d'être soi »
« La vérité réside toujours dans le roman que l'on se raconte pour arriver à vivre. Le vrai réel, c'est l'histoire qui nous constitue, pas les faits. S'interroger, c'est accoucher de soi.»
« L'incohérence superbe, c'est la vie même. »
« OSER ÊTRE SOI DEMEURE LE PLUS GRAND DÉFI. L'OCCASION D'ÊTRE VRAI. »
« De la liberté dangereuse. Je suis ainsi. »
« Protéger un être c'est le sous-estimer. »
« L'infini est ta mesure, l'absolu ton oxygène. »
« FANOU. Un amour où l'on est absolument vrai, très violent et très tendre, animal et spirituel, à la fois fidèle et infidèle, triste et gai. Le tout dans la légèreté, la spontanéité. Un amour parfait animal et vivifiant...cette perfection morale, sexuelle et affective : un amour inconditionnel. Tel que ça doit être. »
« Qui suis-je pour douter d'eux? »
POUR EN SAVOIR DAVANTAGE :
« Ce roman vrai est la pierre d’angle de la grande saga des Jardin. Après le portrait du père merveilleux (Le Zubial), du sombre grand-père (Des gens très bien), du clan bizarre et fantasque (Le roman des Jardin), voici l’histoire de la mère d’Alexandre. On y découvre une femme hors norme, qui ose tout, et qui s’impose comme l’antidote absolu de notre siècle timoré.
Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions – elle est le roman-même.
Un roman qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la magicienne, hélas, n’est pas éternelle.
Certaines femmes, pourtant, ne devraient jamais mourir. »
https://www.grasset.fr/ma-mere-avait-raison
Résumé :
« Sans le doute le livre le plus drôle et le plus déchirant d’Alexandre Jardin. Celui caché derrière tous ceux qu’il a déjà consacrés à sa famille; celui qui révèle la pièce maitresse : sa mère.
Après le clan bizarre et merveilleux ( Le roman des Jardin ), le grand-père sombre ( Des gens très bien ), le père fantasque qui ignorait la peur ( Le Zubial ), voici le portrait d’une femme qui s’autorisa à être entièrement elle-même. Car la mère d’Alexandre Jardin est le contraire de notre époque éprise de règles, de politiquement correct, de précautions : c’est l’antidote absolu de notre siècle timoré. Elle ose tout.
Le monde la jugera, aimera son courage, la détestera, l’enviera, l’imitera, en rira, en parlera. Elle est dans les yeux de son fils l’héroïne-née, la tisseuse d’aventures, l’inspiratrice des hommes, la source jaillissante de mille questions, elle est le roman même. Un roman qui questionne, affole, vivifie et rejoint la joie du fils. Mais la touche de chagrin l’emporte au début comme à la fin car la magicienne n’est pas éternelle. Alexandre Jardin nous livre le texte qu’il aurait écrit après sa mort, en forme d’adieu.
Certaines femmes ne devraient pas mourir.
Par ce livre écrit en totale liberté, sa légende survivra. » www.babelio.com
UNE LECTRICE : ****.5
«J 'ai toujours beaucoup apprécié les romans d'Alexandre Jardin.
J'ai toujours aimé sa fantaisie dans l'écriture et "l'anti-conformisme" de ses histoires. Il m'a donné une vision de la vie de couple et de la vie tout court, plus originale, vivante et pétillante.
Je comprends un peu mieux ce que l'héritage familiale et notamment ici l'héritage maternelle lui a transmis et dans quel environnement il s'est construit.
C'est l'histoire...
D'un homme qui fait une magnifique déclaration d'amour à sa mère. Une femme hors norme qui a toujours assumé ce qu'elle était ainsi que ses choix, même si cela pouvait choquer.
Son leitmotiv était de vivre pleinement et non pas à pas à moitié, d'avancer et d'être soit même, sans se soucier de ce que l'on pouvait en penser.
Elle a fait faire des choses insensées à ses enfants, que certains diraient indigne d'une mère mais leur a apporté un regard magique sur la vie. Elle n'a pas toujours été une mère parfaite mais ce n'est vraiment pas ce que son fils retient.
A l'aube de ses 80 ans, notre auteur qui n'arrive pas à envisager son départ, qu'il sait pourtant inéluctable lui rend un superbe hommage.
Un très beau lire et à offrir à toutes ces personnes qui hésitent à se lancer dans leur vie, qui se laissent mourir à petit feu dans un quotidien qui ne leur convient pas et qui rêvent d'autre chose. Nous sommes maîtres de notre vie quoi que l'on en dise.
Et vive la légèreté, la fantaisie et la folie... » www.babelio..comm..