TSCHINAG Galsan
L'ENFANT ÉLU, 2004, 312 pages, ****
Récit historique du milieu du XV111siècle, dans le Haut-Altaï. La république de l'Altaï (en russe : Респу́блика Алта́й, Respoublika Altaï) est un sujet de la fédération de Russie (une république).
La république de l'Altaï est un territoire montagneux aux paysages pittoresques, une sorte de « Tibet russe » situé au centre de l'Eurasie à la jonction de différents États, écosystèmes et cultures. La capitale de la république est Gorno-Altaïsk, elle se trouve à environ 100 km au sud de Biïsk sur le Transsibérien.C’est l’ancien Haut-Altaï.
À cette époque le Haut-Altaï était sous la domination de l' EMPIRE DU MILIEU, la CHINE et était ce qu'on nomme des nos jours , la MONGOLIE.
Ce récit relate le destin du peuple de TOUVAS dans une écriture poétique et sage de la vie chamanique de ce peuple. Il nous raconte la lutte d'un peuple pour sa survie, ses traditions, ses croyances et surtout sa culture ancestrale et spirituelle.On y retrouve l'enseignement chinois de CONFICIUS.
Le peuple TOVAS est un peuple oppressé de part et d'autre par la RUSSIE et la CHINE, dit l' EMPIRE DU MILIEU au pouvoir suprême qui impose leurs rites religieux, leur langue, exerce le pouvoir sur le territoire et exerce le contrôle sur la population.
C'est l'histoire du petit peuple de TOUVAS qui refuse de se soumettre à l' EMPIRE DU MILIEU quitte à en payer le prix. Un peuple qui dut apprendre à se prendre en main et à se défendre tout en étant ignorant de l'art de la guerre et des armes de combat.
Un récit historique digne de la résistance humaine et de sa détermination à sa survie culturelle.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
www.livresentete.vip-blog.com, à visiter.
« Nous autres, êtres humains, ne devons jamais oublier que nous avons les mêmes cœurs craintifs et les mêmes larmes salées, quelle que soit notre origine. »
«Son père. Si tu te crois pauvre, commence par déménager. »
« En vérité, nous sommes des guerriers au service de notre pauvre petit bout de terre, qui luttons contre de grandes puissances étrangères. »
« Ceux-ci n'agissent qu'en vertu de la loi qui gouverne notre monde : SEULE LA FORCE DÉCIDE. »
« Du grain de sable à la pierre, L'ALTAÏ et ses montagnes, ses steppes, ses forêts, ses lacs et ses rivières, figés sous le bouclier hivernal que formaient la glace et la neige. »
« Les habitants du corps conquis : l'esprit et l'âme, la chaleur et la lumière. »
« Elle s'occupait de l'enfant, ou plutôt : il s'était emparé d'elle. »
« Le courage de l'être humain se mesure d'abord à sa conception de la vérité. »
/Tout le monde sert, Tu sers le chef, le chef set la tribu et je sers le Ciel bleu. »
« Seulement, ceux qui étaient en mesure de lire ces choses et bien d'autres encore ne s'appelaient plus des savants mais des oracles. »
« Lire et écrire.L'étranger.Il transformait un son en une image—oui grande était sa puissance.Et cet homme sans pareil, courageux et généreux...se donnait le nom de lama, et même de lama itinérant. »
« Nous devons trouver un chemin qui mène au savoir. Mais il nous faut en tu cas des maîtres de la lecture,de l'écriture et de la langue. »
« Regarder, écouter et se taire.voilà la meilleure et la seule chose à faire. »
« C'est pour nous qui sommes les élus du Ciel un devoir sacré de que d'apporter la lumière où règne l'obscurité, la richesse ou règne la pauvreté. »
RÉSUMÉ, ÉDITEUR
« Au milieu du XVIIIe siècle, dans le Haut-Altaï, Hynndynn est recueilli à sa naissance par une famille nomade. Des étrangers de passage, des Mandchous, se faisant passer pour des envoyés du Ciel, prédisent que cet enfant aura un destin particulier. Sept ans plus tard, Hynndynn disparaît…
Elevé en Chine, destiné à être l’instrument de l’annexion des territoires mongols, le jeune homme revient, est reconnu et accueilli chez lui comme l’enfant élu par le destin. Le jeune Prince ayant retrouvé ses origines et faisant preuve d’une remarquable habileté politique va devenir le chef de la résistance à l’invasion chinoise. Il fédère les tribus, crée un contre-pouvoir religieux à l’invasion bouddhiste, connaît un grand amour et séduit tous les lecteurs.
Galsan Tschinag écrit un roman plein de vie et de finesse, avec des personnages attachants qui nous font pénétrer dans des psychologies et des analyses du monde déroutantes et justes. Il nous raconte aussi la lutte d’un peuple pour ses traditions et sa survie. »
UNE LECTRICE;
La vie de transhumance d'un peuple de Mongolie, racontée par un petit garçon. Le regard de l'enfant plein de poésie, d'émerveillement, mais aussi de questionnement face aux adultes qui l'entoure, à la dureté de la vie de labeur des peuples qui disparaissent petit à petit avec le "progrès".
Un regard chargé d'amour immodéré pour sa grand-mère, magnifique !
Regards d'un enfant d'une sensibilité à fleur de peau.
Puis , ce cri d'amour, de colère, d'incompréhension, d'injustice face aux chagrins qui déferlent sur sa jeune vie .
Des mots tellement justes pour décrire la fin de l'innocence, la fin de cet état de grâce qu'est l'enfance «