RUFIN Jean-Christophe
LE SUSPENDU DE CONAKRY, roman, 2018, 308 pages, ****
CONAKRY est la capitale de la Guinée en Afrique de l'Ouest.
Un roman, une enquête policière, un polar hors norme.
Le personnage principal, l'enquêteur, n'est pas un policier mais un simple Consul de France qui décide de mener l'enquête à cause de son poste, de sa situation de Consul.
AUREL enquête sur la mort de JACQUES MAYÈRES, trouvé mort suspendu par un pied au mat de son bateau. Une enquête très bien menée, d'un doigté raffiné, d'une déduction digne d'un talent d'observation et de déduction astucieux, génial.
Un roman réussi et un auteur au talent d'écriture incontestable.
Gilles LAGROIS, Auclair, Québec
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« La culpabilité n'a pas besoin d'un objet pour exister. »
« Celui qui croit aux miracles est un imbécile, celui qui n'y croit pas est un athée. »
« La foule regardait le corps suspendu. Une ligne continue d'Africains, hommes, femmes, enfants, occupait le quai et toute la digue jusqu'à la bouée rouge qui marquait l'entrée de la marina de CONAKRY. »
« Ils avaient reconnu dans la victime un homme blanc, attaché par un pied. »
Pour en savoir davantage :
Résumé :
« Comment cet Aurel Timescu peut-il être Consul de France ?
Avec son accent roumain, sa dégaine des années trente et son passé de pianiste de bar, il n’a pourtant rien à faire au Quai d’Orsay. Il végète d’ailleurs dans des postes subalternes.
Cette fois, il est en Guinée, lui qui ne supporte pas la chaleur. Il prend son mal en patience, transpire, boit du tokay et compose des opéras… Quand, tout à coup, survient la seule chose au monde qui puisse encore le passionner : un crime inexpliqué.
Suspendu, ce plaisancier blanc ? À quoi ? Au mât de son voilier, d’accord. Mais avant ? Suspendu à des événements mystérieux. À une preuve d’amour qui n’arrive pas. À un rêve héroïque venu de très loin… En tout cas, il est mort.
Son assassinat resterait impuni si Aurel n’avait pas trouvé là l’occasion de livrer enfin son grand combat.
Contre l’injustice.
Avec tout son talent d’écrivain (Rouge Brésil, prix Goncourt 2001, Le Collier rouge, Immortelle randonnée…) et son expérience de diplomate (comme ambassadeur de France au Sénégal), Jean-Christophe Rufin donne vie à Aurel et nous le présente dans une première histoire. Ne nous y trompons pas : suivre cet anti-héros au charme désuet est un plaisir de lecture mais aussi un moyen de découvrir les secrets les mieux gardés de la vie internationale. » LES ÉDITEURS
Un lecteur
« Un livre de Jean-Christophe Rufin, ça ne se refuse pas !
Même si celui-ci s'oubliera aussi vite qu'il a été lu, il apporte quelques heures de plaisir sans prétention, avec une escapade africaine dépaysante et un petit ton burlesque bien plaisant.
Nous voici donc entrainés dans les arcanes diplomatiques, par les souliers d'un fonctionnaire haut en couleurs, et en garde-robe inadaptée au climat caniculaire.
La carrière de Rufin lui a-t-il fait rencontrer des personnages aussi improbables que cet Aurel Timescu, natif de Roumanie et consul de France à Conakry ? L'hurluberlu est savoureux avec son physique ridicule, ses obsessions et ses marottes, son intelligence et sa clairvoyance décalée. Impossible de ne pas penser à l'inspecteur Colombo !
D'autant que le petit diplomate a raté une carrière dans la police. Il est donc trop heureux de se mettre sous la dent le sauvage assassinat d'un ressortissant français, et ceci dans le dos de sa hiérarchie qui l'a mis au placard depuis longtemps.
Le décor est posé : l'enquête n'a d'intérêt que pas la manière de la traiter, bien qu'elle mette en lumière la réalité de la Guinée, entre insécurité et trafics de drogues.
Un anti- héros bien attachant qui semble entamer une carrière de personnage récurrent dans une série policière, nouveauté dans la bibliographie de l'auteur. « www.babelio.com
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